Le commerce illégal des guépards vendus comme animaux de compagnie prospère sur Internet

Des enquêteurs de l’organisation TRAFFIC ont épluché plusieurs pages web liées au commerce illégal des guépards. Leurs résultats soulignent l’importance des réseaux sociaux dans ce trafic.

Le guépard est bien connu pour être le mammifère terrestre le plus rapide de la planète avec des pointes à 110 km/h. Malheureusement, certains de ces félins ne pourront jamais s’élancer à une telle vitesse dans la nature. Capturés bébés et vendus en ligne, ils deviendront des animaux de compagnie. Ce terrible destin est le sujet d’un nouveau rapport de l’organisation TRAFFIC.

Vente de guépards : le rôle important des réseaux sociaux

Les guépards (Acinonyx jubatus) sont dans une situation extrêmement délicate, étant soumis au changement climatique, à des conflits avec les humains et à la destruction de leur habitat. Ils n’ont d’ailleurs plus accès qu’à 9% de leur aire de répartition historique et ils ne seraient que 6500 adultes dans la nature.

Sous pression, l’espèce a été placée dans la catégorie « Vulnérable » de la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Et selon la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), le commerce de guépards sauvages est interdit, sauf les quotas annuels pour la chasse aux trophées.

Ces précautions n’empêchent cependant pas la vente de jeunes guépards sur Internet. Une enquête en ligne menée par TRAFFIC a pisté les vendeurs et les acheteurs. En seulement six mois, l’organisation a relevé 222 URL (« l’adresse » d’un site) liées au commerce de guépard. 83 étaient soupçonnées d’être liées à des propriétaires privés et 97 autres traduisaient la ferme intention de son utilisateur de vendre des guépards vivants.

« 70 % de toutes les URL ont été trouvées sur les plateformes de réseaux sociaux. 26 % des liens ont été trouvés sur des plateformes de e-commerce et des sites web dédiés, tandis que d’autres ont été découverts dans des forums en ligne ou des articles d’actualité« , détaille TRAFFIC dans un communiqué.

Source : Sciences et Avenir