Le saviez-vous ? Ce n'est pas en les étouffant que le boa tue ses proies

Une étude américaine a révélé que le boa constricteur tue ses victimes non pas en interrompant la respiration de ces dernières, mais en en coupant leur circulation sanguine. Un procédé bien plus rapide et efficace que l’asphyxie.

Le boa ne tue pas ses proies en les étouffant mais en coupant leur circulation sanguine. C’est la stupéfiante conclusion d’une étude menée par un groupe de chercheurs américains du Dickinson College de Carlisle (Pennsylvanie, Etats-Unis), publiée mercredi dans The Journal of the Experimental Biology. Contrairement à une idée reçue, le boa constricteur – une espèce de serpent de la famille des Boidae – entoure le cou de sa proie non pour l’étouffer, mais bien pour couper la circulation sanguine de ses organes. Serrer ainsi sa victime permet de réduire la pression artérielle, pour finalement entraîner la mort.

Cette étude, menée sur des rats livrés aux boas constricteurs et équipés de capteurs relevant leur pression sanguine et leur activité cardiaque, a montré que les rongeurs avaient succombé après un arrêt circulatoire. «A la fin de la constriction, 91 % des rats présentaient des signes de dysfonctionnement cardiaque» explique l’équipe de recherches. Le boa, en bloquant la circulation sanguine, empêche d’alimenter en sang et donc en oxygène les organes vitaux, qui cessent alors de fonctionner très rapidement.

Les soupçons des chercheurs ont été éveillés par la vitesse à laquelle les rats mouraient. Ils succombaient en réalité bien trop rapidement pour qu’ils puissent avoir été étouffés. La proie perd conscience en quelques secondes seulement, la pression artérielle des rongeurs diminue de moitié en six secondes, et en une minute, le boa a provoqué une grave bradycardie, un rythme cardiaque trop bas par rapport à la normale. Les scientifiques ont montré que cette technique est bien plus efficace, rapide et définitive pour provoquer la mort que la strangulation. Mais que les âmes sensibles se rassurent, le boa constricteur n’est pas un prédateur pour l’homme.

Source : le Figaro