Artistes animaliers

MALO A.

Malaurie Auliac, alias Malo A, née en Bourgogne en 1980, vit et travaille en Côte d’Or.

Son oeuvre est un voyage dans la faune sauvage, inspirée de l’art traditionnel Japonais, de l’enluminure occidentale et de l’art moderne au travers d’une technique picturale illusionniste.

Il s’agit d’un savant mélange de savoir-faire anciens, permettant de donner vie à des peintures de chevalet ainsi qu’à des paravents, nous emmenant ainsi vers l’art décoratif. Cette approche originale et cette sensibilité ont été développées au fil des années, au travers de nombreux voyages (Japon, Islande, Thaïlande, etc.), de rencontres, d’études et de formations professionnelles.

En effet, ses amours pour le patrimoine, la calligraphie, l’enluminure et plus particulièrement pour le Livre de Kells (manuscrit illustré de motifs ornementaux Celtiques - réalisé vers l'an 800), l’ont fait suivre deux Masters en conservation-restauration des biens culturels ; Pendant ces cursus, elle a découvert l’art asiatique et les montages traditionnels de cette culture orientale, souvent synonyme de discipline et de raffinement.

Depuis de nombreuses années les animaux sauvages sont un de ses sujets de prédilection. Son travail s’est d’abord exprimé au travers de techniques mixtes, mêlant principalement l’aquarelle, les encres, le stylo à bille et les crayons, pour aujourd’hui utiliser essentiellement des peintures acryliques.

Ses supports privilégiés sont le papier et le bois ; La dureté de ces matériaux et leur résistance sous les pinceaux répondent à ses exigences.

Influencée depuis longtemps par l’art médiéval, ses derniers travaux s’inspirent d’un art très proche, les paravents japonais, appelés "Byōbu" ; Leurs points communs sont la dorure à la feuille et l’importance du monde animal ; apportant tous deux une forte charge symbolique. La dorure aide à animer l’animal sans recréer un décor illusionniste ; elle permet par exemple d’accentuer et de diriger la lumière, ou de mettre en évidence la candeur d’un sujet.

Par ailleurs, le bois qui est un matériau nervuré participe à recréer et à donner une certaine dynamique aux peintures, tels que le mouvement de l’eau ou le vent dans le ciel. Suivant le résultat désiré, le support peut être apprêté entièrement, ou apprêté seulement sur les sujets à peindre (préparation au gesso).

 

Entretien avec...

Pourquoi avoir choisi l'animal sauvage comme thème privilégié ?

Mon travail s’est rapidement tourné vers eux dans l’objectif, mince mais sincère, d’essayer de montrer au travers de mes peintures leur vraie nature, leur personnalité et de mettre en avant ce qui me touche chez eux.

C’est pour cela que beaucoup de mes travaux sont axés sur leurs regards, ou une action « figée ».

Les animaux ont des émotions et je pense qu’il est grand temps qu’on les reconnaisse comme des êtres vivants doués de sensibilité, non pas seulement au travers de texte de loi et autre code civil, mais aussi que cela soit ancré en chacun (et donc au travers de l’éducation).

Un maître à penser ?

Hubert Reeves

Un élément déclencheur ?

J’ai toujours été très sensible à la condition animale et j’aime les animaux ; je n’ai pas le souvenir précis d’un élément déclencheur…

Votre œuvre à laquelle vous tenez particulièrement ?

« La Madone », qui représente une maman gorille et son petit ; Sûrement parce que je suis moi-même une jeune maman.

Si j'étais un animal sauvage ? 

Un renard ou une chouette Chevêche d’Athéna

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ? 

Une petite chouette Chevêche, curieuse, observant par la fenêtre ce qui se passait dans la maison… Elle a partagé notre vie assez longtemps jusqu’à ce qu’elle disparaisse ; Mais sa descendance vit dans la grange de mes voisins, ces jeunes chouettes sont un peu plus farouches, mais tout aussi curieuses, agréables à entendre et à observer.

Un animal disparu qui reviendrait ?

Il y en a tant que je souhaiterai revoir que je ne peux pas me prononcer

Un animal fantastique qui existerait ?

Un Griffon

Endroit préféré, qui vous inspire tout particulièrement pour créer ?

Ce n’est pas un lieu qui m’inspire, mais plutôt une ambiance ; j’aime peindre avec un fond sonore, seule.

L’inspiration vient souvent quand je me repose (pause café, dans les transports en commun, etc.), j’ai toujours mon carnet « pense-bête » sous la main, sur lequel j’inscris tout ce qui me passe par la tête et qui se transforme en projet, et un jour en tableau !

Un lieu mythique ?

J’ai la chance d’avoir visité la plus part des lieux qui me font rêver et m’inspire (Japon, Islande, Thaïlande, Etats Unis, etc.), je citerais peut être l’Irlande ou l’Ecosse, que je n’ai pas encore eu l’occasion de visiter et qui me font « rêver » et j’aimerai retourner au Japon pour admirer les singes en hiver dans les sources d’eau chaude… J’ai aussi des projets de voyage en Afrique et en Indonésie pour aller étudier les grands singes…

Et la technique ?

Les arts asiatiques et médiévaux (enluminures) sont mes sources premières d’inspiration ; Je travaille aujourd’hui sur des panneaux de bois, doré à la feuille et peints à la peinture acrylique.

Des urgences ?

Il y en a tellement, c’est effrayant ; mais je m’arrêterai sur les abeilles et les autres insectes polinisateurs et l’utilisation de pesticides ! Et puis, une meilleure gestion des forêts et de leur faune… Il y a des aberrations, comme le classement de certains animaux en tant que nuisibles.

Il y a tellement de choses à dire et tant de combats à mener pour la protection de la nature, de l’environnement, etc.

Des conseils ?

Osez vous lancer ! 

Une suggestion pour aider à sensibiliser le grand-public ?

Les réseaux sociaux ont leurs défauts, mais aussi la qualité de pouvoir mobiliser et sensibiliser, alors continuons et continuez à les utiliser pour faire entendre la voix de ceux qui ne peuvent rien dire (les animaux, les arbres, la terre, etc.)

Une association de protection à mettre en avant ?

Il y en a beaucoup, qui font des choses merveilleuses, tant en France qu’à l’étranger, je ne souhaite pas m’arrêter sur une seule 

Pour conclure ?

Il y a dans mon cœur ce regard qui ne peut s’échapper,

ces yeux tristes qui semblent m’appeler

et que pas ignorance j’ai longtemps voilés.

Leur tourner le dos… un peu… Les oublier…

Non, je n’y arrive pas, non, il ne le faut plus.

Cet appel qui fait que je ne veux plus me détourner.

Leur temps est compté, mais pas révolu.

Je veux vous montrer, vous peindre, vous exposer ;

Qu’au travers de mon pinceau, ils soient troublés.

Tu ne seras pas toujours triste ;

Nous essaierons d’être altruistes ;

Mais tu seras avant tout toi.

Pour qu’ils ne t’oublient pas,

Pour qu’on ne soit plus défaitiste ;

Tu seras à jamais mon ami, animal, un peu de moi.

Distinctions & Parutions

Expositions

Salon National des artistes animaliers - Bry sur Marne 2017
Salon du Petit Format - Galerie Marie Pierre Maurer - St Julien en Genevois 2017
Xe prix de la ville de Quetigny 2017

A venir :

12ème Salon de l'art animalier de St Piere les Nemours, mars 2018

Exposition en 2019 au Musée François Pompon - Saulieu

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