Biodiversité : l'interdiction de la pêche au chalutage en eau profonde rejetée par les députés dont deux d’Outre-mer

Depuis des années, de nombreux scientifiques et associations environnementales dénoncent le chalutage en eau profonde. Cette technique de pêche est jugée terriblement néfaste pour les océans. C’est donc dans cet esprit que Laurence Abeille, chef de file des députés écologistes sur le projet de loi pour la biodiversité, a déposé un amendement en vue de son interdiction. Il a été rejeté par 16 voix contre treize. Parmi les trois députés d’Outre-mer présents, deux ont voté contre : Serge Letchimy de la Martinique et Chantal Berthelot de la Guyane. Maïna Sage de la Polynésie a voté pour. L’amendement proposé ne fixait aucune date d’application, la renvoyant à un décret du gouvernement.

Ségolène Royal contre l’amendement
Selon ses détracteurs, la pêche en grande profondeur ne concerne qu’une douzaine de navires français, mais elle abîme les sols marins et fragilise des espèces menacées. Ségolène Royal, après avoir rappelé sa « mobilisation » contre cette pratique de pêche qui fait « beaucoup de dégâts », et insisté sur sa « pression très forte sur les instances européennes », s’est opposée à l’interdiction. La ministre de l’Ecologie a donc appelé à voter contre cet amendement. Ségolène Royal s’est justifiée en déclarant à l’Assemblée nationale : « S’il y a une interdiction unilatérale, cela ne s’appliquera qu’aux bateaux français, ce qui n’est pas acceptable pour la survie de la filière pêche. »

Source : 1ère Outre-mer