Une semaine pour débarrasser son jardin des pesticides

Adieu engrais, insecticides et autres fongicides. Pour avoir un beau jardin, mieux vaut avoir la main verte que la main lourde sur les produits phytosanitaires. Comme chaque année, la «Semaine pour les alternatives aux pesticides», organisée par l’association Générations futures, invite tous les jardiniers amateurs à se débarrasser des substances toxiques pour l’environnement. Du 20 au 30 mars, des centaines d’événements partout en France sensibilisent les jardiniers à l’importance de ne pas empoisonner les sols.

Un quart de la pollution provient des jardins privés
Cette semaine est l’occasion de «dénoncer les risques sanitaires et environnementaux que font peser sur les populations ces toxiques, mais aussi de démontrer que non seulement les alternatives existent mais qu’il est aussi possible de les mettre en place de manière concrète», précise l’association Générations futures. Concrètement, des gestes simples peuvent permettre à chacun de cultiver son jardin sans nuire à la nature.
L’association Noé Conservation propose ainsi dix gestes pour accueillir la biodiversité dans son jardin: laisser un coin de son jardin à l’état naturel, protéger les plantes en se servant des insectes auxiliaires comme les coccinelles, améliorer le sol naturellement… «En France, on estime qu’un quart de la pollution par pesticides des nappes phréatiques et des cours d’eau provient des jardins privés, précise Noé Conservation. N’oublions pas non plus, que le jardinage et l’agriculture en général sont la base de notre alimentation. Les pesticides peuvent donc aussi parfois se retrouver dans notre assiette».

31% des Français ont la main verte
Trois quarts des Français disposent d’un jardin, d’une terrasse ou simplement d’un balcon, et selon un sondage publié ce lundi, 31% d’entre eux jardinent plusieurs fois par semaine. Avec le retour du printemps, c’est le moment d’adopter des gestes verts: en février dernier, des chercheurs français du CNRS et du Muséum national d’histoire naturelle ont démontré pour la première fois les effets de l’emploi des pesticides par les particuliers en France, mettant en évidence l’impact de l’usage des insecticides et herbicides sur les bourdons et les papillons. «Les comportements individuels ont un impact sur la biodiversité, même dans un paysage urbain», écrivent les scientifiques. Chacun peut donc faire en sorte que sa terrasse ne donne pas le bourdon à la nature.

Source 20 minutes