Conférences et débats

Le plastique, grand ennemi de la faune marine

Quand on pense aux déchets plastique, on pense souvent aux bouteilles d’eau abandonnées sur les plages, mais qu’en est-il des animaux, premières victimes de ce fléau ?

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Chaque année, ce sont près de 8 millions de tonnes de déchets plastiques qui sont déversées dans les océans, et la tendance n’est pas prete de s’arreter. Notamment, d’après une étude du Guardian, la consommation de bouteilles en plastique devrait atteindre 500 milliards par an d’ici 2020, contre environ 300 milliards aujourd’hui.

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90 % des animaux marins ont déjà ingéré du plastique !

Cette surconsommation a un impact sur la faune. Les 8 millions de tonnes de déchets plastique contribuent en effet à tuer plus d’1 million d’animaux et touchant près de 700 espèces différentes.

D’une part, les gros déchets qui provoquent blessures, mutilation et étouffement. On pense aux oiseaux de mer qui piquent les détritus flottants, et aux tortues retrouvées étouffées par des sacs plastiques, qu’elles confondent avec des méduses. Les sacs plastiques, notamment, provoquent des occlusions intestinales - un blocage de l’intestin - qui empêchent les mammifères et poissons de se nourrir. Ces derniers, si rien n’est fait, mourront de faim, l’estomac vide...Aujourd’hui, presque toutes les tortues ont du plastique dans l’estomac.

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D’autres parts, les plus petites détritus plastiques se transforment souvent en micro-fragment, sous l’effet du sel, des ultra-violets, et de l’eau. Ces micro-fragments flottent souvent à la surface, ou le phytoplancton - ces algues microscopiques à la base de la chaîne alimentaire des poissons - de développent. Les poissons se nourrissant de cette algue ingurgitent donc aussi le plastique. De même, certains cétacés et mollusques filtrent l’eau de mer qui contient ces microparticules. La conséquence ? Comme pour les déchets plus imposant : l’étouffement.

Les conséquences de la pollution plastique sont donc affolantes pour la faune marine. Et selon la fondation Ellen MacArthur, si nous n’agissons pas, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océans d’ici 2050…

Comment faire face à ce fléau qui ravage les océans ? 

Dans un premier temps, il est primordial de tirer la sonnette d’alarme et d’informer les gens face à ce problème dont on parle encore peu, compte tenu que 50 % à 80 % de la vie sur Terre se trouve sous l’eau. Heureusement, les choses changent. Des associations comme Sea Shepherds lancent de façon très régulière des campagne de communication visant à sensibiliser le public, comme ces peluches remplies de plastique.

Également, des initiatives et projets sont en cours pour tenter de nettoyer l’océan et repartir de des bases plus saines. Le projet Ocean CleanUp compte notamment venir à bout du “7ème continent de plastique” - cette plaque de déchets grosse comme six fois la France et évoluant dans l’océan Pacifique - grâce à une sorte d’entonnoir. Également, une chercheuse au Centre espagnol de la recherche nationale a découvert l'existence d’une larve se nourrissant de plastique, et pouvant donc le détruire de façon naturelle. Cette larve pourrait être une précieuse aide pour se débarrasser des sacs et bouteilles plastique dans les océans et décharge !

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Plus d’info sur la pollution des bouteille plastiques ici.

 

L'auteure : Camille Richer

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