Les dents du fleuve Amazone ou utiliser des piracatingas en médecine légale

En Amazonie, région du Brésil comptant le plus grand nombre de noyades accidentelles, plusieurs espèces de poissons connus pour s’attaquer à l’homme, peuplent les fleuves et les rivières. Le piranha et le candiru (qui remonte le long d’un jet d’urine pour se planter de manière indélogeable dans l’urètre au moyen de piquants recourbés) sont les plus célèbres.

On connaît moins le piracatinga (Calophysius macropterus), poisson-chat qui dévore rapidement les corps sans vie tombés au fond de l’eau. Au Brésil, on le surnomme « le vautour noir des eaux ». Il peut mesurer jusqu’à 45 cm de long. Il est considéré comme un mets délicat dans certains pays d’Amérique latine. Pour capturer ces poissons nécrophages, les pêcheurs utilisent comme appât de la chair de dauphin, en l’occurrence de dauphin rose de l’Amazone et du tucuxi (sotalie de l’Amazone), deux espèces qui sont, de ce fait, menacées de disparition. Un médecin légiste brésilien rapporte dans le numéro de décembre 2017 du Journal of Forensic Sciences une toute autre utilisation du piracatinga. (…)

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