L’Iran ne compte plus que 12 guépards

L’Iran ne compte plus que 12 guépards sur son sol contre une cinquantaine en 2017, a alerté ce dimanche le vice-ministre iranien de l’Environnement, qualifiant d’« extrêmement critique » la situation de ce félin menacé d’extinction.

« Il n’y a plus actuellement que neuf mâles et trois femelles (guépards) contre une centaine en 2010 et leur situation est extrêmement critique », a dit à l’agence de presse Tasnim le vice-ministre chargé de l’Environnement naturel et de la Biodiversité, Hassan Akbari. Ces animaux sont victimes de la sécheresse, des chasseurs ou écrasés par des voitures notamment dans le désert central où ils vivent, a-t-il précisé.

Protection depuis 2001

La sous-espèce de guépards « Acinonyx jubatus venaticus », ou guépard d’Asie, présente en Iran, est classée en danger critique d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature. « Les mesures que nous avons prises pour accroître la protection et la reproduction (de l’animal) et l’installation de panneaux de signalisation sur les routes n’ont pas suffi à sauver cette espèce », a ajouté le vice-ministre.

Soutenu par les Nations unies, l’Iran avait commencé un programme de protection de ces mammifères en 2001. En 2014, l’équipe d’Iran de football avait fait sensation lors de la Coupe du monde au Brésil en faisant apparaître en filigrane la tête d’un guépard asiatique sur ses maillots.

Le cercle des guépards disparus

L’Iran est l’un des derniers pays au monde où vivent ces félins à l’état sauvage alors que la présence du guépard, animal le plus rapide au monde avec des pointes à 120 km/h, s’étendait autrefois des confins orientaux de l’Inde jusqu’à la côte atlantique du Sénégal et à l’extrême sud du continent africain.

Si l’on en trouve encore en nombre dans certaines zones d’Afrique australe, ces grands félins ont pratiquement disparu d’Afrique du Nord et d’Asie.

Source 20 minutes