Photographes animaliers

Emmanuel BERTHIER

Naturaliste de formation, Emmanuel Berthier commence par travailler comme garde du littoral sur les bords de Rance, entre Dinan et Saint-Malo. Un métier de terrain qui, appareil photo en bandoulière, lui a permis un travail de fond sur l’estuaire et fut à l’origine de son premier ouvrage. Il vit aujourd’hui dans le Golfe du Morbihan et partage son temps entre la Bretagne et la Scandinavie pour l’édition, la presse, les entreprises et administrations. Des reportages et expéditions l'amènent à parcourir des destinations plus lointaines, avec une véritable passion pour les régions désertiques et arctiques.

Emmanuel travaille pour tout projet photo et vidéo en connexion avec l'environnement : faune, flore et espaces naturels, outdoor et lifestyle, aventure, voyage et architecture.

Clients récents : Yves Rocher, Bic Sport, Région Bretagne, Terre Sauvage, Bretagne Magazine, Le Point, L'Express, Wapiti, Images et Nature, Ouest-France, Le Chêne, Glénat, Conservatoire du littoral, Conseils Généraux 56, 29, 35, 22... ses photographies sont diffusées par l'agence Hemis à Paris.

 

Entretien avec...

Pourquoi l’animal sauvage ?

C’est une fascination que je n’ai jamais tenté de décrypter mais je sais que cette attirance pour le monde sauvage remonte à très jeune. J’ai grandi à la campagne juste à coté d’une zone humide et je passais mes week-ends à observer les limicoles et échassiers. Ma passion a démarré dans ce petit marais.

Un maitre à penser ? 

Je n’ai pas vraiment de maître à penser, je suis autant inspiré par la littérature d’aventure (des contemporains comme Patrice Franceschi ou plus anciens comme Jack London) que des photographes nature. Le web permet de faire de belles découvertes et de se créer un univers d’influences très variés. Mon côté pragmatique me fait également citer des entrepreneurs qui ont compris que la préservation de l’environnement ne doit pas être limitée aux seuls associations et citoyens, comme Yvon Chouinard par exemple, qui a notamment mis en place l’initiative 1% for the Planet.

Une oeuvre marquante ?

Plus jeune, la lecture de « mes amis les loups », un livre plein d’humour et de sensibilité du canadien Farley Mowat.

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ?

Celles qui m’ont le plus marqué sont sûrement les rencontres avec les grands mammifères en Europe, parce qu’elle restent rares (surtout pour un breton…) je pense au bison observé dans une forêt polonaise ou à la rencontre avec deux ours lors d’une randonnée en Slovaquie.

La photo ou la série à laquelle vous tenez particulièrement ?

J’aime bien la photo de chouette épervière en chasse, parce que c’était assez fabuleux de voir avec quelle facilité et quelle rapidité l’oiseau avait fondu sur sa proie, et c’était assez dingue de voir ce moment là précis enregistré sur la carte mémoire !

Spot préféré ?

La Scandinavie, une région que je fréquente depuis 15 ans et que j’ai toujours autant de plaisir à arpenter.

Un lieu mythique ?

Un site incroyable, dont je ne connais même pas le nom, que j’ai parcouru trop rapidement lors d’un de mes voyages dans le désert de Gobi. Je rêve d’y retourner et d’y passer du temps.

Et la technique ?

J’essaye de me tenir au courant des nouvelles possibilités, mais sans y consacrer trop de temps. On y accorde beaucoup d’importance au début, et une fois les outils de prises de vue maitrisés, on voit qu’il est surtout important d’être sur le terrain pour ramener des images authentiques et garder la passion intacte.

Des urgences ? 

Ca n’est peut-être pas le plus urgent et un peu « oldschool » mais je suis attaché à l’idée de wilderness, avoir de grands espaces sauvages. En Europe, nos lois et outils de préservation ont privilégié la cohabitation entre activités humaines et nature, ce qui est très bien et assez efficace pour de nombreuses espèces d’après de récentes études. Mais je pense il est nécessaire d’avoir également des sites les plus vastes possibles à l’abri des exploitations humaines, pour l’équilibre de beaucoup d’entre nous et pour la nature avant tout.

Des conseils ? 

Passer du temps dehors ! Quelle que soit la météo, le sens de l’observation se développe et les occasions de lumières rares ou de beaux moments naturalistes se présentent.

Une association à mettre en avant ?

Dur d’en citer une en particulier. Si je regarde l’environnement autour de moi, je pense à l’association Bretagne Vivante par exemple.

Pour conclure ?

Simplement plus de sérénité et d’harmonie avec notre environnement et nos concitoyens.

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