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Le petit de la bernache nonnette, une oie de mer, défie la mort pour rejoindre ses parents

C'est un rite de passage impressionnant. Pour rejoindre leurs parents et survivre, les oisons doivent se jeter dans le vide depuis leur nid situé sur une falaise rocheuse du Groenland.

Les petits de la bernache nonnette (Branta Leucopsis) sont des adeptes de la chute libre. Dans cette vidéo réalisée par la BBC, on peut voir un oison sauter depuis une falaise haute d'au moins 120 mètres. Certains petits survivent à la chute, d'autres pas. Mais qu'est ce qui pousse ces oisons de quelques jours à se jeter dans le vide ?

Ce comportement fait partie d'une stratégie de survie

Bien entendu, les oisons ne sautent pas dans le vide uniquement pour le plaisir de défier la mort. Ce comportement fait, en réalité, partie d'une stratégie de survie mise en place par cette espèce d'oie. La bernache nonnette a pris pour habitude de nidifier en haut des falaises rocheuses afin d'éviter les attaques de prédateurs comme le renard arctique.

De plus, cette espèce est "nidifuge", autrement dit les petits ne doivent pas compter sur leurs parents pour se nourrir. Pour l'oison, l'unique moyen de survivre est donc de sauter dans le vide pour rejoindre ses parents et se nourrir. Bien que stimulés par les cris de leurs mères, situées en bas de la falaise, certains oisons hésitent quand même un peu avant de sauter. Selon le réalisateur de la vidéo, il faut de 30 min à une demi-journée avant que certains petits osent se jeter dans le vide.

Les chances de survie dépendent de l'impact

Ce saut, à couper le souffle, n'est évidemment pas sans danger. Les oisons sont trop jeunes pour avoir des ailes suffisamment développées. Leurs chances de survie dépendent donc de la façon dont ils entrent en contact avec le sol. En atterrissant sur le ventre, la probabilité qu'ils s'en sortent est plus élevée. Une fois à terre, avant que leurs parents ne les rejoignent, les petits doivent, en plus, prendre garde aux renards attirés par les bruits de leurs chutes. Ce comportement peut sembler risqué pour l'espèce. Mais il y a, en fait, suffisamment d'oisons qui survivent à cette épreuve. La population de bernache nonnette a même progressé au Groenland.

Source : Sciences et Avenir

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