J-50 avant la 10e édition d'Earth Hour

Logo Earth Hour<br />© WWF InternationalCette année, Earth Hour (« Une heure pour la planète ») aura lieu samedi 19 mars 2016, trois mois après la COP21 au cours de laquelle 195 pays ont adopté un accord mondial pour lutter contre le changement climatique.

Pour la première fois, tous les Etats s’engageaient à limiter la hausse de la température mondiale bien en-dessous de la barre des 2°C, 1 000 collectivités annonçaient un objectif commun de réduction de 3,7 gigatonnes d’émissions annuelles de gaz à effet de serre dans les zones urbaines d’ici 2030, 114 entreprises alignaient leurs politiques d’émissions sur la base des recommandations scientifiques du GIEC.

Organisée par le WWF, la plus grande mobilisation internationale pour la planète, sera donc cette année l’occasion de rappeler ces engagements et de démontrer que la société civile est plus que jamais mobilisée.

« La succession des « records » climatiques et des catastrophes à travers le monde nous rappellent sans cesse l’urgence d’agir pour le climat. La pire des choses serait que la parenthèse COP21 se referme et que l’on continue comme avant. Les engagements doivent être tenus et rapidement consolidés pour faire de 2016 l’année de la cohérence. Citoyens, collectivités locales, entreprises…à travers Earth Hour, nous appelons tous les acteurs à accélérer et amplifier l’action sur le terrain. » souligne Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

WWF France et Marriott International France désormais partenaires pour la promotion des produits de la mer durables

Signature de l'accord du partenariat<br />© Sherif Scouri / WWF France

WWF France et Marriott International France ont signé le 18 décembre 2015 un accord de partenariat en France afin d’intégrer la pêche responsable au cœur de la politique d’approvisionnement des hôtels de la marque sur le territoire et guider les consommateurs vers une alimentation durable.

Les deux acteurs travailleront tout d’abord, en France, à sensibiliser les clients des restaurants Marriott (établissements JW Marriott, Renaissance, Marriott, Courtyard et AC by Marriott) à la pêche responsable en s’appuyant sur le programme Fish Forward mené depuis quelques années par le WWF. Soutenu par l’Union européenne, Fish Forward alerte les consommateurs sur les liens entre actes de consommation dans les pays du Nord et impacts sur les pays producteurs du Sud. Il a également pour vocation de guider les choix du consommateur vers une alimentation en produits de la mer responsable en lui apportant les outils nécessaires.

Ce partenariat s’inscrit dans une démarche qui vise à améliorer la qualité des informations disponibles en restaurant replaçant ainsi le consommateur en véritable acteur de sa consommation.

A travers cet accord, Marriott s’engage par ailleurs à intégrer pleinement les critères de pêche responsable dans sa politique d’approvisionnement. Sur la base d’une démarche volontaire, chaque hôtel Marriott sur le territoire français peut ainsi s’associer au programme, imposer les labels MSC, ASC et les espèces classées bio à sa propre politique d’approvisionnement en produits de la mer et proscrire les techniques de pêche dévastatrices pour l’environnement.

« A ce jour une douzaine d’hôtels Marriott ont déjà adhéré au programme sur l’ensemble du territoire et d’autres seront certainement intéressés par cette cause qui correspond parfaitement aux valeurs du groupe. Nous sommes très fiers de ce partenariat, nous espérons contribuer à l’essor d’une pêche et d’une alimentation de plus en plus responsables » explique Solveig Herth, directeur de l’hôtel Courtyard by Marriott Paris Arcueil, en charge du Développement Durable pour Marriott en France.

« Nous nous félicitons de l’engagement d’un acteur tel que Marriott à nos côtés. Chaque année, l’approvisionnement en poissons des hôtels Marriott en France représente un volume de plus de 83 tonnes. Si notre objectif premier réside dans la sensibilisation des clients de la chaîne hôtelière, il s’agit également de donner un signal, une nouvelle impulsion aux politiques d’approvisionnement du secteur. Notre partenariat est un premier pas en ce sens », ajoute Marie-Christine Korniloff, Responsable des Relations avec le Monde Economique chez WWF France.

Liste des premiers hôtels signataires :

  • Paris Marriott Champs Elysées Hotel
  • Paris Charles de Gaulles Airport Marriott Hotel
  • Renaissance Le Parc Trocadéro
  • Renaissance Arc de Triomphe
  • Courtyard by Marriott Paris Arcueil
  • Courtyard by Marriott Paris Saint Denis
  • Courtyard by Marriott Toulouse Airport
  • Courtyard Boulogne
  • Hotel AC Paris Le Bourget Airport
  • AC Hotel Nice
  • Riviera Marriott Hotel La Porte de Monaco
  • Renaissance Paris La Defense Hotel

La loi sur la biodiversité votée au Sénat : quelles avancées ?

Montagne de Kaw en Guyane<br />© © Léa Durant / WWFLa loi sur la biodiversité, en lecture au Sénat depuis mardi 19 janvier, vient d’être solennellement votée. Deuxième grande loi de protection de la nature en France quarante ans après celle de 1976, elle comprend de très nombreuses dispositions visant à « reconquérir », et non simplement préserver, la biodiversité.

Pascal Canfin, directeur du WWF France, revient sur l’évolution de la loi, lors de son passage à l’Assemblée nationale en mars puis au Sénat ces derniers jours, et plus particulièrement sur l’Outre-mer et les sujets marins sur lesquels l’association s’est mobilisée.

« Avec cette loi nous cherchons à reconquérir notre capital naturel qui est la base de notre économie car il n’y a pas d’un côté les enjeux de la biodiversité et d’un autre les enjeux économiques. Comme aime à le dire Sharan Burrow, Secrétaire Générale de la Confédération syndicale internationale, il n’y a pas d’emplois sur une planète morte. »

La reconnaissance du préjudice écologique

« L’introduction du préjudice écologique dans le code civil est  une véritable révolution juridique et philosophique. Comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis et au Mexique, il sera bientôt possible en France de reconnaitre une responsabilité pour les dommages causés à l’environnement lui-même. Cette reconnaissance envoie un signal fort aux entreprises. Nous espérons qu’elle sonnera la fin de l’impunité pour les pollueurs. »

L’interdiction du chalutage profond supprimée

La commission du Sénat avait introduit l’interdiction du chalutage profond, la profondeur à partir de laquelle cette interdiction s’appliquait étant renvoyée à un décret. Cinq sénateurs de droite et tout le groupe socialiste ont demandé et obtenu la suppression de cette disposition.

« Tout le monde reconnait l’impact désastreux du chalutage profond et personne ne pourrait défendre un tel massacre s’il avait lieu en surface à la vue de tous. C’est aussi le constat qu’a fait la ministre de l’Ecologie. La France aurait pu faire preuve d’exemplarité et d’ambition. Le Sénat a préféré se faire le porte-parole du lobby de la pêche industrielle qui défend, pour le principe, une pratique du passé. Nous continuerons à mener la bataille à l’Assemblée. »

La lutte contre la biopiraterie : une meilleure prise en compte des communautés locales

Le projet de loi initial prévoyait le consentement des communautés pour l’utilisation de leurs savoirs traditionnels mais les ignorait totalement pour l’accès aux ressources génétiques. Le dispositif a été considérablement amélioré au Sénat. Les communautés pourront dorénavant être consultées à travers un comité territorial des parties prenantes chargé de conseiller l’autorité administrative, elles seront informées lorsqu’une autorisation de prélèvement de ressources génétiques sera donnée et les chercheurs auront l’obligation de rendre compte aux communautés des connaissances acquises.

« Le WWF qui est implanté en Guyane et en Nouvelle-Calédonie est particulièrement actif sur ce sujet. Nous nous félicitons que la France se dote d’un outil pour lutter contre la biopiraterie et mieux prendre en compte des communautés locales en transposant dans son droit les principes du Protocole de Nagoya. Il est très important que ces dispositions restent. Cette loi peut permettre une meilleure articulation entre la République et les communautés locales, elle peut être un outil de reconnaissance. Sans ces dispositions, elle sera au contraire perçue par les communautés comme un outil de dépossession. »

Une meilleure représentation  de l’Outre-mer dans la gouvernance de la biodiversité

« Alors que 80% de la biodiversité française est concentré dans les territoires d’Outre-mer, nous nous réjouissons de voir que  l’Outre-mer est désormais bien représenté dans les différentes instances de gouvernance de la biodiversité et notamment au conseil d’administration de l’Agence Française pour la Biodiversité. »

Le système anticollision entre navires et cétacés dans les sanctuaires Pelagos et Agoa limité à une expérimentation

La collision avec un navire est une des principales causes de mortalité non naturelles pour les grands cétacés. Le gouvernement et le Sénat ont reconnu ce problème, c’est un premier pas. Mais la mesure proposée, qui ne prévoit qu’une expérimentation sur les navires de l’Etat, ne va pas assez loin. Un système anticollision existe et est déjà expérimenté. A l’instar du système Coyote d’avertisseur de radar, il ne fonctionne que si un grand nombre de navires est équipé ; il faut donc le généraliser à tout le trafic maritime.

« C’est un engagement de la Conférence Environnementale 2013 que le gouvernement doit tenir lors du passage à l’Assemblée. »