Photographes animaliers

Fred BUYLE

Fred est né en 1972. Il est en contact avec la mer depuis son plus jeune âge passant plusieurs mois par an sur le voilier familial. A l'âge de 10 ans il découvre la plongée en apnée, une passion qui ne le quitte plus. Il bat son premier record du monde en 1995, il en établira 3 autres entre 1997 et 2000.

En 1999 il est le 8ème humain à passer la barre mythique des 100m de profondeur en apnée et pour compléter le rayon de ses autres réalisations inutiles Fred est le seul apnéiste a avoir plongé au pôle nord géographique (2005) et en Antarctique.

L'apnée est devenue pour lui un outil. En 2002 il commence la photographie sous-marine pour montrer le monde sous-marin au plus grand nombre en développant une esthétique particulièrement minimaliste, toutes ses images sont prises en apnée et en lumière naturelle pour minimiser l'impact sur le milieu naturel. Il est le seul photographe sous-marin professionnel au monde à travailler exclusivement en apnée.

Depuis 2005 il travaille avec les scientifiques aux quatre coins de la planète sur des missions de terrain sur lesquelles l'apnée est un atout: pour des études télémétriques qui impliquent des marquages de requins ou des missions de recherche sur l'acoustique des cétacés.

Fred partage son temps entre son activité de photographe, les tournages de documentaires, les conférences et l'enseignement de la plongée en apnée et de l'interaction avec les grands animaux marins.

Il organise également des stages d'apnée entre juillet et septembre aux Açores, ainsi que des cours de photographie sous-marine en lumière naturelle.

 

 

 

 

Entretien avec...

Pourquoi l'animal sauvage ?

J’ai toujours été passionné par les animaux sous-marins, sans doutes parce qu’ils sont invisibles et insaisissables depuis la surface.

Un maître à penser ? 

Je n’ai jamais eu de héros en particulier. Tous les personnages qui ont eu le courage de vivre la vie qu’ils voulaient vraiment avoir, cela peut-être un explorateur de la renaissance ou un employé de la poste.

Une œuvre marquante ?

Sans doutes les livres et documentaires de l’équipe Cousteau comme beaucoup d’enfants nés dans les années 70.

 Si j'étais un animal sauvage ? 

 Un chat d’intérieur obèse et tyrannique.

 Une belle émotion ou rencontre avec la faune ? 

Avoir assisté à la naissance d’un cachalot. Le groupe m’avait complètement accepté, ils étaient plus de 20 adultes. La mère venait montrer le petit à tous les membres du groupe et un moment elle me l’a amené. Magique.

Un animal disparu qui reviendrait ?

La rhytine de Steller, un proche parent du dugong pouvant mesurer jusqu’à 8m de long et qui a été exterminé au 18eme siècle.

Capture d’écran 2014-12-13 à 19.54.48Un animal fantastique qui existerait ?

Le serpent de mer

La photo ou la série à laquelle vous tenez particulièrement ?

Une série sur les interactions entre des apnéistes et des requins tigres en 2008 en Afrique du Sud. Deux semaines sur place avec de bonnes choses quotidiennement et un jour tout a été réuni pour que les images soient les meilleurs que l’on puisse avoir.

Spot préféré ?

Malpelo en Colombie, Aliwal Shoal en Afrique du Sud, Faial aux Acores et Port-Cros en Méditerranée.

Un lieu mythique ?

Je n’ai pas vraiment de lieu mythique, en général pour moi un spot le devient quand une expédition se met en place pour y aller!

Et la technique ?

Je viens d’une famille d’artistes. Mon arrière grand-père était un pionnier de la photo au fin du 19eme siècle, mon grand-père un peintre du mouvement expressionniste flamand et mon père un photographe de mode et publicité dans les année 50/60. Personne ne m’a jamais appris la photo mais j’ai eu la chance d’avoir été exposé aux images et aux oeuvres qui ont inconsciemment formé mon sens du cadre. La technique est venue après. Mais elle est très importante si on veut vraiment progresser et ne plus devoir y penser quand on est sur le terrain.

Des urgences ? 

A mon avis c’est pratiquement foutu mais l’individu a un pouvoir énorme qu’il ignore.

Si chacun en fait un peu, les choses changent.

Des conseils ? 

Travaillez en mode manuel. Au départ cela sera plus difficile mais au moins on comprendra ses erreurs et ce ne sera pas de la faute de l’appareil!

Aussi, en photo sous-marine, cela permet d’avoir une série de réglages qui fonctionneront bien. J’ai toujours trouvé que les modes priorité ne donnent pas des résultats réguliers et sont la cause de bien des frustrations.

Mais il faut avant tout passer du temps dans l’eau, apprendre à interagir avec le monde sous-marin et le comprendre pour y trouver sa place.

Une association à mettre en avant ?

Pas une en particulier mais j'ai tendance à éviter les grosses organisations qui sont devenues des machines à lever des fonds pour supporter leurs propres coûts de fonctionnement...

Je préfère un projet qui me tient à coeur bien ancré dans la réalité de terrain où je peux contrôler ce qu’il advient de mes dons...

Distinctions & Parutions

Expositions

Ses photos ont été publiées entre-autre dans :
Apnea, Chocs, Daily Mail, Diver, Diver Japan, Dyking, L’Equipe Magazine, ESPN The Magazine, Focus, Geo, Hawaii Skin Diver, Lufhtansa Magazin, Melange, Men’s Health, National Geographic, New Look, Océans, Ocean Geographic, Outside, Paris Match, Plongeurs International, Thalassa, The Telegraph, the Times...

Il a exposé en janvier 2015 à l'Aquarium de Paris ses images sur le thème "Les requins ne sont pas marteaux"

Capture d’écran 2014-12-13 à 20.02.06

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