Photographes animaliers

Thierry RIOLS

Le risque de disparition d'espèces animales s'amplifie et le témoignage par l'image me paraît prendre toute son importance. Je m'applique donc à représenter les animaux sauvages dans leur environnement naturel, des paysages bruts, désertiques, ou des forêts équatoriales. Pour cela, les destinations sont multiples bien que ces espaces s'amenuisent, voire disparaissent. L'Afrique y occupe une place de choix car ce grand continent offre une variété et une richesse de sa faune et de ses paysages incomparables.

Tout simplement, il me plaît de témoigner par la photographie des situations variées que la nature nous offre avec une prépondérance animalière en relation étroite avec son environnement.

Capture d’écran 2014-12-11 à 17.10.59

 

Entretien avec...

Pourquoi l'animal sauvage ?
Il y a d’abord l’approche, puis la rencontre et l’observation des animaux, comprendre leur comportement, leurs attitudes. Ceci dans leur propre environnement, soit dans un cadre naturel précis, une ambiance. Il reste à saisir l'instant.

Un maître à penser ?
Là j’ai du mal, j’avoue. J’apprécie les images fortes avant tout, quelque soit le sujet ou le photographe.

Une œuvre marquante ?
Edward Burtynsky pour sa démarche photo démontrant l’impact de l’activité humaine sur la nature.

Si j'étais un animal sauvage ?
J’aurai la souplesse du félin, la vue de l’aigle, la rapidité du guépard, le mimétisme du caméléon, … et puis aussi les ailes d’un aigle pour la photo aérienne !

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ?

Marcher dans la forêt primaire à la rencontre des gorilles de montagne sur les pentes des volcans embrumés, rester une heure au contact avec ces fabuleux primates, c’est déjà une expérience inoubliable.
Mais quand, j’ai été intrigué par la position prostrée d’une femelle un peu à l’écart du groupe et quand m’en approchant j'ai découvert un nouveau né d’à peine deux heures, encore mouillé et avec le cordon ombilical, on est là dans la séquence émotion !!

Un animal disparu qui reviendrait ? Le mammouth

Un animal fantastique qui existerait ? Le dragon

La photo ou la série à laquelle vous tenez particulièrement ? La série du gorille de montagne nouveau né

Gorille de montagne

Gorille de montagne

Gorille de montagne

Gorille de montagne

Spot préféré ?
Parc des Virunga au Rwanda, Kaokoland en Namibie, Okavango au Botswana, le Luberon et la Camargue et puis plein d’autres, ...

Un lieu mythique ?  Hawaï pour ses volcans

Et la technique ? La base évidemment, celle de l’argentique qui a évolué vers le numérique.

Des urgences ? 
C’est utopiste mais faire comprendre : 

- aux chinois qu’en utilisant la corne de rhino, l’ivoire des éléphants, les écailles de pangolin ou de tortue, ça ne sert à rien sauf à s’autodétruire à court terme

- aux brésiliens, malais, indonésiens, etc, que sans la forêt leurs pays deviendront des déserts comme le Sahara à moyen terme.

- aux occidentaux que si on ne réduit pas notre consumérisme effreiné les ressources mondiales seront épuisées à moyen terme.

Des conseils ?
L’image doit se suffire à elle même, elle doit être lisible, forte, et générer une émotion. Inutile de pousser les curseurs à fond, une image doit simplement transmettre un message.

Une association à mettre en avant ?
Sea Shepherd pour le courage qu’ils ont à affronter sur le terrain les ennemis de la nature.

Pour conclure ?
Plus que jamais la photo de nature est un témoignage vis à vis d’espèces qui risquent de disparaître, de paysages qui évoluent en fonction de changements climatiques et de l’activité humaine.
Très modestement, je tente de saisir les manifestations de la force de la vie sur cette planète pour garder l’espoir qu’en fin de compte l’homme n’est pas seulement un prédateur sans pitié.

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