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Parc National de La Réunion, « l’île aux hélicoptères » (plus drones, avions, et ULM partout)… Donnez votre avis

"Vous êtes invités à donner votre avis sur ce projet de réglementation et à émettre des propositions et observations, conformément aux dispositions de l’article L. 123-19-1 du Code de l’environnement.

La consultation se tiendra du 11 juillet 2022 au 15 aout 2022 inclus." (rien que le choix de la date est "parlant")
http://www.reunion-parcnational.fr/fr/actualites/mise-disposition-du-public-donnez-votre-avis-sur-le-survol-motorise-en-coeur-de-parc

Il n'y a pas que les pétrels et le tuit tuit qui vivent sur ces lieux mais aussi des randonneurs, des habitants, des rapaces et passereaux endémiques...
Mais ce que le Parc veut préserver AVANT TOUT, encore actuellement, c'est la possibilité des survols motorisés touristiques!

Comme le dit leur conseil scientifique:
"Considérant la volonté du Parc national de La Réunion de trouver un juste équilibre entre les enjeux de découverte du patrimoine de La Réunion, le maintien du patrimoine culturel existant particulièrement dans le cœur habité, auxquels participe l’activité de survol motorisé et les objectifs de protection et de valorisation de ce patrimoine ;
"
Et c'est ainsi que le Parc National de la Réunion (et ses abords), en ne voulant pas "toucher" au tourisme aérien et à l'auto-promotion de l'aérien par les images de drone, trahissent ses chartes et celle de l'Unesco et veut rester un terrain d'aviation dont les nuisances se sont étendues au littoral, les lagons... etc: plus qu'un problème écologique et écocide, c'est devenu aussi une atteinte sanitaire pour la population riveraine de ce Parc qui concentre quasiment tout le trafic de tous les aéroports de l'île..

Mesurez alors l'incroyable mollesse de ce Parc National pris en otage par la "volonté populaire" et "politique" de faire perdurer ce modèle du tourisme aérien et surtout le pouvoir d'un lobby INSTALLÉ qui tente de se maintenir ou de croître encore.

Remarque postée sur le formulaire:

À première vue, une réglementation limitant les nuisances dans le Parc National serait bienvenue, mais ce projet semble plutôt être une tentative de préserver sans changement réel la pratique des loisirs aériens pour perdurer dans un modèle touristique qui permet uniquement de survoler ces lieux, au propre et au figuré!!!
On ne peut donc pas être favorable à cet immobilisme déguisé.

On remarque que en dehors de quelques sommets concernés par un trafic aérien marginal, le Parc reste globalement ouvert au trafic aérien et même aux drones, sans notion de restrictions horaire, laisse inchangée la majeure partie des trajectoires d'aéronefs sources de la quasi totalité des nuisances depuis des décennies sur la majorité des visiteurs et les habitants, particulièrement dans les cirques: toujours pas d'espoir d'amélioration des conditions de vie au quotidien, les randonnées resterons accompagnées de la pollution sonore tant que la météo permet ces vols.

Ce qui est considéré comme "patrimoine culturel auquel participe l'activité des survols aériens" est en réalité l'aboutissement d'un modèle touristique dépassé et incompatible avec les chartes de l'UNESCO et du PARC NATIONAL, fruit de la trahison pure et simple de ces chartes voici plus d'une décennie. La profusion actuelle d'images aériennes entretient l'idée que le Parc se découvre du ciel à tout prix et que sinon c'est rater une expérience, alors que le véritable paysage, avec le chant des oiseaux, la quiétude, est totalement dénaturé par ces survols pour les 9 visiteurs sur 10 qui ne font pas le survol des lieux. La visite des lieux s'associe à un fantasme visuel construit sur des images aériennes considérés comme promotion de l'île et propagées dans les réseaux sociaux mais ce qui devrait être accessible simplement à tous depuis la terre est sinistré depuis plus d'une génération par la pollution sonore au point de ne même plus concevoir que ça pourrait être autrement, et cette sur-promotion d'images aériennes entretient le processus de sacrifice au tout-aérien. Dans le contexte de 147 milliards d'euros par an de coût sanitaire et social du bruit chiffrés par l'ADEME en 2021 il est désormais fortement probable que le calme dans la nature soit une valeur à restaurer d'urgence pour permettre enfin à TOUS de découvrir ces lieux EN PAIX depuis les sentiers et les panoramas offerts des sommets, permettre À TOUS d'y séjourner dans des conditions décentes. Restreindre l'usage des aéronefs à la seule fonction de secours et urgences est devenu nécessaire pour laisser s'installer des modes de visite apaisés et terrestres qui prennent le temps de voir et d'écouter les gens et la nature et surtout qui consomment moins d'énergie à l'heure de la sobriété énergétique. La sérénité des lieux est une condition nécessaire pour qu'aboutissent les projets en accord avec l'écoute de la nature tels la permaculture. L'ambiance compte pour reconstruire la vie dans ces espaces sans tant polluer, et il incombe au Parc de sévir en premier pour que la visite de ses espaces ne soit plus systématiquement associée à cette invasion polluante et agressive des lieux de cette minorité de touristes qui monopolisent ces lieux et empêchent tout simplement les autres de les visiter, ou d'y vivre et y travailler calmement.

Le conseil scientifique sait-il de quoi il parle en comparant le bruit des drones aux bruits des aéronefs... Oui... ça fait moins de bruit, mais encore?!
Vu la performance et multiplication des drones tout-public qui s'ajoutent aux aéronefs, ne pas préserver l'ensemble du Parc National est une incitation à la pratique de cette activité qui devient invasive insidieusement: Si on peut saluer les 35 points de protection de 200m de rayon pouvant induire la pose de quelques pancartes dissuasives, si tout autour l'espace reste ouvert les pilotes de drones s’écarteront de 200m et contournerons ces zones pour toujours aller sur les même cibles plusieurs fois par jour dans des zones de quiétude stratégiques pour la faune (il n'y a pas que des pétrels et des tuit tuit, mais des gens, des abeilles, des papangues, d'autres oiseaux, des chauves souris, des papillons, et les drones émettent aussi des ultrasons). Surtout, les drones volent très près du sol, du relief, ou des arbres, font des stationnaires et peuvent "insister" une bonne dizaine de minutes en tournant autour d'un point d'intérêt: ils s'approchent de manière insistante de l'habitat de la faune et sont particulièrement intrusifs. Insidieusement ils dérangent la faune à l'écart de la fréquentation humaine et de ce fait, le constat de leur impact est minimisé, alors qu'ils concrétisent l'occupation humaine déportée via ces engins comme si les humains s'étaient mis à voler et explorer hors des sentiers, sortant de leur territoire pour empiéter encore plus sur celui de la faune sauvage dont le dérangement est loin d'être mineur. On est dans une urgence de réguler cette activité en explosion technologique et populaire impliquant des drones toujours plus nombreux et plus performants, plus discrets, mais plus intrusifs qui volent plus longtemps et s'approchent plus des reliefs, et plus petits désormais d'une taille voisine à la plupart des oiseaux qui les perçoivent encore plus comme des concurrents au territoire. Vu la présence des papangues, rapaces endémiques en baisse d'effectif, rien que cela est un motif suffisant pour en faire interdire l'usage au public, dans et hors Parc particulièrement dans les cirques sauf autorisation temporaire accordée sur demande aux professionnels de l'image.

Association Cilaos mon amour.

Photo : © Alexis Hoareau - Parc national de La Réunion

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