Trafic : dans la jungle des trafiquants d’oiseaux

Les ventes d’oiseaux sauvages, interdites mais très lucratives, attirent les trafiquants. Une équipe de France 2 a suivi une brigade de l’Office de la Biodiversité, qui traque les braconniers.

Après des semaines d’enquête, les policiers se préparent à intervenir. Dans la périphérie de Lille (Nord), ils soupçonnent un trafic d’oiseaux. Durant la perquisition du domicile, une autre équipe surveille l’arrière du jardin. Les policiers ressortiront plusieurs heures plus tard avec 24 oiseaux, dont « une majorité de chardonnerets ». La capture de cet oiseau sauvage est strictement interdite en France, mais certains en ont fait un trafic très lucratif. « Dans mes mains, il y a plus d’un millier d’euros », assure un policier.

Jusqu’à trois ans de prison et 150 000 euros d’amende

Ce délit est puni jusqu’à trois ans de prison et 150 000 euros d’amende. Le chardonneret est convoité pour sa beauté et son chant. En France, seules les espèces domestiques sont autorisées. Les ventes illégales d’oiseaux sauvages se font sur Internet. En 2023, de nombreux trafiquants ont été condamnés par la justice pour avoir attrapé et revendu des chardonnerets, et des milliers d’oiseaux saisis. Après avoir été saisis, certains oiseaux, notamment lorsqu’ils sont issus de la reproduction avec des volatiles apprivoisés, sont confiés à des éleveurs.

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