Biodiversité : les 7 conclusions à retenir du rapport de l’IPBES

Lundi, l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) a dévoilé son rapport d’évaluation mondiale des écosystèmes. Un document qui dresse un constat alarmant sur l’état de la biodiversité de la planète mais qui appelle aussi à agir. Voici ce qu’il faut en retenir.

1 – La biodiversité connait un déclin global sans précédent

Le constat du rapport est sans appel : « la nature décline de façon globale et à des rythmes sans précédent dans l’histoire humaine« , explique l’IPBES dans un communiqué. Sur les quelque huit millions d’espèces animales et végétales estimées sur Terre, un million sont désormais menacées d’extinction. Et le rythme de disparition des espèces s’accélère : depuis le 16e siècle au moins 680 espèces de vertébrés ont disparu.

Ce déclin ne concerne pas que les animaux mais aussi les végétaux et les terres. Entre 1990 et 2015, quelque 290 millions d’hectares de forêts primaires ont disparu à travers la planète selon le rapport. Les zones humides disparaissent elles à un niveau trois plus élevé : plus de 85% de celles qui existaient dans les années 1700 n’existaient plus en 2000.

Pour le professeur Sandra Díaz de l’Université nationale de Cordoba (Argentine), qui co-préside l’évaluation, ces observations sont les symptômes d’un même mal qui doit être analysé de façon globale. « Le message important est qu’il ne s’agit pas de plusieurs cas particuliers, il est que partout dans le monde, les preuves pointent toutes vers la même tendance au déclin« , a-t-elle souligné durant une conférence de presse.

2 – La biodiversité est essentielle à l’existence humaine

Le rapport de l’IPBES ne se penche pas seulement sur la situation mondiale de la biodiversité. Il met aussi en lumière les services qu’elle nous rend et ils sont immenses. Nourriture, énergie, matériaux, médecine, la nature contribue directement à notre existence dans bien des domaines. A ce jour, on estime que quelque 60 milliards de tonnes de ressources renouvelables et non-renouvelables sont extraites à travers le monde chaque année, soit une hausse de jusqu’à 100% depuis 1980.

« La nature est essentielle à l’existence humaine et sa bonne qualité de vie. Et la plupart des contributions de la nature ne sont pas totalement remplaçables, certaines sont même irremplaçables« , explique la synthèse du rapport Global Assessment de l’IPBES. Si la biodiversité poursuit son déclin, les conséquences iront donc bien au-delà qu’une simple perte de la nature. Et elles frapperont encore plus durement les populations les plus vulnérables.

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