Artistes animaliers

LOCTEAU Laetitia

"Enfant de la campagne, et attirée depuis toujours par les crayons, Laëtitia Locteau a fini par allier ses deux passions pour en faire son métier : l’illustration.
Contemplative de la nature qui nous entoure, ses projets de création sont prétextes à honorer cette "force du vivant" omniprésente.
De par l'outil (le bambou), son trait à l'encre de chine lui permet un mode de retranscription
 qui se veut sensible et singulier."

 

Entretien avec...

Pourquoi l'animal sauvage ?
L'animal est avant tout sauvage, qualité intrinsèque de la nature même.
On ne peut aujourd'hui occulter le terme opposé qu'est la domestication, qui prend une place redoutable. Je m'en tiens pour ma part, au premier terme...

Un maître à penser ?
Je n'aime pas le terme de « maître à penser », trop pompeux.
Je parlerai plutôt de coup de coeur, et en ayant eu plusieurs, je ne peux me limiter à une nomination exclusive !

Une œuvre marquante ?
J'étais toute petite en vacances à la montagne, nous randonnions beaucoup en famille l'été.
Je me souviens avoir été fascinée, longuement, devant un fascicule édité localement, qui nous expliquait quelles espèces pouvaient être observées lors de nos sorties, et ce, grâce à des illustrations.
Un moment de révélation qui mettait en images ce que je sentais en moi.
Je savais que j'avais très envie de faire ça aussi.

Si j'étais un animal sauvage ? 
Mais je me sens animal sauvage !

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ? 
J'ai été attentive aux animaux très tôt, grâce à ma grand-mère chez qui je me rendais quotidiennement avec mes soeurs après l'école. Mon environnement c'était ça : le jardin, le potager, les lapins, les poules, les chiens. Voilà, c'était ça mes moments d'émotion ! J'en ai gardé un goût simple et humble de la vie.

Un animal disparu qui reviendrait ?
Allez, pour voyager loin : observer des dinosaures, ça me plairait beaucoup oui.

Un animal fantastique qui existerait ?
J'ai du mal avec le fantastique, je n'ai pas de réponse à cette question...trop terre à terre !

L'oeuvre à laquelle vous tenez particulièrement ? 
Je pourrais me dérober face à cette question car j'ai beaucoup d'oeuvres marquantes en moi !
Mais pour jouer le jeu, je nommerai le polyptique « les 3 cercles » série « silencieuse, coïcidence » de Fabienne Verdier, artiste peintre française.
Son travail aborde ce qui me touche le plus et ce que je recherche aussi : matérialiser en trait la force du vivant, du mouvement.

Spot préféré ?
Piquet, sur la commune du Tablier en Vendée, surnommé les « Pyrénées Vendéennes ».
Une impression d'ailleurs avec ses blocs granitiques, ses prairies environnantes où le fleuve l'Yon
fraie son chemin. Ce lieu me touche beaucoup lorsque j'y passe, car à ces instants, c'est mon enfance qui remonte, toujours.

Un lieu mythique ? 
Le grand canyon en Arizona !

Et la technique ?
Le bambou et l'encre de chine, depuis 5 ans.
J'ai outrepassé le stade des études documentaires chiadées à l'acrylique pour m'offrir plus de souplesse dans mon interprétation. Une respiration en somme, et une intention dans le lâché prise qui offre du plaisir quand je ne suis pas dans l'analyse de ce que je fais.
Je veux rester à l'état d'instinct lorsque je dessine, peu importe le résultat.

Des urgences ? 
Je parlais d'instinct à l'instant, je parlerais ici de « conscience ».
Je pense à l'équilibre au quotidien, c'est un terme qui m'obsède vraiment et face à ce que l'on peut percevoir du monde par le biais des informations, et bien j'avouerai ici que tout ce la me dépasse. Je ne comprends pas l'excès, qui amène la nuisance.
Alors quoi ? Je ne suis pas une meneuse, je ne suis pas engagée, je ne fais partie d'aucun groupe, mais je suis consciente de qui je suis, de la place que j'occupe, et pense être dans la bienveillance et le respect face à notre monde.

Des conseils ? 
Lorsque l'on dessine : ne pas avoir peur de faire !
Il faut essayer, tester, sans penser au résultat.
J'ai mis du temps à atteindre et appliquer ces pensées là.

Une association à mettre en avant ?
C'est avec ce genre de question que je mesure à quel point je suis un électron libre, car là non, je n'ai pas d'asso à mettre en avant.

Pour conclure ?
Quelques mots de Pierre Soulages qui me parlent tout à fait :
« Le plus difficile, c'est d'être soi-même, c'est d'être parfaitement sincère, parfaitement en accord avec ce qui se passe au-dedans. C'est ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche. »

et ceux de Matisse aussi :
« La nature m'accompagne, m'exalte. Action contemplative, contemplation active...
Comment dire ? »

Distinctions & Parutions

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Delachaux & Niestlé
Gulf Stream Editions
Images Doc
L.O.O.M
La Salamandre
Les Quatre Saisons
Mare aux Oiseaux
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Terre Sauvage
WWF magazine

Expositions

Exposition "latitude"

originaux dessinés au bambou et à l'encre de chine, mise en couleurs à l'aquarelle

Capture d’écran 2015-03-04 à 19.00.19

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