Girafe, requin mako, raies-guitares… sont désormais protégés

La Conférence mondiale sur la vie sauvage, achevée mercredi à Genève, a décidé de réglementer le commerce international de plusieurs dizaines de nouvelles espèces menacées.

Trois mois après l’alerte mondiale des scientifiques sur l’effondrement e la vie sauvage, qui pourrait voir un million d’espèces s’éteindre dans les prochaines décennies, la 18Conférence des parties (182 pays et l’Union européenne) de la Cites, réunie du 17 au 28 août à Genève, devait montrer sa détermination. « Il y a urgence à changer en profondeur la façon dont nous gérons les ressources naturelles. Le statu quo n’est plus une option », a ainsi déclaré, en ouverture de la session, Ivonne Higuero, la secrétaire générale de la Cites.

Le champ de cette convention, entrée en vigueur en 1975, est limité au commerce international des espèces sauvages. Elle n’a pas de compétence sur les autres facteurs – perte des habitats naturels, surexploitation, pollutions, changement climatique, espèces invasives – qui concourent au recul de la biodiversité. Elle contribue à la protection des espèces en les inscrivant à son annexe I, qui interdit leur commerce international, ou à son annexe II, qui l’encadre. Ces deux annexes couvrent aujourd’hui plus de 35 000 espèces, dont environ 5 600 animales et près de 30 000 végétales…..

Le Monde 28 août

 

photo : Les girafes, ici au Kenya, ont vu leurs effectifs chuter de près de 40 % au cours des trois dernières décennies. IFAW / ROBBIE MARSLAND