Personnalités à découvrir, Les scientifiques

MOUTOU François

Vétérinaire retraité, Membre des JNE, engagé dans la plupart des combats pour la nature depuis plusieurs décennies (le dernier en faveur des bouquetins du massif du Bargy : voir ici et ici et ici), les mammifères notamment - il est président d'honneur de la SFEPM -, François Moutou, 67 ans, est une des figures du paysage écologique.

Son cheminement vers la zoologie, les sciences vétérinaires et l’épidémiologie s'est fait sans aucun antécédent familial. L'essentiel de la carrière professionnelle s'est déroulée à Maisons-Alfort dans ce qui est devenu l’Anses (www.anses.fr). 

Il a écrit plusieurs ouvrages de référence (voir sélection ci dessous).

Nous l'avons croisé entre deux voyages (terrain ,colloques) où il intervient régulièrement par son expertise.

 

Quels sont vos maîtres à penser, vos références culturelles ?

François Bourlière, médecin, écologue, mammalogiste. J’ai eu la chance de le rencontrer; Aldo Leopold et son "Almanach d’un comté des sables"; et Romain Gary pour "Les racines du ciel" et sa "Lettre à l’éléphant".

Pourquoi l’animal sauvage Diversité des solutions, des comportements, pour vivre, évoluer, s’adapter, inter-réagir. L’observation de la vie sauvage, et parfois même domestique, est extrêmement riche.

Si vous en étiez unJe ne m’associe pas à un animal. J’apprécie leur observation mais je reste un humain, tout en essayant d’en tirer quelques leçons.

 La ou les deux plus belles rencontres de vie/faune sauvage ?

Le premier balbuzard (je ne savais pas ce que c’était) vu dans les années 1960 ou 1970 au-dessus d’un petit étang de Champagne où je me baladais souvent.

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Le premier éléphant vu au nord Cameroun en 1973,

le rat à trompe de Diani, (île de Pemba, frontière Tanzanie/Kenya, vu en 2006) après l’avoir cherché en 2004 et 2005 sans succès,

 

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le rorqual bleu croisé au large de l’Islande en 2015.

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Votre lieu de nature préféré ? Forêt d’Orient et lacs associés, région très fréquentée autrefois.

Le lieu mythique où vous rêvez d’aller ? J’aurais aimé découvrir la faune de l’ère tertiaire, la grande diversification des mammifères, mais cela a quand même duré plus de 60 millions d’années. Je me serai peut-être lassé…..

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 L’œuvre qui vous semble illustrer / symboliser le mieux votre parcours ? Lascaux, Chauvet, Altamira, Cosquet, je n’y suis pour rien mais a-t-on fait mieux depuis ? Et pourquoi l’ont-ils fait, « eux » ?

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 Matériel utilisé en nature ? Yeux, oreilles, nez, peau, jumelles, boîtier Nikon, carnet, crayon.

Techniques de rencontre avec l’animal sauvage ? Beaucoup de marches, un peu d’affûts. Sorties de nuit nécessaires pour pas mal de mammifères et pas seulement.

Un conseil au débutant dans votre activité ? Aller apprendre, apprendre à apprendre. Remplacer les croyances par le savoir, c’est-à-dire les certitudes par le doute.

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Un animal disparu revient, lequel ? Je ne comprends pas bien la question mais revoir thylacine, mammouth ou rhytine de Steller serait vraiment extraordinaire. Ceci dit, de nombreux vont disparaître prochainement et aucun ne reviendra….

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Une initiative prise ou à prendre en faveur de la faune sauvage ? L’accepter pour ce qu’elle est et pas pour ce que nous voulons qu’elle soit.

Une association qui vous tient à cœur? la SFEPM (www.sfepm.org)

Une urgence pour la faune sauvage ? Arrêter de vouloir la gérer, la laisser vivre « sauvage ».

Vous disparaissez ce soir, qu’aimeriez-vous dire, laisser comme dernier message ?

Regardez, écoutez, sentez, ressentez! Et ce n’est pas par ce que la cause est ou semble perdue qu’il ne faut pas se battre pour elle.

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