Comment les éleveurs en Tanzanie cohabitent-ils avec les hyènes ?

Dans le nord de la Tanzanie, des peuples autochtones, les Massaïs, vivent essentiellement de l’élevage et réussissent à cohabiter avec la faune sauvage locale. Des chercheurs ont étudié les effets du pastoralisme diurne sur le recrutement des juvéniles et la charge allostatique des populations de hyènes tachetées en liberté dans le cratère du Ngorongoro, une aire protégée classée au patrimoine mondial de l’humanité. La coexistence entre l’Homme et la faune sauvage est-elle viable ?

Une nouvelle étude scientifique – réalisée par une équipe du Leibniz Institute for Zoo and Wildlife Research (Leibniz-IZW) et de la Ngorongoro Conservation Area Authority (NCAA), et publiée dans la revue Journal of Animal Ecology – s’est intéressée aux éventuels impacts que pourraient avoir le pastoralisme sur la vie des hyènes tachetées en Tanzanie.

En journée, les éleveurs installent leur bétail sur des territoires qui, initialement, appartiennent à des clans de hyènes tachetées. Les scientifiques ont voulu comprendre si la coexistence entre les hyènes et l’élevage était bel et bien sans conséquences. Pour cela, l’équipe a analysé 24 années de données démographiques et physiologiques concernant 8 clans de hyènes tachetées dont deux ont été exposés aux activités des éleveurs, dans le cratère du Ngorongoro, dans le nord de la Tanzanie (site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO).

La hyène tachetée – Crocuta Crocuta – est une espèce originaire d’Afrique subsaharienne et les plus grandes populations connues se trouvent dans l’écosystème du Serengeti dans le nord de la Tanzanie, au Kenya et dans le parc national Kruger en Afrique du Sud.

Source : notre-planète.info