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Silence n°504 novembre 2021, exploratrice d’alternatives

Dans la famille (nombreuse) des gestes écolos à la mode, nous avons tiré la carte de la plantation d’arbres et celle de la plantation de forêts. En France on plante à tour de bras, un peu partout, des arbres et des forêts, ou prétendues telles. Planter des arbres dans son jardin ou sur le pourtour de ses terres agricoles constitue un geste plus précieux que jamais. En revanche, les politiques publiques qui misent massivement sur les plantations sont à interroger. Ce dossier examine leurs motifs, leurs effets et leurs risques. Et rappelle une évidence : avant de planter (et pas n’importe comment), (...)

Dans la famille (nombreuse) des gestes écolos à la mode, nous avons tiré la carte de la plantation d’arbres et celle de la plantation de forêts.
La plateforme en ligne Treedom nous l’affirme : pour la fête des mères, fini les fleurs coupées (1), mieux vaut offrir un cadeau « impactant », c’est-à-dire un arbre qui sera planté quelque part sur la planète et dont chaque heureuse maman pourra suivre l’évolution à distance. « Crée toi aussi une forêt naturelle dans ton quartier ! », encourage l’association Boomforest, comme beaucoup d’autres. Le moteur de recherche Ecosia, qui se présente comme l’une des alternatives à Google, vise à planter des arbres partout dans le monde, avec un modèle économique fondé sur… la publicité en ligne. Jusqu’à Extinction Rebellion qui communique sur un étrange principe : pour chaque militant·e arrêté·e, le collectif plante un arbre.
Quantité de « Tree Start-Up » ont investi le business consistant à fournir aux entreprises, de préférence les multinationales les plus polluantes, un vecteur de « compensation » pour leurs émissions de carbone. Mais des organisations non gouvernementales (ONG) ont montré les effets pervers de ces dispositifs compensatoires. Ils sont désormais bien connus — déforestation quand une plantation remplace une forêt naturelle, accaparement de terres agricoles, déplacement de populations, etc. — et touchent d’abord, gravement, les pays du Sud.
Danièle Garet

 

La revue Silence, c’est 4 salarié·es à temps partiel, un CA, mais surtout des dizaines de bénévoles qui font vivre l’association. Les salarié·es coordonnent les deux pôles de l’association : la rédaction et la gestion-diffusion de la revue, grâce à l’appui du Conseil d’Administration. Les bénévoles donnent sens à notre projet et permettent sa viabilité au quotidien.

Ligne éditoriale

Silence porte un projet de transformation de la société dans le sens de la décroissance et de l’écologie sociale.
La revue explore les alternatives concrètes et cherche à aborder tout sujet non seulement sous l’angle écologique et décroissant, mais aussi au regard du féminisme, du post-colonialisme, de la non-violence, etc.

 

Nom :

Silence

Numéro :

Date de parution :

504
2021-10-25

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