Quand la tempête souffle, les oiseaux marins crient famine

Chaque hiver, des milliers de carcasses d’oiseaux marins s’échouent sur les plages américaines et européennes de l’Atlantique, dans des circonstances assez mystérieuses. Une étude vient de trouver le coupable: des cyclones si violents qu’ils empêchent les oiseaux de se nourrir, et finissent par les affamer.

Macareux, mergules nains et guillemots quittent tous les ans leurs lieux de nidification en Arctique pour passer l’hiver plus au Sud, au large de Terre-Neuve, de l’Islande ou de la Norvège, en plein milieu de l’Atlantique Nord.

Ils y trouvent des conditions plus clémentes: températures moins glaciales, abondance des ressources alimentaires… Mais tout n’y est pas rose car l’hiver, ces zones se trouvent sur la trajectoire de cyclones de forte intensité pouvant durer plusieurs jours.

« On se doutait que ces tempêtes tuent les oiseaux. Mais ce qui restait mystérieux, c’était de savoir où, et comment », explique à l’AFP David Grémillet, directeur de recherche CNRS qui a coordonné l’étude parue mardi dans Current Biology.

Pour mener l’enquête, une vaste équipe de recherche internationale a décidé de suivre à la trace cinq espèces issues de 39 colonies, représentative de la communauté des oiseaux de l’Atlantique Nord: macareux moines, mergules nains, mouettes tridactyles et deux espèces de guillemots.

Ils ont équipé plus de 1.500 individus de géolocateurs électroniques GLS (« global location sensor »), posées sur les pattes des oiseaux dans leurs différents sites de nidification à l’été, avant qu’ils n’entreprennent leur migration hivernale….

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photo : Des macareux morts échoués sur la plage de Sainte-Marie de Ré après les tempêtes le 10 février 2014 © AFP/Archives/Xavier Leoty

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