800 000 € d’argent public gaspillés par idéologie ?

Un beau projet de réserve naturelle, jusqu’à présent soutenu par les élus locaux et entièrement financé par l’ASPAS, est sur le point d’être empêché, mais repris autrement… avec l’argent des contribuables. Comment expliquer une telle décision? Quel genre de pression peut expliquer un tel revirement ? Dubitative, l’association citoyenne interpelle les élus.

© R. Holding / ASPAS

L’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) était engagée depuis plusieurs mois avec le propriétaire de la montagne de Miélandre à Vesc (26), en vue de son rachat. Le projet était d’en faire une Réserve de Vie Sauvage® ouverte au public, comme le sont les 5 autres réserves que gère déjà l’association. Ce projet avait reçu le soutien des élus locaux, après qu’ils ont obtenu la confirmation que seraient maintenus le pastoralisme et l’accès aux chemins de randonnée, et qu’aucune terre agricole n’était comprise dans la vente.

Le 11 avril dernier, le Maire de Vesc, le Président de la Communauté de communes Dieulefit Bourdeaux et la Conseillère départementale et l’ASPAS terminaient leur communiqué commun par un encouragement des élus à la réussite du projet de l’association :

« Le Conseil communautaire, considérant que les intérêts économiques, sociaux et environnementaux du territoire sont préservés a rapporté la délibération du 21 mars abandonnant ainsi son projet d’acquisition. Cette nouvelle, donne la possibilité au vendeur et à l’ASPAS de déployer un projet dont la dimension environnementale méritera d’être intégrée au projet territorial. Une Réserve de Vie Sauvage® (RVS) devrait ainsi prochainement voir le jour à Miélandre, ce qui permettra de protéger et mettre en valeur sur le long terme cette montagne emblématique de la Drôme. »

Hélas, en parallèle, la SAFER a multiplié les courriers, y compris par le biais d’avocats, pour empêcher la vente. Après un mois de discussions le propriétaire a finalement cédé à la pression et vient de signer une promesse de vente avec la SAFER. Il nous est rapporté que l’acheteur final serait à terme l’une des collectivités locales, avec un financement du prix par des subventions de la Région, du Département, de l’intercommunalité, de la Commune de Vesc et du Parc des Baronnies.

Engager près de 800 000 € de fonds publics pour préserver un espace naturel alors qu’il existait une alternative privée offrant toutes les garanties validées par les élus locaux, ne nous semble pas relever d’une bonne gestion des deniers publics !

L’ASPAS a écrit à chacun des élus amené à se positionner sur cet achat subventionné afin qu’ils disposent des informations utiles pour un vote éclairé. Une pétition citoyenne vient également d’être lancée et les habitants du secteur sont appelés à faire connaître leur avis auprès des élus.

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