Illustratrice formée à l’Ecole Emile Cohl, j’ai toujours particulièrement aimé peindre animaux et plantes sous forme d’études documentaires hyperréalistes ou plus stylisés dans des livres jeunesses.
Je peins essentiellement à la gouache (aquarellée ou en pâte) sur un dessin préparatoire au crayon très poussé.
Amoureuse des grands espaces, je pourrais passer ma vie en haut d’une montagne avec un pinceau !
Pourquoi avoir choisi l'animal sauvage comme thème privilégié ? Le côté « brut » sans intervention de l’homme me plait.
Un maître à penser ? Mon père et mon grand-père, deux grands amoureux de la nature, chacun à sa manière.
Un élément déclencheur ? Je ne pourrais pas parler d’un objet mais plutôt d’un lieu. Mon grand-père a acheté un étang en Bourgogne lorsque j’étais enfant. J’y passais tous mes étés dans les arbres, suspendue au-dessus de l’eau. Je pouvais passer des heures le nez collé à la surface de l’étang à observer les insectes, les poissons et grenouilles.
Votre oeuvre à laquelle vous tenez particulièrement ? Le jardin de Délices de Jérome Bosch.
Mes parents avaient un livre consacré à cet artiste dans leur bibliothèque. Je suis tombée dessus toute petite et je suis restée fascinée par la richesse des détails. Il y a dans cette toile un fourmillement incroyable, une débauche de formes monstrueuses et sublimes à la fois. J’ai découvert avec Bosch l’imagination sans limites et le goût du plus petit détail auquel on n’aurait jamais pensé.
Si j'étais un animal sauvage ? Un merle.
Une belle émotion ou rencontre avec la faune ? Un jour, une belette s’est approché de ma maison et m’a observé comme une bête curieuse par la vitre du salon, c’était le monde à l’envers !
Un animal fantastique qui existerait ? L’Oiseau Blanc inventé par Benoît Sokal dans l’Amerzone
Endroit préféré, qui vous inspire tout particulièrement pour créer ? L’étang de mon grand-père.
Un lieu mythique ? Le Japon, j’adore le sens de l’esthétique japonais.
Et la technique ? La gouache.
Des urgences ? Beaucoup de gens se sentent plus touchés par les grandes causes, plus médiatisées, mais pour commencer, il faut savoir agir à sa propre échelle et respecter son environnement proche.
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