Photographes animaliers

David TATIN

Né en 1975 à Arles, formé dans différentes structures, dont le parcours certifiant de la formation continue de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, David Tatin est également titulaire d’un master de biologie. Avant de se consacrer professionnellement à la photographie en 2013, il a travaillé pendant 17 ans dans la conservation de la nature.

Ses séries personnelles sont régulièrement publiées et exposées. Utilisant aussi bien les procédés anciens que le numérique, il réalise également des travaux de commande pour les parcs naturels régionaux, et encadre des stages pour l’association Orbisterre.

« Ma pratique photographique s’attache à rendre compte de la relation que nous entretenons avec notre environnement. Que ce soit à travers les paysages et la vie sauvage, ou les traces laissées par l’homme, en essayant de trouver le bon procédé pour porter mon message, mes photographies questionnent notre place d’observateur et d’acteur au sein de notre territoire ».

 

Entretien avec...

Votre rapport avec la faune

Pourquoi avoir choisi l'animal sauvage comme thème privilégié ?

Parce que je suis passionné depuis toujours par la faune sauvage, et que j’ai décliné cette passion sous différentes formes, en la protégeant (17 ans en tant que salarié dans la protection de la nature) et en la photographiant.

Un élément déclencheur, ou un maître à penser ?

Adolescent, c’est une projection organisée par un garde du Parc national du Mercantour et la discussion qui s’en est suivie avec lui. Sans doute aussi les balades en montagne avec mes parents.

La lecture et les œuvres de Robert Hainard, que je ne considère pas comme un maître à penser, mais qui a influencé le jeune adulte que j’étais dans ses choix philosophiques et artistiques.

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ?

Chaque fois que des yeux d’animaux croisent les miens.

Un lieu mythique ? 

Où je suis déjà allé mais où je rêve de retourner : le désert iranien et ses ânes sauvages.

 

La photographie animalière

Votre photographie à laquelle vous tenez particulièrement ? 

Ce portrait de renard, tiré en cyanotype teinté dans le thé.

C’est pour moi un véritable portrait, et le renard est venu me voir de lui-même, au bivouac, sans artifice et sans affût. Une véritable rencontre, comme je les aime.

L’œuvre d‘un confrère que vous auriez aimé créer ?

Le bronze de Grand Tétras par Robert Hainard, grandeur nature, vu chez un ami en Suisse.

Coq de Bruyère, Robert Hainard

 

Et la technique ?

J'utilise le numérique comme les procédés anciens.

J'essaye de trouver pour chaque série le rendu visuel qui me paraît le plus en accord avec l'ambiance que je veux donner à mes images.

J'ai choisi de montrer plus particulièrement sur faunesauvage.fr mes cyanotypes animaliers.

Votre spot préféré ?

Aucun en particulier, mais tous ceux où je peux être suffisamment tranquille pour être à 100% absorbé par la vie sauvage qui m’entoure.

La source de vos inspirations ?

La diversité du vivant !

Des conseils ? 

Bien connaître les milieux et les espèces avant de se lancer tête baissée et se laisser happer par la facilité du numérique. Pour être certain de pratiquer dans le respect de ses sujets.

 

Biodiversité

Le pire des dangers pour la vie sauvage ? 

Le capitalisme. Il en découle une foi en une croissance infinie et la considération que le vivant non humain n’est qu’une ressource dans laquelle nous pouvons nous servir, qui sont la source des autres problèmes.

Une suggestion pour aider à sensibiliser le grand-public ?

Orienter l’émerveillement vers la biodiversité commune (ou moins commune) qui vit près de chez nous, plutôt que faire rêver sur des espèces rarissimes qui vivent à l’autre bout du monde.

Faire passer le message que ce sont les autres espèces qui rendent la planète vivante pour les humains, et que sans elles, notre espèce ne peut pas vivre.

Plutôt optimiste ou pessimiste pour l’avenir ?

J’alterne !

Les grand-messes annuelles (COP, sommet de la Terre...) sont-elles efficaces ?

Politiquement inefficaces (et couteuses en émission de gaz à effet de serre !), leur seul intérêt est d’attirer l’attention des médias.

 

Pour conclure ?

La photographie est une passion, pas une action de protection. Elle peut véhiculer un message, mais ne remplace pas un engagement personnel de tous les jours.

Distinctions & Parutions

2023 Calcaires/Lumière Méditerranée, éditions Orbisterre

2022 Islande, l’île-monde, auto-édition

2021 4 saisons de nature du Luberon à la montagne de Lure, éditions Plume de carotte / Parc naturel régional du Luberon (textes de Magali Amir).

2020 Livre Cosmos, auto-édition

2018 Livre L’animal-montagne, auto-édition

2018 Livre A pied d’œuvre, de Lure au Ventoux par les crêtes, éditions Orbisterre - épuisé

2017 Livre Heureux qui comme Ulysse, éditions Orbisterre

 

Expositions

2022 Chapelle Saint Ferréol (Viens, Vaucluse) [exposition personnelle]
2020 Galerie L’ANGLE [exposition personnelle]
2019 Galerie L’ANGLE [exposition personnelle]
Foto fever (Paris)
Festival Off des Rencontres Internationales de la Photographie, Arles
2018 Galerie L’ANGLE, Hendaye [exposition personnelle]
Festival international de photographie animalière et de nature de Montier-en-Der
2017 Galerie L’atelier du midi, Arles [exposition personnelle]
2014 Festival Off des Rencontres Internationales de la Photographie, Arles
Mont Blanc Photo Festival, Saint Gervais, Haute-Savoie
2013 Festival Off des Rencontres Internationales de la Photographie, Arles
Maison de la Photographie de Toulon
Festival international de photographie animalière et de nature de Montier-en-Der
Espaces des arts de Gordes, Vaucluse [exposition personnelle]
2011 Festival international de photographie animalière et de nature de Montier-en-Der

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