L’armée française mise au pas par le gypaète barbu

Faites des nids, pas la guerre. Le ministère de la Défense signera ce jeudi un protocole avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui engage les troupes françaises à ne plus déranger les gypaètes barbus, des rapaces montagnards cousins du vautour qui sont les plus menacés en Europe. Toutes les activités «d’entraînement, de liaison, d’exercice et d’essai» des armées devront désormais éviter les zones de nidification des oiseaux durant la période de reproduction, du 1er novembre au 15 août.

Dérangés en pleine reproduction
«Les gypaètes sont particulièrement sensibles aux perturbations aux abords de son nid», explique Philippe Serre, coordinateur de LPO Pyrénées vivantes. «Un hélicoptère, même s’il passe à plus d’un kilomètre de distance du nid, aura un impact. L’oiseau va manifester un stress qui peut l’amener à quitter provisoirement son nid et augmenter les risques de mort du petit.» Un programme d’étude de la population de gypaètes dans les Pyrénées, mené depuis 1994, a démontré «une concomitance entre les dérangements, comme les survols d’hélicoptères, et l’échec de la reproduction, avec le départ des parents du nid», précise Philippe Serre.

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