L'Équateur proscrit les sacs plastique sur les îles Galápagos

Sacs et vaisselle en plastique sont désormais interdits sur l’archipel équatorien. Un million et demi d’oiseaux, de baleines et de tortues seraient victimes, chaque année, de ces déchets déversés dans l’océan Pacifique.

L’Équateur fait la chasse aux sacs plastique. L’État sud-américain en interdit l’usage aux îles Galápagos à partir de ce lundi 10 août. Sur l’archipel, classé au patrimoine naturel mondial de l’Unesco, un déchet sur dix est en plastique. Ces détritus représentent un risque écologique considérable et menacent la biodiversité marine.

Dans ces îles paradisiaques et touristiques du Galápagos, un archipel de l’Équateur situé à l’Est de l’océan Pacifique, l’importation et la commercialisation des sacs plastique, mais aussi de la vaisselle jetable et des pailles, sont interdites. Seul le plastique biodégradable reste autorisé. Tous les produits en plastique seront désormais bloqués aux ports d’accès aux îles Galápagos, sur le continent.
Pour changer les habitudes de la population, qui jette les déchets en plastique dans la rue et dans l’océan, des milliers de sacs en toile, fabriqués sur place, ont été distribués. Une campagne de sensibilisation a également été menée.

Oiseaux, baleines et tortues victimes du plastique

Quelque 4,5 millions de sacs et de vaisselle en plastique sont utilisés par les 27.000 habitants des Galápagos chaque année, et 10% se retrouvent dans la nature. Si le préjudice financier est estimé à 500.000 €, les risques écologiques sont considérables: un sac plastique dans l’océan met plus de 400 ans à se décomposer. La faune exceptionnelle présente sur l’archipel en paye le prix fort.
«On a vu des tortues marines manger des bouteilles et des sacs en plastique qu’elles prennent pour des poissons», explique Bryan Mendioloza, volontaire du Parc national, dans un article de RFI. Un million et demi d’oiseaux, de baleines et de tortues seraient victimes chaque année des déchets en plastique déversés dans l’océan Pacifique.

Source : le Figaro