Artistes animaliers

MAES Franck

Franck Maës est né à Brazzaville en 1962. Il a passé son enfance et une partie de son adolescence successivement au Congo, au Cameroun et au Kenya.

Le retour en France est difficile. Après ses études, il a tout juste dix neuf ans quand il retourne en Afrique pour devenir guide de safaris, une profession passion qu’il exerce encore aujourd’hui.

Depuis toujours ses amis maasaï le surnomment “Mbwa Mwitu” ce qui signifie “le lycaon ou chien sauvage”. C’est ce surnom qui a inspiré sa signature.

Ce quart de siècle passé en brousse à côtoyer la faune sauvage et les maassaï dont il parle la langue a marqué Franck Maës d’une empreinte indélébile.

Au travers de ses tableaux, il témoigne et cherche à faire partager sa passion pour ces animaux superbes et ces peuplades aux coutumes restées authentiques.

Après une première collection destinée à la vente,  peinte à l'huile avec trois couleurs différentes uniquement, Franck découvre la peinture acrylique et se lance dans une nouvelle aventure depuis 2011, grâce à un ami qui connaissait ses aquarelles et  lui avait commandé un tableau très coloré.

 

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Entretien avec...

Pourquoi avoir choisi l'animal sauvage comme thème privilégié ?

Certainement pour les avoir côtoyés, observés et aimés toute ma vie.

Mais j’adore également peindre les humains si énigmatiques et différents les uns des autres.

Un maître à penser ? 

Pour la nature Charles Darwin et Konrad Lorenz.

Pour la peinture, Edouard Manet, non seulement un génie mais un magicien.

Un élément déclencheur ? 

Mon père qui m’a fait découvrir, dès mon plus jeune âge, l’Afrique, la brousse et les animaux qu’il aimait tant observer.

Votre oeuvre à laquelle vous tenez particulièrement ? 

Peut être « Kipépéo » (papillon en swahili) pour l’atmosphère sereine, presque édénique, qui s’en dégage.

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Si j'étais un animal sauvage ? 

Ils ont tous une vie très difficile et je n’aimerais pas être l’un d’entre eux, sauf, peut être, un oiseau de proie, mais ma réponse est le lycaon puisque c’est le surnom que m’ont donné mes amis Maasaï.

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ? 

Il y en a eu tellement que je ne saurais choisir, mais je crois que c’est le contact avec les éléphants qui m’a procuré le plus d’émotions, c’est vraiment un animal extraordinaire.

Un animal disparu qui reviendrait ?

Le mammouth.

Un animal fantastique qui existerait ?

L’éléphant rose.

Endroit préféré, qui vous inspire tout particulièrement pour créer ?

L’Afrique et, plus particulièrement la Tanzanie.

Un lieu mythique ? 

Le milieu de la grande forêt Zaïroise, là ou même les pygmées ne sont pas allés.

Et la technique ?

Je n’ai eu aucune formation artistique, aussi je la découvre au jour le jour. Elles ont toutes leurs attraits et leurs inconvénients.

Des urgences ? 

Nous vivons une époque dramatique et sans précédent.

En quelques années, ce sont des dizaines de milliers d’animaux et d’hectares de forêt qui ont disparus. Je ne sais plus qui disais que « l’homme sera bientôt la victime de sa propre turpitude » mais je le rejoins parfaitement.

Nous étions un milliard d’individus sur Terre il y a 100 ans (une goutte d’eau dans l’histoire de l’humanité), nous sommes désormais sept fois plus…

Je n’arrive plus à être optimiste.

Des conseils ? 

Prendre du plaisir à peindre, la qualité de l’œuvre en dépend fondamentalement.

Une suggestion pour aider à sensibiliser le grand public ?

Le « grand public » est totalement formaté, il n’écoute et ne retient que ce qu’il veut, il faut donc payer des stars (avec, si possible, de grosses poitrines, il n’y a qu’elles qu’il écoute) pour le sensibiliser sur les urgences de notre planète.

Les techniciens avec leurs chiffres (pourtant accablants), hélas, ennuient le « grand Public »

Une association de protection à mettre en avant ?

Elles sont toutes nécessaires et courageuses.

Pour conclure ?

En me relisant, je me rends compte que j’ai dressé un tableau bien pessimiste (et pourtant réaliste) de la situation de la faune et du reste de la planète.

Pourtant, sans pour autant se battre contre des moulins, nous avons tous, individuellement, une responsabilité face à l’avenir de « notre monde » et c’est dans notre comportement quotidien que nous pouvons faire la différence.

Tout comme le colibri qui cherche a éteindre l’incendie… faisons notre part !

 

 

 

 

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