La Pie bavarde jouerait un rôle méconnu dans la dispersion des glands et donc dans la régénération forestière

Si en Europe le Geai des chênes joue un rôle essentiel dans la dispersion des glands, la Pie bavarde assurerait cette fonction dans les zones où il est absent, confirmant ainsi son utilité écologique.

Le Geai des chênes (Garrulus glandarius), mais aussi des rongeurs comme le Mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) et l’Écureuil roux (Sciurus vulgaris), jouent un rôle essentiel dans la dispersion des Chênes pédonculés (Quercus robur) et des Noisetiers (Corylus avellana) en Europe (lire Le Geai des chênes ne raffole pas des glands du Chêne rouge d’Amérique). Il mange de nombreux glands en les sélectionnant soigneusement (lire En Europe centrale, les Geais des chênes semblent préférer les petits glands). Dès la fin de l’été et durant l’automne, il cache de nombreux fruits, parfois dans un rayon de plusieurs kilomètres, puis les consomme en partie durant l’hiver (lire Les geais sont des planificateurs avisés). Un seul oiseau peut enterrer plusieurs milliers de glands chaque année, et l’espèce joue ainsi un rôle crucial dans la propagation des chênes.

Toutefois, dans les secteurs où le geai est absent, par exemple dans les friches éloignées, on assiste tout de même à la pousse de jeunes chênes. Dans un article publié en décembre 2019 dans la revue Ecosphere, les auteurs ont avancé l’hypothèse que la Pie bavarde (Pica pica) pourrait le remplacer et remplir sa fonction de dispersion des glands : en effet, ce Corvidé est connu pour cacher de nombreux aliments, dont des fruits secs (noix, noisettes et amandes), et parfois des glands. Toutefois, son rôle dans la dispersion de ces derniers est mal connu….

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photo ©JBDumond2020