Photographes animaliers

Didier BRACARD

Je suis originaire de Meurthe et Moselle, je pratique la photographie animalière depuis 2007 environ, mais je parcours la nature depuis mon plus jeune âge. J’ai le grand bonheur de partager cette passion avec mon fils Teddy.

Toutes mes images sont prises en milieu naturel et essentiellement en Lorraine.

Je varie beaucoup les biotopes et les espèces, je parcours le bocage Lorrain à la recherche du renard pour passer en forêt saisir le cerf ou encore me balader en affût flottant pour y croiser les oiseaux d’eau, bref, je n’ai pas un sujet en particulier, tous ce qui touche la nature m’intéresse. Très friand des ambiances matinales, j’adore être sur le terrain quand le jour pointe son nez.

Ma saison préférée est l’automne, pour ses teintes et ses températures raisonnables et bien entendu pour le brame du cerf.

 

Entretien avec...

Pourquoi l'animal sauvage ?

Parce qu’il me fascine…. J’aime, pour les animaux qui vivent assez proche de nous, leurs facultés à passer inaperçus, le moindre boqueteau est plein de vie, il suffit d’observer, de prendre le temps, ils sont là, tout proches. Je prends autant de plaisir à saisir un passereau qu’un grand cerf au brame, tout est fascinant quand l’on joue les voyeurs. 

Un maître à penser ? 

J’aime beaucoup la complicité qu’il y a entre Michel et Vincent Munier qui forcément me ramène à notre passion commune avec Teddy.
Michel Munier fait un travail énorme (avec d’autres passionnés) pour sauvegarder le grand tétras dans la forêt Vosgienne, on ne peut que respecter une telle volonté d’aboutir et dieu sait que ce n’est pas simple…

Une œuvre marquante ? 

Sans hésiter, le livre de Robert Hainard sur les mammifères sauvages d’Europe, Une expérience indéniable et des anecdotes qui nous laissent rêveur et nous enrichissent à chaque page.

Si j'étais un animal sauvage ? 

Le cerf, non pour sa polygamie mais pour sa puissance, son élégance et sa discrétion en dehors de la période des amours.

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ?

Chaque rencontre est une émotion mais il y en a qui vous marque à vie, ce fut le cas avec cette femelle de chat forestier que l’on a suivi au gîte avec ces trois chatons, un moment gravé à vie. 

 plus belle émotion

 

Un animal disparu qui reviendrait ?

Je n’irai pas gratter bien loin dans le temps, je dirais le Lynx dans les Vosges, il n’a pas disparu de la planète mais la déception est similaire.

Un animal fantastique qui existerait ?

Je n’ai pas vraiment d’idée mais ce serait assez sympa que les animaux puissent parler, je pense que l’on en prendrait pour notre grade…

La photo ou la série à laquelle vous tenez particulièrement ?

Je suis obligé de revenir sur cette fantastique rencontre, pouvoir immortaliser cette femelle de chat forestier accompagnée de ses chatons fut au-delà de l’observation naturaliste, la plus belle émotion vécue en photographie animalière.

Spot préféré ?

Je ne suis pas très exigeant, je me contente de mes étangs de lorraine et de mes rencontres en affût flottant…Quel pied !!!

Un lieu mythique ?  

La Scandinavie me fait rêver, pour ses grands espaces, pour sa faune pas forcément farouche, pour ses teintes magiques et ses paysages fabuleux. C’est dans les tablettes, je devrais normalement y aller prochainement.

Et la technique ?

Pour être franc, ce n’est pas tellement mon fort, heureusement que Teddy me briefe un peu sur le sujet.

Des urgences ? 

Je n’aurais jamais assez de place pour lister les urgences, le réchauffement est bien entendu une priorité qui me fait peur mais à moindre échelle, sortir le renard de cette classification absurde d’animal nuisible fait partie également des urgences, la sauvegarde des zones humides également, bref, je m’arrête là car la liste serait trop longue…

Des conseils ? 

Je pense qu’il est impératif avant toute chose de connaître les espèces et leurs milieux, faire une image doit être une récompense qui fait suite logique à cela. Une bonne connaissance du terrain et des mœurs de l’espèce est un gage de réussite, cela passe par de longues heures d’observation, par la recherche d’informations, par le biais de livres et autres récits de personnes expérimentées. Pour moi, une image est réussie lorsqu’elle vous a procuré une émotion, même si la qualité n’est pas totalement au rendez-vous.

Dès que l’on met un pied dans la nature, on créé des dérangements, malheureusement, on ne peut s’y balader en lévitation, il faut donc essayer de limiter ses désagréments, cela aussi est un gage de réussite pour sa sortie et également pour les sorties ultérieures.

Une association à mettre en avant ?

Je dirais FERUS.

Ils œuvrent pour la protection et la conservation de l’ours, du lynx et du loup, ce n’est pas la chose la plus simple par les temps qui courent. Je leur dis un grand bravo !

Pour conclure ?

Je tiens d’abord à remercier l’équipe du site faune sauvage et plus particulièrement Philippe Guerlet pour ce portrait.

Je pense que nous avons tous un rôle à jouer dans la protection de la nature, que ce soit par le biais de nos images, de nos expériences, de nos connaissances, de nos interventions, par la peinture, le dessin, par les agissements, etc….. il faut absolument utiliser tout cela pour œuvrer dans ce sens.

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