Pêche aux requins à La Réunion : les associations arrêtent le massacre !

À la demande des associations ASPAS, Longitude 181, One Voice et Sea Shepherd, le Tribunal administratif de Saint Denis (Réunion), dans son ordonnance n°1600379 du 13 mai 2016, suspend en urgence l’arrêté […]

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Session de négociations climat à Bonn : premier rendez-vous pour baliser le terrain du nouvel Accord de Paris

 <br />© Global Warming Images / WWFA l’occasion de la session de négociations qui se tiendra à Bonn (Allemagne) du 16 au 26 mai, les pays vont devoir donner corps aux éléments clés de l’Accord de Paris sur le climat pour tenir l’objectif qu’ils se sont fixé à la COP21 en décembre dernier : maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 1,5°C.
 
Cette rencontre, la première depuis l’adoption de l’Accord de Paris en décembre dernier et unique temps de négociations avant la COP22, doit être le moment pour les pays de démontrer qu’ils vont tenir leur promesse.
 
« L’Accord de Paris engage les pays à maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 1,5°C par rapport à la période pré-industrielle. Cet objectif de température constitue un seuil critique pour les pays vulnérables, les communautés et les écosystèmes. Pour tenir cet engagement, les pays doivent au plus vite revoir à la hausse leurs efforts nationaux pour réduire leurs émissions, notamment en augmentant la part des énergies renouvelables, en sortant des énergies fossiles, en protégeant les forêts et en développant les financements. »
Samantha Smith, directrice de l’initiative mondiale Energie et Climat au WWF
 
« Reconnue pour sa maitrise diplomatique des négociations en tant que présidente, la France doit donc continuer à exceller dans ce domaine jusqu’à la COP22. Elle a la responsabilité de faire vivre pleinement « l’esprit de Paris » et de baliser le terrain pour une bonne entrée en application de l’Accord de Paris. »
Pascal Canfin, directeur général du WWF France
 
Les promesses d’engagements des pays vers la COP21 nous conduisant à un réchauffement mondial d’au moins 3°C, le WWF appelle les pays à relever leurs efforts en matière de lutte contre le changement climatique autour de 7 demandes vers la COP22 :

  • mettre en œuvre des initiatives sectorielles visant à réduire les émissions et donc à rattraper le retard en matière d’adaptation, d’atténuation et de soutiens avant 2020 ;
  • ratifier l’Accord de Paris dès que possible ;
  • créer un mécanisme solide et efficace qui permette de revoir à la hausse leur ambition, en profitant du premier bilan mondial sur le climat prévu pour 2018 et des cycles de revue de 5 ans ;
  • prendre en compte les principes d’équité et de justice climatique, en particulier dans leurs contributions nationales ;
  • donner des gages concernant le financement de la lutte contre le changement climatique pour permettre la transition vers une économie bas carbone et renforcer la résilience aux inévitables impacts du changement climatique ;
  • développer des objectifs et des indicateurs ainsi que des soutiens financiers et techniques pour traduire l’objectif mondial d’adaptation de l’Accord de Paris dans leurs politiques et actions nationales ;
  • établir un régime solide qui permette de créer des systèmes communs comptables et de transparence.

 
 
 
 

Les océans sont notre avenir : protégeons-les !

 <br />© Brian J. Skerry / National Geographic Stock / WWFL’an dernier le WWF France tirait la sonnette d’alarme lors de la publication du Rapport Planète Vivante Océans. Ce rapport révélait en effet un déclin de 49 % des populations marines en 40 ans et appelait les dirigeants du monde entier à se mobiliser et faire en sorte que la santé des océans et la préservation des habitats côtiers tiennent une place de premier plan dans leurs politiques environnementales.

Le WWF appelle à présent chacun d’entre nous à prendre part à l’action à travers une campagne d’appel à dons  proposant de soutenir 5 programmes menés actuellement par ses équipes pour la sensibilisation des populations locales, la création de protocoles de pêche soutenable, le développement et la bonne gestion des aires marines protégées et la préservationdes espèces les plus menacée.

« Aujourd’hui, nos océans sont à bout de souffle et nous sommes tous concernés. Il est encore temps d’agir pour limiter les pressions pesant sur les océans et inverser la tendance : des solutions existent et nous pouvons ensemble les mettre en œuvre ! L’océan est une ressource renouvelable capable de répondre aux besoins de toutes les générations futures si les pressions auxquelles il est exposé sont efficacement atténuées », explique Isabelle Autissier, présidente duWWF France.

Mobilisation contre la surpêche, programme de protection des tortues marines, financement d’un dispositif destiné à limiter  les collisions dont sont victimes les cétacés, soutien à la création d’aires marines protégées en Méditerranée, lutte contre les captures accidentelles de dauphins de Guyane, voici les 5 projets présentés sur la plateforme de la campagne : urgence-oceans.wwf.fr  et faisant l’objet de cet appel à l’action.

 

Développer une pêche communautaire à Madagascar pour lutter contre la surpêche

En partenariat avec le secteur privé et public, les organisations gouvernementales et le WWF, notre projet vise à protéger les stocks de pêche au bénéfice des communautés locales vivant essentiellement de cette activité dans une région très vulnérable.

Le programme engage ainsi les communautés dans la gestion et la surveillance des stocks de poissons, favorise le recours à des techniques de pêche alternatives plus respectueuses, incite à la création de coopératives de pêche responsables, assure un accès aux marchés de façon juste et équitable pour tous, et professionnalise la filière pour protéger et intégrer les artisans pêcheurs.

Protéger les tortues marines 

De lourdes menaces pèsent aussi sur les milliers de tortues de Nouvelle-Calédonie et leur habitat : prises accidentelles dans les filets de pêche, braconnage des œufs, chasse pour la viande ou la carapace, pollutions diverses, déchets plastiques ingérés, destructions des sites de ponte et d’alimentation à cause du tourisme et de l’urbanisation du littoral… Les protéger c’est d’abord connaître leurs zones d’alimentation, de ponte, leurs routes migratoires et prendre des mesures pour respecter leurs habitats.

Actuellement, le satellite est le système le plus efficace pour suivre ces espèces migratrices qui peuvent parcourir des milliers de kilomètres pour pondre. Poser des balises argos sur les tortues nous permet de mieux les protéger.

Limiter les collisions avec les Cétacés grâce au dispositif REPCET

Les collisions avec les navires représentent la première cause de mortalité non naturelle pour les grands cétacés. 16 à 20 % des rorquals communs retrouvés morts ont été tués à la suite d’une collision, et nombre d’individus vivants présentent des traces de ces accidents.

Notre projet consiste au développement et à l’installation d’un logiciel  dédié à la navigation qui vise à limiter les risques de collisions entre les grands cétacés et les grands navires : REPCET.

Chaque observation de grand cétacé réalisée par le personnel de quart depuis un navire utilisateur de REPCET est transmise par satellite à tous les autres utilisateurs, ce qui leur permet de limiter les collisions. L’efficacité du dispositif repose sur la densité du trafic maritime commercial qui en est équipé. Notre objectif est ainsi d’identifier et sélectionner des navires candidats pour la mise en place de REPCET.

Renforcer l’efficacité des aires marines protégées en Méditerranée

La Méditerranée compte 10 % de la biodiversité marine mondiale, dont 25 % d’espèces endémiques. Pour les préserver, nous devons étendre et mieux gérer ses Aires Marines Protégées. Elles représentent actuellement 4,5 % de la Méditerranée : pour assurer un bon niveau écologique et économique, elles doivent atteindre 10 %. Vitales pour la santé, la résilience et la productivité des écosystèmes, elles contribuent au bien-être humain de tous les pays du bassin méditerranéen ! En 10 ou 15 ans, la diversité des espèces y augmente de 20 %. La taille des poissons croît de 30 %, et ils sont deux fois plus nombreux. Comme il n’y a pas de barrières aux réserves, les espèces migrent en dehors de leur territoire, et ensemencent les eaux alentours.

 
Mais il faut améliorer la gestion des aires marines protégées existantes, notamment les plus grandes pour optimiser grâce à une meilleure surveillance et un meilleur suivi des espèces ou encore des plans de gestion concertée des activités exercées sur l’aire marine.
 

Préserver les dauphins de Guyane des captures accidentelles

Depuis 1977, le WWF intervient sur le milieu marin du plateau des Guyanes. Dans le cadre de ses missions d’observation, le WWF France a pu confirmer la présence régulière de dauphins de Guyane, Sotalia guianensis à des niveaux élevés. Le bureau guyanais du WWF France a procédé à une estimation de la population de ces dauphins dans la région de l’estuaire du Maroni.

A ce jour, le nombre de dauphin sotalis est extrêmement faible : seulement 2 000 individus contre 40 000 grands dauphins sur la même zone. Les sotalis sont menacés par les importantes captures accidentelles, car la flotte surinamaise n’est pas équipée de filets sélectifs et l’effort de pêche comprenant la pêche illégale est plus important.

L’objectif du programme est de former les surinamais aux
techniques de suivi de l’espèce et équiper les crevettiers de filets de pêche adaptés permettant aux gros poissons de s’échapper. Il est aussi essentiel de sensibiliser le grand public pour permettre aux populations locales d’observer les dauphins et les autres espèces de la région.

 
 

 

 

Examen du projet de loi sur la biodiversité par le Sénat : le compte n'y est plus !

Les néonicotinoïdes sont impliqués dans la disparition des insectes polinisateurs et notamment des abeilles.<br />© Global Warming Images / WWFA la veille de l’examen du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages par le Sénat, ce mardi 10 mai 2016, le texte manque cruellement d’ambition. Nos organisations en appellent à la responsabilité des sénateurs à qui il revient de réintroduire, 40 ans après la loi de 76, les principaux marqueurs de ce projet qui en feront une réussite.

Après la première navette parlementaire puis la deuxième lecture par l’Assemblée nationale, le texte était déjà le résultat de nombreux compromis. Des propositions importantes avaient été laissées sur le bord du chemin, comme l’intégration de l’Office de la chasse et de la faune sauvage dans l’Agence française pour la biodiversité, le piégeage des oiseaux à la glu, l’interdiction du chalutage profond ou la reconnaissance de l’animal sauvage comme un être sensible, pour ne citer que certains.

Après l’examen en commission aménagement du territoire et développement durable du Sénat, le texte est passé sous le seuil d’acceptabilité. En effet, on note de manière non exhaustive dans le texte soumis au Sénat demain :

  • la suppression de la notion de paysages nocturnes dans les principes fondamentaux ;
  • la suppression du principe de non régression du droit de l’environnement ;
  • l’affaiblissement du principe de solidarité écologique et du principe d’action préventive ;
  • l’affaiblissement de l’Agence française pour la biodiversité en lui imposant une direction commune avec l’Office national de la chasse et de la faune sauvage pour la gestion des polices de l’eau et de la chassetandis qu’aucune ressource affectée ne lui est accordée ;
  • la suppression de l’exigence d’absence de perte de biodiversité dans le cadre de la compensation écologique, tandis que le dispositif de compensation par l’offre n’est toujours pas conforme aux directives européennes et à l’exigence d’une véritable démocratie environnementale ;
  • la disparition de la taxe additionnelle sur l’huile de palme non durable ;
  • la disparition de l’encadrement de la publicité dans les parcs naturels régionaux ;
  • la disparition des espaces de continuités écologiques proposés aux collectivités territoriales pour la mise en œuvre de la trame verte et bleue ;
  • la suppression des zones prioritaires pour la biodiversité.

Nos organisations souhaitent le rétablissement de ces dispositions, la consolidation du Conseil national de protection de la nature ainsi que l’interdiction des néonicotinoïdes, insecticides impliqués dans la disparition des insectes pollinisateurs. Ces mesures sont cruciales pour l’avenir de la biodiversité.

Nos organisations appellent aussi à la correction de mesures régressives introduites par la commission développement durable dans le texte, tels l’encouragement de la production hydroélectrique au détriment des continuités des rivières ou encore l’exonération de demande de défrichement dès lors que le déboisement émane de jeunes agriculteurs.

Les derniers sondages sont constants : plus de 80 % des Français accordent une importance primordiale à la préservation de la biodiversité. En l’état, le projet de loi ne répond ni aux attentes de la société française ni aux impératifs écologiques, économiques et sociaux qui lui étaient assignés.

Nos organisations demandent au gouvernement de se mobiliser fortement et au plus haut niveau sur ce projet de loi, et en appellent à la responsabilité des sénateurs devant leurs concitoyens pour redresser la barre avant qu’il ne soit trop tard, et témoigner de leur compréhension des enjeux du XXIème siècle.