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Greta Thunberg, Madrid, COP 25, conférence de presse et marche…. et l’humeur de Laurent Joffrin dans Libération (septembre)

Greta Thunberg, née le  à Stockholm, est une militante suédoise pour la lutte contre le réchauffement climatique.

À l'âge de 15 ans, elle proteste devant le Parlement suédois contre l'inaction face au changement climatique malgré l'urgente nécessité d'agir. À la suite de cette action, elle initie, en novembre 2018, la Skolstrejk för klimatet (« grève de l'école pour le climat »). Le mouvement se propage dans le monde entier après son discours à la conférence de Katowice de 2018 sur les changements climatiques (COP24), en décembre de la même année.

Elle reçoit plusieurs prix et distinctions pour son militantisme. En , à l'âge de 16 ans, elle a fait la couverture du magazine Time. Certains médias décrivent son impact sur la scène mondiale comme l'« effet Greta Thunberg ».....

Suite sur Wikipedia : ICI

L'analyse des Echos : ICI

The Huffington Post : Arrivée à Madrid pour la COP 25 : ICI

Greta Thunberg exfiltrée de la marche de Madrid : ICI

Conférence de presse Madrid : ICI

photo : Parisien libéré

Et l'humeur de Laurent Joffrin de Libération :

Vade retro Greta !

Par Laurent Joffrin,directeur de la publication deLibération /

Ce qu’il y a d’amusant chez cette jeune Greta Thunberg, c’est qu’elle a l’art de faire sortir les réacs de leur trou comme des souris attirées par un morceau de fromage. Deux exemples parmi tant d’autres. Luc Ferry : «Nous sommes en train de tomber dans une société de jeunisme délirant.» Alain Finkielkraut : «Je trouve lamentable que des adultes s’inclinent aujourd’hui devant une enfant.» L’argument de la jeunesse excessive est étrange. Corneille : «Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années.» Toutes proportions gardées, Jeanne d’Arc était à peine plus âgée que Greta Thunberg, et Gavroche nettement plus jeune. Faudrait-il les jeter à bas de leur piédestal pour les renvoyer symboliquement à l’école ? D’autant que les jeunes seront par définition en première ligne si la lutte contre le réchauffement échoue. Ils défendent aussi leur avenir : qui peut le leur reprocher ?

Emmanuel Macron, dans une confidence, s’est laissé aller à des réflexions du même tonneau. «Qu’ils aillent manifester en Pologne»,a-t-il dit au Parisien dans l’avion vers New York, en référence au refus des décisions européennes sur le climat exprimé par le gouvernement de Varsovie. Riche idée, en vérité, qui pourrait s’appliquer à d’autres protestations. Ainsi les gilets jaunes mécontents de l’augmentation du prix des carburants pourraient aller manifester en Arabie Saoudite ; les agriculteurs menacés par les importations de viande défiler en Nouvelle-Zélande.

Au vrai, le blocage des actions européennes par les pays de l’Est est très critiquable et Macron n’a pas tort de le rappeler. Il faut aussi reconnaître que le Président s’agite beaucoup dans les arènes internationales pour que les grands pays passent aux actes en matière climatique, ce qu’on ne saurait lui reprocher. La France consent des efforts méritoires. Mais c’est un fait, aussi, qu’elle ne respecte pas les objectifs de réduction des émissions qu’elle a elle-même fixés. Il y a en cette matière un impératif des cohérences : si les mesures qu’on prend chez soi sont insuffisantes, on est moins bien placé pour faire la leçon aux autres.

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