Renard : lettre ouverte à Nicolas Hulot

Monsieur le Ministre,
Merci pour l’attention que vous portez à ce courrier, destiné à vous demander de mettre un terme à un acharnement sans queue ni tête. En France, dans votre pays, le nôtre, une infime partie de la population, par une mainmise séculaire, s’acharne de dagues, de tenailles, de fusils et de chiens sur un animal sauvage à qui l’on doit entre autres :

  • une lutte naturelle contre les micromammifères ravageurs de récoltes
  • un frein naturel entre les humains et la maladie de Lyme
  • l’équarrissage naturel gratuit de nos campagnes

Pour quelles bonnes raisons les chasseurs et piégeurs s’acharnent-ils sur les renards ?

Aucune bonne raison.

Aucune, depuis que les études scientifiques ont démontré que les maladies que les renards étaient supposés transmettre, n’étaient que des épouvantails, des prétextes à faire perdurer le massacre.

Aucune, depuis que l’on sait que leur prolifération supposée, brandie par leurs persécuteurs, ne tient pas à l’analyse scientifique.

Plus de 60 études scientifiques ont été synthétisées par le collectif Renard Grand Est.

Il y a juste une bien mauvaise bonne raison, dont aucune société évoluée ne peut se s’honorer : classés « nuisibles » ou victimes de battues administratives, les renards sont des cibles toute l’année pour les chasseurs et les piégeurs : par temps de neige, la nuit, en période de gestation, jusque dans les terriers ou après la mise bas, etc.

En France on massacre donc légalement un animal pour le loisir. De quelques-uns.

Laisserez-vous perdurer cette barbarie, au moment où, plus globalement la conscience humaine s’ouvre sur la sensibilité animale, et où 78% des français sondés disent avoir peur de la chasse ?

Pour que vous puissiez juger sur pièce, nous vous invitons à visionner cette courte séquence des réalités de terrain. Vous saurez ainsi exactement ce que recouvre cette tradition morbide et pourrez décider en conscience d’impliquer ou pas, l’État français dans l’évolution en marche.

Les outils à porter de décision pour que cessent ces tueries sont de 3 ordres :

A) Abolir les pratiques violentes et barbares
B) Réformer la chasse
C) Reconnaitre la sensibilité des animaux sauvages libres

Aujourd’hui la loi autorise la maltraitance de ces animaux jusqu’à la torture, le propos n’est pas moins que de venir à bout de cette vile transgression des valeurs qui fondent notre humanité.

Nous vous remercions, Monsieur le Ministre, pour votre attentive lecture,

Pour l’ASPAS,
Pour les humains & les citoyens
Madline REYNAUD, Directrice

Documents à télécharger :
La synthèse de plus de 60 études scientifiques sur le renard
Les 5 motions adoptés lors du colloque renard des 12 et 13 mai 2017

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