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L’ASPAS communique : « Confinement d’automne : le lobby chasse à l’œuvre pour négocier des dérogations… »

Le nouveau confinement est national, et la pratique de la chasse est a priori suspendue jusqu’au 1er décembre. Mais dès la fin du discours du président Macron, mercredi 28 octobre, le président des chasseurs Willy Schraen s’est empressé de publier un post Facebook pour tenter de rassurer ses troupes, en leur expliquant que « des services de mission publique » sont « à maintenir au niveau de la chasse ». Et en laissant entendre que seules « certaines activités » cynégétiques seraient affectées par ce nouveau confinement…

Depuis plusieurs jours, Willy Schraen est déjà en négociation avec le Ministère de l’Agriculture pour demander un assouplissement des mesures sanitaires liées à l’éventuel retour en France de la grippe aviaire. En effet, depuis le lundi 25 octobre, il est interdit pour les chasseurs d’utiliser d’effectuer des lâchers de « gibiers à plumes » et d’utiliser des « appelants » dans certaines zones à risques (lire notre article à ce sujet).

Quel que soit le virus (Covid 19 ou grippe aviaire), l’objectif de Willy est de « préserver le plus grand nombre » des « intérêts » des chasseurs, comme il l’écrit noir sur blanc. Contrairement au confinement du printemps, qui a coïncidé avec une période traditionnellement plus « tranquille » pour la faune sauvage, ce confinement d’automne survient au plus fort de la saison de chasse. Les « intérêts » des gilets oranges sont donc particulièrement nombreux…

L’ASPAS reste très vigilante quant aux éventuels cadeaux qui seraient faits aux chasseurs pendant cette période où tout le monde est invité à rester solidaires et à « se serrer les coudes » pour reprendre les termes de M. Macron. Nous espérons surtout que de nombreuses vies seront épargnées et que la faune sauvage pourra connaître un nouveau répit plus que bienvenu : suspendre la chasse tout un mois de novembre serait tout à fait inédit !

Mais ne nous réjouissons pas trop vite… On entend déjà des voix de chasseurs qui se lèvent qui mettent en avant leur indispensable rôle de pseudo-régulateurs, que sans eux le pays courrait à la catastrophe, et qu’il leur est tout à fait vital de pouvoir continuer à relâcher du « petit gibier » d’élevage, de nourrir les sangliers avec du maïs ou des betteraves, de piéger les palombes en migration ou de plomber les canards et autres bécasses qui ne posent pourtant aucun souci à personne…

A suivre donc !

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