Un réseau important de trafic d'ivoire démantelé en RDC

Garde du parc national Garumba avec des défenses d'élephants confisquées en RDC.<br />© naturepl.com / Bruce Davidson / WWF

L'opération lancée le 4 février, grâce à un programme d'application de la loi soutenu par le WWF et ses partenaires locaux, a permis à la police de saisir 30 kg de défenses et ornements en ivoire et de procéder à l'arrestation de trois trafiquants.

« Le WWF félicite le gouvernement de la RDC pour avoir réussi à démanteler un réseau de trafic d'ivoire. Cette action montre aux trafiquants d'ivoire que leurs crimes ne resteront plus impunis dans le pays et démontre qu'avec détermination, nous pouvons avoir du succès dans le combat que nous menons contre la criminalité liées aux espèces sauvages », a déclaré Bruno Perodeau, Directeur de la conservation du WWF République démocratique du Congo.
 

Le braconnage des éléphants se poursuit à grand l'échelle en RDC. Sans un coup d'arrêt rapide,  l'espèce pourrait presque disparaître du pays dans un avenir proche, comme cela a été le cas de plusieurs autres espèces emblématiques, tel que le rhinocéros blanc du Nord. 
 

« Lorsque les autorités de la RDC et les organisations de la société civile travaillent ensemble pour lutter contre le commerce illégal d'espèces sauvages, tout le monde y gagne, et les criminels perdent. Si de tels efforts sont maintenus et amplifiés, cette lutte en cours suscitera une nouvelle source d'espoir pour préserver le pays de la rapide diminution d'éléphants », a déclaré Jordan Kimball, en charge du projet de conservation des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale (CAFEC) au WWF RDC.
 

Identifié comme l'un des pays particulièrement impliqué dans le commerce illégal d'ivoire, le Comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) a prié la RDC de transmettre un Plan d'action national CITES pour l'ivoire en juillet 2014. En mars dernier, la RDC n'ayant pas soumis ce plan dans les délais impartis, le Secrétariat de la CITES a demandé aux pays membres de suspendre tout commerce des spécimens d'espèces figurant sur la liste CITES avec la RDC. Preuve qu'une  action forte et décisive de la CITES peut conduire à des résultats réels de conservation sur le terrain, la RDC a entendu ces menaces et lancé la mise en œuvre de son plan.