La nouvelle-Zélande saisit Interpol pour contrer la pêche illégale

Interpol a annoncé jeudi avoir émis, à la demande de la Nouvelle-Zélande, une notice violette visant trois bateaux et un réseau suspectés de pêche illégale dans l’océan austral.

Cette notice, diffusée auprès des 190 pays membres d’Interpol, vise à réunir des informations sur trois bateaux (le Yongding, le Kunlun et le Songhua), repérés entre le 6 et 13 janvier dernier hélant des filets maillants remplis de légines (gros poissons carnassiers à la chair très appréciée, ndlr), dans un secteur protégé par la Convention relative à la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CitCAMLR), a précisé dans un communiqué l’organisation policière, basée à Lyon.

Ces bateaux illégaux, qui avaient été vus naviguant ensemble en décembre 2014, ont changé leurs noms, enregistrements et éléments d’identifications « à de multiples occasions », pour éviter toute détection, selon Interpol.

L’un de ces navires, le Songhua, figure depuis 2008 -alors qu’il s’appelait le « Paloma V »- sur la liste noire de la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR). Depuis, ce bateau a changé au moins huit fois de noms, sous six drapeaux différents, a précisé Interpol. Ce dernier croit savoir qu’il appartiendrait à la Eastern Holdings Ltd, une société écran basée au Belize.

De même, le Yongding, qui a oeuvré sous 11 noms différents et neuf drapeaux depuis 2001, et le Kunlun, ayant possédé 10 autres noms et cinq drapeaux depuis 2006, appartiendraient à une société écran basée au Panama.

« La Nouvelle-Zélande est impliquée dans la protections de l’océan septentrional et continuera à travailler avec les partenaires internationaux pour contrer la pêche illégale et poursuivre les responsables », a déclaré le ministre des affaires étrangères de ce pays, Murray McCully, cité dans le communiqué.

La notice émise par Interpol vise à réunir des informations sur la localisation et les activités du bateau suspect, ainsi que sur ses propriétaires, son personnel et les bénéficiaires de sa pêche.

Source : marine-oceans.com