Photographes animaliers

Théo PIERREL

Un mail qui nous arrive fin août : Théo Pierrel, jeune photographe animalier évoque sa passion pour le mode animal :

"Je m’appelle Théo Pierrel, je suis bordelais, et passionné par le monde animal. Je le découvre petit à petit, accompagné de mon boitier photo/vidéo. Depuis peu, j’ai comme ambition de mettre le résultat de mes sorties à contribution, dans l’idée de sensibiliser et d’informer un public pas forcément sensible à l’environnement qui nous entoure.

Je me suis donc mis en tête de contacter des organismes/associations qui évoluent dans le monde de l’image animalière, afin de proposer mes services, d’une manière ou d’une autre.

  Me voilà donc « devant » vous, avec quelques images, espérant trouver une place utile à ma passion et à mon travail. Vous trouverez quelques unes de mes photos sur mon site web.

Vous pouvez aussi voir des petits bouts de vidéos que j’ai réalisé pendant mes sorties, avec la volonté de ramener un souvenir animé de mes rencontres :  https://www.youtube.com/watch?v=y9isqz_GS0I&t=28s

Enfin un exemple de vidéo que j’ai réalisé (pour le plaisir) avec une amie soigneuse, qui m’a invité à l’accompagner lors d’un lâcher de chouettes qu’elle avait à charge dans son centre : https://www.youtube.com/watch?v=056wQfNzZ-s&t=90s"

Nous décidons d'en savoir davantage : profil!

Entretien avec...

Votre Parcours en quelques lignes? Je suis né en 1994, à Bordeaux. J’ai grandi dans une banlieue résidentielle pas très loin, pas très sauvage. J’ai toujours eu cependant un lien avec la nature, fin, mais toujours là. Notamment dans les Vosges, où mes grands-parents habitent. J’ai grandi sans trop y prêter attention, et après le lycée, j’ai étudié le design, puis l’animation 3D. J’ai travaillé dans le dessin animé pendant 2 ans. Et puis j’ai regardé une mésange charbonnière dans une paire de jumelles. Je me suis rendu compte que je ne savais rien de tout ce monde, et j’ai commencé à l’observer, à apprendre à le connaitre, et à le photographier. Aujourd’hui j’essaie de vivre de ma photo/vidéo, et je continu à rendre visite aux mésanges, aux chevreuils, aux cerfs et qui sait à quelles autres merveilles de cette Terre.

©ThéoPierrel

Vos actions en cours et à venir?  Je suis pour l’instant un naturaliste très amateur et plutôt passif. J’essaie de communiquer sur les espèces que je rencontre, je vends quelques photos à des citadins impressionnés. J’ai comme projet de quitter la ville pour m’installer avec ma compagne et vivre de manière plus autonome. En parallèle, j’aimerais continuer d’aller chercher des images en nature, et de rapporter la beauté d’un monde qui mérite toute notre attention.

Quels sont vos maîtres à penser, vos références culturelles ? La liste suivante énumère les lectures qui ont façonné ma vision de l’Humain, et son rapport à la “Nature” :

      - “Sapiens” - Yuval Noah Harari,

      - “Bambi” - Felix Salten,

      - “Dans les forêts de Sibérie” - Sylvain Tesson,

      - “La Panthère des Neiges” - Sylvain Tesson, (ainsi que le film du même nom de Marie Amiguet et Vincent Munier,

      - “Vendredi ou les limbes du Pacifique” - Michel Tournier,

      - “Sur la piste animale” - Baptiste Morizot,

      - “La vie secrète des arbres” - Peter Wohlleben,

      - Bien sûr, Incontournable : “Le Guide Ornitho” - Guide Delachaux

Je ne détaillerais les apports de chaque œuvre, mais je généraliserais en disant que toutes poussent vers une écoute plus attentive du monde autour de nous. Elles encouragent la curiosité, l’humilité, la sobriété de l’Homme face à un monde qu’il croît ou aimerait maitriser.

Pourquoi cet intérêt pour le sauvage? Je pense que cet attrait par d’une incompréhension d’abord : Pourquoi est-ce que l’humain tend à être nocif, dans son évolution, pour le reste du vivant ? De là découle une curiosité pour toutes les relations entre les êtres vivants entre eux, et avec leur environnement. J’ai le sentiment que l’humain est devenu la brebis galeuse de notre écosystème, et je cherche à me reconnecter au monde sauvage qui lui fait ce qu’il peut pour s’en sortir.

Si vous étiez un animal sauvage (un ou deux), le(s)quels?  Très difficile... Je dirais le Loup, peut être solitaire, mais a du mal à se passer de la meute ; et l’hermine, qui court partout et s’adapte à beaucoup d’environnements différents.

photo actu.fr

La ou les deux plus belles rencontresLa plus belle rencontre que j’ai faite a eu lieu dans les Pyrénées. Fraichement arrivée chez des amis. Je pars me promener dans la forêt d’à côté. J’arrive dans une petite clairière, entourée de jeunes arbres. Au milieu de ces jeunes arbres, un cerf, occupé à manger il ne me remarque pas. J’ai juste le temps de me faufiler derrière un buisson pour l’observer et prendre une paire de photos. Après quelques minutes, un coup de vent vient trahir ma présence, et le cerf s’éloigne en trottinant tranquillement. Ce fut jusque maintenant ma seule rencontre avec un cerf. Le moment est passé très vite, je me souviens surtout d’une grande concentration, et du soulagement de le voir partir serein, sans courir, sans bruit. Je l’avais dérangé tout de même, mais au moins je ne lui ai pas fait trop peur.

©ThéoPierrel

Votre/vos lieux de nature préféré ? La vallée de la Gordolasque (Mercantour) et ses environs. J’y ai passé certains de mes meilleurs moments en photographie, dans la neige, seul au milieu des montagnes. Des paysages à couper le souffle, une superbe rencontre avec des lagopèdes alpin, des chamois, des bouquetins, et tant d’autres habitants du coin que j’aimerais rencontrer.

©ThéoPierrel

Le lieu mythique où vous rêvez d’aller ?  Le nord de l’Alaska/Canada. Une région qui a l’air peu teintée par l’Homme, encore très sauvage.

L’œuvre qui vous semble symboliser le mieux votre parcours ?  Ce n’est pas très poétique mais voilà une petite vidéo qui résume les moments ou j’ai pris le temps de filmer mes rencontres :        https://www.youtube.com/watch?v=y9isqz_GS0I

Quel matériel et quelles techniques utilisez-vous pour rencontrer la vie sauvage ? Pour le matériel j’ai un Nikon D750, avec un 200-500mm f5.6, et un 24-70mm f2.8. J’ai aussi un Sony A7III que j’utilise surtout en vidéo, avec un steady cam parfois.

Je fais plus d’approche que d’affût. Je fais des affûts quand je sais où je vais et quoi attendre. Quasi exclusivement eu début ou à la fin du jour. Toujours avec des jumelles, et quand j’y penses avec un ou deux petits bouquins sur les traces animales.

Un conseil au débutant dans votre activité ? Patience, patience, patience. Discrétion. Renseignements. Et ne pas oublier que l’on pénètre sur des territoires déjà habités, attention ou on marche, a ce qu'on modifie, ce qu’on laisse derrière nous. Le plus important est de déranger le moins possible.

Un animal disparu revient, lequel ?  J’ai un faible pour les dinosaures, alors je dirais un bon gros Tyrannosaure. Il y aurait très certainement des conséquences compliquées à gérer cependant, en espérant que ça inspire respect et humilité à certains.

photo futura-sciences.com

Une urgence pour la vie / la faune sauvage ?  Changer nos modes de productions, qui sans que les gens s’en rendent compte coûte la vie à de nombreux animaux, voir espèces.

Une initiative prise ou à prendre en faveur de la faune sauvage, laquelle ? Je pense que les réserves intégrales, avec une mise en place sérieux et un minimum de suivi pour rétablir un équilibre qui peut se suffire à lui-même est le meilleur moyen de laisser “la nature” se régénérer.

Une association qui vous tient à cœur ? Pourquoi ? Je viens de découvrir une association qui s’appelle Pro Silva, qui milite depuis longtemps pour une sylviculture dite “à couvert continu” ou “douce”. C’est le genre d’initiative que je trouve importante car elle propose une alternative à un mode d’exploitation existant et destructeur, pour le remplacer par un mode d’exploitation certes, mais qui est plus à l’écoute de l’environnement dans lequel il évolue. Ce sont des changements prennent place dans le monde des hommes, mais qui rend la cohabitation entre nous et le reste de l’écosystème plus vivable (surtout pour les autres espèces).

Pour conclure, vous disparaissez ce soir, qu’aimeriez-vous laisser comme dernier message ? A ma famille et mes amis : ne soyez pas triste, on y passeras tous, amusez-vous bien, bisous !

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