48h après le début du confinement : plus de chasse ni de piégeage !

C’est un sacré désaveu pour le président des chasseurs Willy Schraen qui, dès l’annonce du confinement général le 17 mars, annonçait des mesures dérogatoires pour ses troupes, invitant ces derniers à poursuivre leurs activités de piégeage, de chasse individuelle du sanglier, de remplissage des agrainoirs ou encore de nourrissage des « appelants » (oiseaux captifs utilisés par les chasseurs pour attirer d’autres congénères afin de les tuer).

Comme nous l’expliquions dans notre article publié le 18 mars, des garanties scandaleuses semblaient en effet avoir été obtenues par le patron de la FNC auprès du ministère de la Transition écologique, pour permettre aux chasseurs et piégeurs de continuer leurs macabres activités à l’égard de la faune sauvage, et ce malgré l’état d’urgence sanitaire en vigueur…

Il faut croire que l’indignation a fini par payer, car c’est un tout autre son de cloche que l’on a entendu ce jeudi 19 mars : le même Willy Schraen annonce à ses troupes que finalement, toute chasse (même individuelle) et tout acte de piégeage sont suspendus jusqu’à nouvel ordre ! Seul reste autorisé le nourrissage des animaux (chiens, chevaux « appelants »…), avec obligation de posséder sur soi son attestation de sortie et son permis de chasse.

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Évidemment, ce n’est pas le bon sens qui a été invoqué par Willy Schraen pour justifier ces nouvelles mesures, mais plutôt la victimisation et les effets de « l’écologie punitive » appliquée par ceux qui mèneraient, selon lui, un « travail politique contre les ruraux et la chasse en général »… Plus loin dans son communiqué il se montre même un peu menaçant, en appelant les chasseurs à ne pas « répondre aux abrutis » qui traîneraient selon lui les chasseurs « dans la boue », en promettant de « régler » « tout cela après la crise »…

Oublions… Prenons maintenant un peu de hauteur : la faune va vraiment être tranquille pour les 10 prochains jours, et même sans doute plus longtemps, si la prolongation du confinement se confirme. Déjà les effets se ressentent chez nos voisins italiens : à Venise notamment, des poissons sont revenus dans les eaux claires des canaux, et en Sardaigne, un dauphin a visité le port quasi déserté par les humains !

Nul doute qu’en France, surtout en cette période d’explosion printanière, la nature savourera ce répit inopiné et s’exprimera vite en toute plénitude dans nos parcs, prairies, forêts et montagnes !

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