Aidez les loups, exprimez-vous contre les projets d’arrêtés de destruction de 36 loups !

caploup-110La Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie consulte le public sur deux projets d’arrêtés. L’un fixe à 36 le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) qui pourront être détruits pour la période 2015-2016 ; l’autre fixe les conditions et limites dans lesquelles ces destructions pourront être autorisées et organisées par les préfets. Attention il faut réagir vite ! La consultation n’est ouverte que jusqu’au 21 juin 2015.

Les projets d’arrêtés sont consultables ICI.
 
Vous pouvez participer en envoyant votre avis via le formulaire proposé sur ce site internet dans l’encadré « Votre message» (en bas de la page).
 
Vous trouverez ci-après les demandes et la position de l’ASPAS dont vous pouvez vous inspirer – en tout ou partie – pour votre propre rédaction :

1- Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2015-2016.

Pour 2014-2015, ce chiffre avait été fixé à 24, plafond pouvant être révisé dans la limite de 12 loups supplémentaires après avis d’un collège d’experts (CNPN – Conseil National de la Protection de la Nature).
Cette année, une telle précaution n’est pas envisagée : le projet d’arrêté fixe d’emblée à 36 le nombre de loups qui pourront être abattus pendant la saison 2015-2016. Et ce alors que, selon les données présentées par l’ONCFS, l’effectif de la population de loups stagnerait ou serait, au mieux, en légère hausse. Une telle augmentation de près de 50% ne se justifie pas au regard de l’évolution des effectifs des loups et de l’inefficacité des ces abattages en termes de protection du bétail : 17 loups abattus officiellement la saison dernière (sans compter les actes de braconnage et les mortalités naturelles) n’ont pas permis de faire baisser les dommages.

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2- Projet d’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup.

De manière générale, les moyens mis en oeuvre visent principalement à ce que les opérations de tirs aboutissent à la destruction d’un loup, alors que l’effort devrait davantage porter sur la protection efficace des troupeaux. Le nombre maximum de loups pouvant être tués lors d’une saison est un plafond fixé pour que les destructions ne mettent pas en péril les populations de loups. Le nombre de 36 loups devient ici un objectif à atteindre, un « quota », alors que rien ne permet d’affirmer que la réalisation de cet objectif fera baisser les dommages attribués au loup.
Le loup, espèce pourtant strictement protégée, est traité comme une espèce chassable, voire « nuisible », c’est-à-dire qu’il peut être détruit toute l’année et seulement parce qu’il est susceptible de causer des dommages aux activité agricoles. Les destructions peuvent désormais avoir lieu au cœur des parcs nationaux, les chasseurs sont autorisés à tirer des loups lors de leur activité de loisir, l’existence de dommages est de moins en moins un critère exigé pour justifier l’abattage de loups.

Le ministère affiche plus encore ici sa volonté de « gérer » le problème du loup par plus de destructions et non par l’amélioration des moyens de protection. Les éleveurs, qui sont indemnisés de leurs pertes même s’ils ne protègent pas leurs troupeaux, ne sont pas incités à mieux se protéger de cette contrainte environnementale naturelle qu’est la présence du loup.
Le message ainsi adressé au monde de l’élevage, mais aussi au grand public, est catastrophique. Le recours aux tirs ne peut permettre une réelle cohabitation entre élevage et loup. Tant que les troupeaux seront accessibles, et sauf à éradiquer cette espèce strictement protégée par la directive européenne « Habitats », ces destructions n’empêcheront pas la survenance de dommages sur les troupeaux non ou mal protégés. L’effort devrait donc être porté sur la protection des élevages et non sur les tirs et l’augmentation du nombre de loups pouvant être tués.

Cliquez sur la phrase ci-dessous pour obtenir les informations détaillées.

POUR ALLER PLUS LOIN ce nouveau protocole est critiquable en ce qu’il prévoit :

Vous pouvez exprimer votre opinion en vous inspirant de ces éléments, mais un point de vue personnalisé aura plus de poids que plusieurs avis reprenant le même modèle, au mot près.

 
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merci d’avance pour votre participation.
L’équipe de l’ASPAS
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