Ce n’est pas le rose qui sauvera les chasseurs

D’année en année, le nombre de chasseurs en France diminue. Et ce ne sont pas les renards, chevreuils, perdrix rouges ou les tourterelles des bois qui vont s’en plaindre ! Ni les promeneurs et autres sportifs qui veulent pouvoir jouir de la nature sans craindre de se prendre une balle.

Couverture du guide financé par la Région Occitanie

Face à cette hécatombe qui touche toutes les régions de France, le monde de la chasse cherche la parade, sans succès. Après la risible campagne des chasseurs « 1ers écologistes de France », des publicités géantes au bord des routes en Dordogne, la multiplication des interventions de découverte de la chasse dans les écoles, les stages d’été thématiques pour les ados (au domaine du Ciran, par exemple), voilà que les chasseurs s’adressent exclusivement à la gent féminine avec du rose et des paillettes. Une brochure de douze pages, conçue « avec le soutien financier de la région Occitanie » (présidée par une femme : Carole Delga), est parue début juillet avec comme titre Le guide de la future chasseresse. On n’y voit que des jeunes femmes, souriantes, posant aux côtés de chiens, de cadavres de sangliers, ou même de leurs propres enfants, arme à la main.

De la propagande pro-chasse donc, financée avec de l’argent public (!!), avec pour objectif de convaincre les femmes à prendre l’arc ou le fusil, parce que les femmes ont, selon le guide, « toute leur place dans le monde de la chasse et (qu’) elles ont beaucoup à apporter pour le faire évoluer »…

Le faire évoluer ? Les chasseurs ne sont pas à un paradoxe près. Les chasseresses, qui ne représentent actuellement que 2% des effectifs en France, sont invitées à « pratiquer une activité traditionnelle, conviviale », qui a malgré tout su « s’adapter aux évolutions de la société »… Pour les chasseurs, univers masculin à une écrasante majorité, la seule évolution acceptable serait donc d’accueillir dans leur milieu davantage de (jeunes) femmes.

Non : la véritable évolution de la société c’est le rejet de plus en plus massif de la chasse, une activité sanguinaire d’un autre temps qui génère chaque année souffrance animale, déséquilibres des écosystèmes, pollution dans les sols et morts humaines !

Agissez à nos côtés pour demander une vraie réforme de la chasse. Signez la pétition adressée au Président de la République !

Cet article Ce n’est pas le rose qui sauvera les chasseurs est apparu en premier sur ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages.