Paris en fait-elle trop avec les ruches?

Chez les spécialistes de la pollinisation, la question est ouvertement posée. Brandie comme un symbole de biodiversité par la Ville de Paris, la multiplication des ruches pourrait, du fait de ressources florales limitées, engendrer une baisse des rendements en miel, voire fragiliser les pollinisateurs sauvages.

Combien de ruches à Paris? Environ 700, selon la mairie. Du moins pour celles qui sont déclarées: interrogés par le JDLE, chercheurs et associatifs disent ignorer leur nombre exact, mais il pourrait dépasser le millier. L’implantation de ruches est fortement encouragée par la Ville de Paris, à l’origine d’un plan «ruches et pollinisateurs 2016-2020» lancé en juin.

Or un travail de thèse soutenu en septembre par Léa Lugassy, du Centre d’écologie et des sciences de la conservation (Cesco) à Paris[i], semble suggérer que la capitale pourrait déjà avoir atteint un point de saturation. Entre autres travaux, la jeune chercheuse a comparé la santé des colonies d’abeilles selon un gradient d’urbanisation en Ile-de-France.

PEUT-ÊTRE UN TOURNANT EN 2015

Pour les deux premières années du suivi (2013, 2014), les résultats sont nets: la production de miel est plus importante en ville qu’à la campagne (+20% à +30% par ruche), et la mortalité y est jusqu’à moitié moindre. Plusieurs raisons pourraient expliquer ce net avantage: peu de pesticides en ville, température plus clémente du fait de l’effet îlot de chaleur urbain, conditions moins favorables pour les pathogènes, voire souches d’abeilles différentes….

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