La justice condamne la chasse de la grive à pieds jaunes, le préfet persiste

Suite au recours de l’ASPAS et de l’ASFA*, l’illégalité de la chasse de la grive à pieds jaunes, endémique des Petites Antilles et menacée d’extinction selon l’UICN**, a été reconnue par la Cour administrative d’appel de Paris, le 4 juillet 2019. Celle-ci a pris en compte « l’importance au niveau mondial du rôle de la zone de peuplement de Basse-Terre pour la conservation de l’espèce » et l’insuffisance des mesures prises par la préfecture de Guadeloupe pour encadrer cette chasse.

Malgré cette décision, le préfet a à nouveau autorisé cette pratique mortifère pour la saison 2019/2020. La grive sera la cible des fusils dès le mois de novembre. Fortes de cet arrêt, les associations ASPAS, ASFA et LPO vont une nouvelle fois saisir les tribunaux. Mais nous attendons une réaction de la part de l’État : la fameuse « gestion adaptative » ne doit pas servir uniquement les chasseurs, ne serait-il pas temps de l’appliquer aussi aux espèces menacées toujours chassées ?

Voir la décision de justice

* Association pour la sauvegarde et la réhabilitation de la faune des Antilles
** Union internationale pour la conservation de la nature

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