Nouvelle-Aquitaine : Pourquoi trouve-t-on une grande quantité de guillemots de Troïl en ce moment sur les plages ?

Depuis plusieurs semaines, de nombreux oiseaux noirs et blancs sont retrouvés sur les plages du littoral aquitain, un phénomène anormal

Un phénomène anormal. La LPO (Ligue de protection des oiseaux) d’Aquitaine alerte ce mardi sur une présence en très grand nombre, et inhabituelle, de guillemots de Troïls sur le littoral aquitain.

La LPO Aquitaine doit faire face à « une arrivée massive de ces oiseaux noirs et blancs » dans son centre de soins, ceux-ci se trouvant dans un état de grand épuisement, et étant ramassés sur les plages. « Environ quatre-vingt d’entre eux ont été accueillis depuis le début de l’année » explique la ligue. 20 Minutes fait le point sur la situation.

Qu’est-ce que le guillemot de Troïl ?

Il ressemble de loin à un petit pingouin. Les guillemots de Troïl « appartiennent à la famille des Alcidés, comme le Pingouin torda ou le Macareux moine » explique la LPO. Ces oiseaux pélagiques, c’est-à-dire vivant en haute mer, « ne sont normalement contraints de rejoindre la terre ferme qu’en période de reproduction, où ils nichent en grandes colonies sur des corniches rocheuses. » Celles-ci se situent majoritairement en Grande-Bretagne, en Scandinavie et en Islande. Il peut hiverner dans le golfe de Gascogne, mais généralement plutôt en Bretagne, où il n’y aurait plus que quelques centaines de couples.

Comment expliquer leur présence massive sur les plages du sud-ouest de la France ?

Trouver un individu étendu sur le sable au bord de l’eau le long des côtes aquitaines est donc « anormal ». « Les vents violents, parfois ressentis sur le littoral ou en haute mer, provoquent un épuisement de ces oiseaux, qui arrivent sur nos côtes généralement très faibles, amaigris et en hypothermie » poursuit la LPO. Une prise en charge de toute urgence est alors nécessaire.

Que faire si l’on trouve un de ces oiseaux sur la plage ?

Très sensibles au stress, notamment dû au contact inhabituel avec un humain, « ces oiseaux doivent faire l’objet d’une attention particulière » insiste la LPO. En premier lieu, il convient de contacter le centre de soins de la faune sauvage le plus proche du lieu de découverte. Dans la plupart des cas, un rapatriement devra être envisagé. Et il ne faut surtout pas garder l’oiseau proche de soi, ni lui parler ou le caresser, et éviter tout bruit pendant le transport.

Pour contacter le Centre de soins LPO Aquitaine : 06.28.01.39.48