Confinement : laisser la voiture au garage permet de sauver des milliers de vies

Santé Publique France estime à 2.300 le nombre de décès évités en France lors du confinement principalement du fait d’une baisse des particules fines dans l’atmosphère. Une preuve grandeur nature qu’une action sur les sources d’émissions des polluants permet de sauver des vies.

C’est une démonstration de grande ampleur que procure le confinement du printemps 2020. Quand l’activité humaine se réduit, les émissions de polluants baissent et les humains meurent moins. Santé Publique France (SPF) vient ainsi de publier les résultats de son enquête épidémiologique sur l’impact de l’arrêt quasi-total de l’économie sur la santé grâce à la méthode éprouvée EQIS (Evaluation Quantitative des Impacts sur la Santé). Résultat : en à peine deux mois, 2.300 décès évités du fait d’une diminution de l’exposition aux particules fines d’une taille de 2,5 microns (PM2,5) qui n’ont pourtant diminué que de 7% et 1.200 morts du fait du dioxyde d’azote (N02), un gaz lié, lui, au trafic routier dont les émissions se sont effondrées de 40%. Les épidémiologistes ont pris la précaution de scinder ce printemps 2020 en deux périodes, celle du confinement total (16 mars au 11 mai) et du déconfinement partiel (11 mai au 22 juin) pour bien préciser l’impact d’un arrêt presque total des activités en général, du trafic routier en particulier…. Suite sur Science et Avenir : ICI

photo : 20 Mars 2020, au quatrième jour de confinement à Paris : deux canards profitent de l’enfermement contraint des parisiens pour se promener sur les quais, en face de Notre Dame, où les travaux sont aussi à l’arrêt. NICOLAS PORTNOI/HANS LUCAS/AFP