Vol de dix-sept singes protégés au zoo de Beauval

Deux familles de petits singes rarissimes –sept tamarins-lions dorés et dix ouistitis argentés– ont été volés dans la nuit de samedi à dimanche au zoo de Beauval à Saint-Aignan-sur-Cher (Loir-et-Cher), a indiqué lundi soir à l’AFP Rodolphe Delord, directeur du zoo.
«Ce sont des singes extrêmement rares, extrêmement fragiles qui font partie de programmes d’élevage internationaux et qui ne nous appartiennent pas. Les tamarins-lions dorés appartiennent au gouvernement du Brésil. C’est très dommageable pour la conservation de l’espèce. Ce sont des espèces extrêmement menacées», a-t-il déclaré à l’AFP.
«Nous ne savons absolument pas comment un tel acte a pu se produire», a-t-il ajouté. Le zoo, doté de vidédo-surveillance et d’un système d’alarme, est surveillé par des «patrouilles de sécurité de jour comme de nuit», a-t-il précisé. «L’enquête est en cours. Nous attendons plusieurs visionnages de vidéo surveillance», a-t-il dit.
Les voleurs «sont des connaisseurs. Ils savaient exactement lesquels prendre», selon M. Delord.
Toutes les gendarmeries de France sont informées, ainsi que les services vétérinaires, a prévenu le directeur du zoo.
«Il est indispensable que nous retrouvions ces animaux extrêmement rapidement. Ils sont interdits à la détention chez les particuliers et à la vente. Ils sont très difficiles à nourrir. Ce sont des singes qui doivent être détenus par des spécialistes. Nous espérons vraiment les retrouver et les récupérer rapidement», a-t-il précisé.
«L’un des tamarins est sous soins intensifs. Il a une blessure importante à la queue. Il a besoin de soins quotidiens», a-t-il encore averti.
Selon M. Delord, les animaux volés sont «interdits à la vente, interdits à la détention. Sauf pour les parcs zoologiques qui ont les autorisations et les compétences pour les détenir». «Je ne vois absolument pas ce qu’ils peuvent en faire…», a-t-il dit.
«Je suis certain que les personnes qui ont dérobé ces singes vont revenir très vite à la raison et nous les rendre de façon à ce qu’ils puissent retourner chez nous où ils avaient un lieu de vie idéal», a-t-il conclu.

Source : 20 minutes