Nicolas Hulot présente le Plan Climat de la France

Pour le WWF France, ce Plan Climat avance les éléments fondateurs d'un tournant vers un monde neutre en carbone et moins dépendant des énergies fossiles.<br />© Bjorn Holland / Getty Images / WWF

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a présenté le Plan Climat de la France. Pour le WWF France, ce plan avance les éléments fondateurs d’un tournant vers un monde neutre en carbone et moins dépendant des énergies fossiles.

Fin des centrales à charbon, fin de la production d’hydrocarbures, véhicules propres, la France se donne le cap d’une neutralité carbone d’ici la moitié du siècle tout en présentant des moyens pour accompagner les emplois et les Français dans cette transition – notamment par les « contrats de transition » et la « prime de transition » pour les véhicules propres neufs ou d’occasion.

A travers ces annonces, le WWF France salue la traduction progressive par la France de l’ambition de l’Accord de Paris qui engage les États vers un avenir bien en-dessous de 2°C et appelle à une transformation profonde de nos modes de production et de consommation. Ce Plan Climat démontre que les pays ne peuvent plus tergiverser : la transition énergétique est irréversible et les perdants seront ceux qui ne sauront prendre le train en marche.

A la veille d’un G20 qui s’annonce tendu sur les enjeux climatiques, notamment par les blocages de l’administration Trump, ce Plan Climat vient apporter une impulsion concrète qui touche à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Les débats ne peuvent plus être pris en otage sur le bien-fondé de l’Accord de Paris mais bien sur l’action climatique qui permet d’honorer ses objectifs.

Sur les points qui restent en suspens, le WWF France appelle notamment à des avancées ces prochains jours sur la taxe sur les transactions financières (TTF) et ne comprendrait pas que le gouvernement soit en recul par rapport au précédent. Par l’intégration de la lutte contre le dérèglement climatique au bloc de constitutionnalité, l’enjeu climatique serait aussi placé au cœur de la République. Le WWF France espère que des réponses puissent être trouvées sur ce point ces prochaines semaines.

Le WWF France salue également l’engagement inscrit dans la plan climat visant à mettre fin à la déforestation « importée », c’est-à-dire la déforestation induite par la production des matières premières agricoles et forestières que l’on importe (soja, d’huile de palme et de caoutchouc par exemple). Compte tenu de l’urgence à préserver les trois derniers grands massifs forestiers mondiaux (Asie du Sud-Est, Bassin du Congo, Amérique du Sud), il sera indispensable d’agir rapidement, avant 2020, et d’appliquer cet engagement aux achats du secteur public comme du secteur privé.

« Nicolas Hulot présente aujourd’hui un Plan Climat ambitieux qui devra nous conduire vers une France neutre en carbone. C’est une marche supplémentaire et significative qui est franchie. La France accélère et c’est une bonne nouvelle. Plusieurs propositions du WWF France ont été reprises. Avec les autres ONGs, nous serons attentifs à que les actes suivent et les engagements soient tenus. »
Pascal Canfin, directeur général du WWF France
 

Peut-on utiliser des toxiques pour détruire « nuisibles » et autres rongeurs ?

Chloralose contre les corbeaux, chloropicrine pour exterminer renards et blaireaux, bromadiolone pour trucider les ragondins… Des poisons tous plus dangereux les uns que les autres ont largement été utilisés en […]

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80 % d’accidents de chasse mortels en plus : les fusils n’ont pas abattu que des animaux !

L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) vient de rendre public son rapport sur les accidents de chasse pour la saison 2016-2017. Le bilan est sans […]

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Quintuple victoire pour la biodiversité de Madagascar !

Quintuple victoire pour la biodiversité de Madagascar !<br />© Nicolas Cegalerba / Biosphoto

Cinq nouveaux sites malgaches viennent d’être désignés lors de la 53ème réunion du comité permanent de la convention Ramsar qui s’est tenue en Suisse début juin. C’est une excellente nouvelle pour la conservation de la biodiversité de Madagascar.

 

 

Des milieux sacrifiés

Les zones humides comptent parmi les milieux naturels les plus riches et assurent une grande part de l’alimentation mondiale par la pêche, l’élevage, la chasse et l’agriculture.

L’abondance des formes de vie y est étonnante : plantes, insectes, crustacés, mollusques, amphibiens, reptiles, poissons, oiseaux, mammifères s’y alimentent et s’y reproduisent en nombre. Lorsqu’elles sont situées près du littoral, les zones humides participent également à l’atténuation des risques liés au changement climatique en diminuant les menaces liées à l’augmentation du niveau de la mer annoncée par les scientifiques.

L’ensemble des zones humides d’un bassin agit comme une éponge, absorbant les écoulements via les forêts riveraines et plaines alluviales et restituant les eaux en période de sécheresse.

Mais en un siècle, les hommes ont altéré la moitié des zones humides de la planète.

Assèchements, drainages, mises en culture et pollutions perturbent le fonctionnement de cet écosystème pourtant essentiel dans le cycle de l’eau.
 

40 ans de combat pour les zones humides

Dès la première décennie de son existence, le WWF s’est attaché à reconquérir ces milieux, sur les pas de Luc Hoffmann, l’un de ses fondateurs, à qui l’on doit notamment la création de la station biologique de la Tour du Valat, de nombreux engagements pour des sites tels que Coto Doñana (Espagne), le Parc National de Prespa (Grèce) et le Banc d’Arguin (Mauritanie), mais surtout, l’initiative qui a conduit à la signature de la convention de Ramsar.

Cette dernière, aussi couramment appelée convention sur les zones humides, est un traité international adopté le 2 février 1971 pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides, qui vise à enrayer leur dégradation ou disparition, aujourd’hui et demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative.
 

5 nouveaux sites Ramsar à Madagascar

Madagascar compte désormais cinq nouveaux sites Ramsar, tous plus somptueux les uns que les autres.

Les mangroves de Tsiribihina, dans la région de Menabe, comprennent des lagunes, des bancs de sable, des plages de sel et de boue, des marais et des terres arides, ainsi que 20 000 hectares de mangroves environ (8,5% de la mangrove de Madagascar).

Le lac de Sofia, situé dans le district rural de Marotolana, au Nord de Madagascar, abrite 36 espèces d’oiseaux d’eau avec cinq espèces en voie de disparition, dont l’Anas Melleri en danger d’extinction.

Enfin, les zones humides d’Ambondrombe, sur la côte ouest de Madagascar, abritent des espèces endémiques et menacées, telles que l’ibis sacré de Madagascar, le Pygargue de Madagascar ou la tortue d’eau douce Erymnochelys madagascariensis.

Le WWF Madagascar, qui a été particulièrement actif dans l’appui de cette initiative nationale, sera en charge de la gestion de deux des cinq nouveaux sites.

Un court métrage du WWF pour sensibiliser au fléau de la surpêche

 Nonoy et le Monstre des mers<br />© WWF Autriche

Le court métrage Nonoy et le Monstre des mers réalisé par Wildruf Film pour le WWF vient de recevoir un trophée international lors des Deauville Green Awards* dans la catégorie message court de sensibilisation.

 

À travers l’histoire de Nonoy, un petit garçon philippin, le film revient sur la problématique de la surpêche et nous invite à réfléchir aux impacts sociaux et environnementaux, de notre consommation de poisson, sur les pays en développement.

 

Résumé du court métrage Nonoy et le Monstre des mers

Le WWF nous fait voyager à l’autre bout du monde et rencontrer Nonoy, un petit garçon qui vit aux Philippines. Il prend la décision courageuse de combattre le Monstre des mers qui dévore tout le poisson et menace ainsi son foyer. Son père, un simple pêcheur du village, n’arrive plus à gagner son pain et nourrir sa famille.

Nonoy arrivera-t-il à combattre le Monstre ? Mais qui est ce monstre ?

 

Crédits

Client : WWF Autriche (www.wwwf.at)
Société de production : Wildruf (www.wildruf.com)
Scénariste & réalisateur : Michael Rittmannsberger
Producteur exécutif : Bernhard Holzhammer, Wildruf
Directeur photographie & classement : Andreas Daxer
Enregistrement sonore & drones : Peter Rösner
Gestion du lieu : Vanessa Amante
Design de production : Roma Regala
Édition : Lisa Zoe Geretschläger
Compositeur : Iva Zabkar
Effets sonores : Johannes Winkler
Effets visuels : Lucas Riccabona, Wildruf
Nonoy : Justine Belisina

Selim Azzi, chargé de projet Pêche durable au WWF France :

« À l’échelle du globe, la consommation de poisson a presque doublé en 50 ans. En France, nous mangeons en moyenne 35kg de poissons par habitant chaque année. Les consommateurs français ont donc une grande part de responsabilité dans la surexploitation de nos océans. S’ils font partie du problème, ils font également partie de la solution, pourvu qu’ils fassent les bons choix lorsqu’ils achètent du poisson. Fort de ce constat, et dans le cadre du projet européen Fish Forward, le WWF propose des solutions à travers des outils tels que notre conso-guide et mène des campagnes de sensibilisation comme celle de ‘Nonoy et le Monstre des mers’. »

La surpêche en quelques chiffres clés :

  • Dans le monde, 90% des stocks de poissons sont pleinement exploités ou surexploités.

  • 800 millions de personnes dans le monde dépendent directement du poisson comme source de nourriture ou de revenus.

  • L’Europe est le plus grand marché et le plus grand importateur au monde de poisson.

  • Plus de 50 % des importations européennes de poisson proviennent des pays en développement.

* Plus d’informations sur le festival : http://deauvillegreenawards.com/fr/

Le récif corallien du Belize, site classé au Patrimoine mondial, est toujours menacé

Le récif corallien du Belize, site classé au Patrimoine mondial, est toujours menacé.<br />© Tony Rath / tonyrath.com

L’évaluation publiée aujourd’hui par le WWF souligne l’incapacité du gouvernement du Belize à mettre en place les mesures de protection tant attendues pour son récif corallien.

Pourtant classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, la plus grande barrière de corail de l’hémisphère Nord reste menacée par les ravages du forage pétrolier et des constructions côtières.

Aussi récemment qu’en octobre dernier, des essais sismiques pour le pétrole ont été pratiqués à un kilomètre seulement du site.

À moins d’une semaine de la 41ème session du Comité du patrimoine mondial à Cracovie, et dans le cadre de la Belize Coalition to Save Our Natural Heritage, le WWF revient sur les objectifs identifiés par l’Unesco pour protéger durablement le récif corallien du Belize.

En 2015, le gouvernement du Belize s’était en effet engagé envers l’Unesco à ce que les mesures nécessaires pour assurer la protection du récif soient mises en place avant fin décembre 2016.

Nadia Bood, spécialiste des récifs au WWF Belize:

« Sept mois sont passés, et le Belize n’a pas tenu ses promesses de protéger le récif corallien. Bien au contraire cet écosystème remarquable, essentiel à la faune sauvage et l’économie du pays, reste menacé. Nous demandons au gouvernement du Belize d’agir immédiatement pour protéger le récif et assurer l’avenir des générations futures. »

Abritant près de 1 400 espèces, la valeur universelle exceptionnelle du récif corallien du Belize est reconnue par l’Unesco depuis 1996. Malheureusement, l’état de la mangrove est préoccupant et les règlementations de protection du récif sont trop faibles.

C’est pourquoi la barrière de corail du Belize est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en péril depuis 2009.

À travers son étude, le WWF s’inquiète surtout de l’absence de progrès au cours de la dernière année en ce qui concerne la législation visant à interdire l’exploration et l’exploitation pétrolière en haute mer, sur le site en lui-même et sur les zones tampons.

Cette interdiction, pourtant annoncée en 2015, n’a pas été véritablement appliquée par le gouvernement. Il en va de même pour la législation visant à interdire la vente de terrains publics sur le site.

Nadia Bood, spécialiste des récifs au WWF Belize:

« Le récif corallien tout comme les habitants du Belize ont besoin et méritent des actions immédiates, pas des paroles. Leur gouvernement doit prendre au sérieux la protection du récif en interdisant l’exploration pétrolière en haute mer et la vente de terrains publics sur le site protégé. »

Si le récif corallien revêt un grand intérêt environnemental, il est aussi fondamental pour l’économie du Belize qui dépend fortement du tourisme et de la pêche.

Plus de la moitié de la population du pays, c’est-à-dire environ 190 000 personnes, dépend des revenus générés par le tourisme et la pêche liés au récif. Et l’apport économique annuel du tourisme, de la pêche et de la recherche scientifique liés au récif est estimé à environ 15 % du Produit Intérieur Brut (PIB) du Belize.

Elena Khishchenko, Chargée des campagnes internationales au WWF International:

« Nous arrivons à un tournant décisif pour ce site unique classé au Patrimoine mondial. Sans mesure urgente, il risque de subir des dommages irréversibles. Le gouvernement bélizien doit être à l’écoute de ses citoyens et des 400 000 personnes qui ont signé une pétition pour la protection du récif corallien. La 41e session du Comité du patrimoine mondial qui a lieu le 30 juin prochain doit être l’occasion d’exiger du Belize un véritable engagement de protection envers ce site. »

Pour plus d’informations, rendez-vous sur : https://makeyourmark.panda.org/fr/belize