Election présidentielle 2017 : Benoît Hamon répond aux questions de la communauté du WWF France

Le 13 avril prochain, à 11 heures, ce sera au tour de Benoît Hamon, candidat du Parti socialiste, de se prêter à l'exercice.<br />© WWF France

Depuis plusieurs semaines, le WWF organise des #PandaLive pour permettre à sa communauté d’interpeler les candidats à la présidentielle pendant près d’une heure sur leur programme environnemental et obtenir de leur part des réponses précises et ambitieuses.

Plusieurs candidats ont déjà répondu en direct et sur Facebook aux questions des 860 000 supporters du WWF France : Emmanuel Macron, le candidat d’En Marche !, le 9 février, Yannick Jadot, le candidat d’Europe Écologie Les Verts, le 22 février, Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France Insoumise, le 27 mars et enfin Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France, le 7 avril.

Le 13 avril prochain, à 11 heures, ce sera au tour de Benoît Hamon, candidat du Parti socialiste, de se prêter à l’exercice.

Transition énergétique, pollution de l’air, OGM, nucléaire, disparition de la biodiversité, pesticides… Il est déjà possible d’adresser ses questions au candidat via l’adresse email pandalive@wwf.fr.

« Selon le dernier sondage IFOP/WWF, 84% des Français se préoccupent de la protection de l’environnement. Cette préoccupation, qui est maintenant prise en compte par une grande partie de la société et de ses acteurs, rassemble ce que nous pourrions appeler une ‘majorité culturelle’. A travers l’organisation de nos #PandaLive, nous souhaitons donner l’opportunité à cette majorité de se faire entendre et d’interpeler en direct les candidats sur leurs engagements.»
Pascal Canfin, directeur général du WWF France

 

Informations pratiques

  • Pour envoyer les questions aux candidats en amont : pandalive@wwf.fr
  • Pour envoyer les questions aux candidats en direct : la page Facebook et le compte Twitter du WWF France.
  • Chaque utilisateur Facebook aura la possibilité de « Partager » le #PandaLive sur son compte.

 

Liens utiles pour revivre le #PandaLive avec Emmanuel Macron :

Le #PandaLive complet
L’essentiel du #PandaLive

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Le WWF classe la France, 1er pays en UE pour sa stratégie bas-carbone

La France, premier pays de l'UE pour l'excellence de sa stratégie bas-carbone<br />© Global Warming Images / WWF

Seuls onze pays sur les 28 pays membres de l’Union européenne se sont dotés en 2015 d’une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour l’horizon 2050. Et les stratégies qui ont été soumises sont de qualité très inégale. Ce sont les résultats du projet MaxiMiseR réalisé par le bureau des politiques européennes du WWF.

Dans le rapport disponible en ligne, le WWF a donc classé les stratégies bas-carbone des pays membres de l’UE en prenant en compte l’objectif de réduction des émissions pour 2050, le caractère réaliste, le niveau d’ambition des objectifs climat & énergie, la transparence des procédures, l’engagement politique ou encore le suivi des progrès réalisés. 
 

La France arrive en tête du classement pour sa stratégie bas-carbone

 

C’est la France qui arrive en tête de ce classement avec une note de 78% devant le Royaume Uni (71%) et la Finlande (68%).  Le WWF identifie deux points d’amélioration pour la France : son niveau d’ambition (son objectif de réduction des émissions (75% d’ici 2050) pourrait être revu à la hausse) et la transparence des procédures.

 

Pascal Canfin, directeur général du WWF France : « Nous nous réjouissons de voir que la France arrive en tête du classement des pays de l’UE et de leurs stratégies bas carbone grâce à sa loi sur la transition énergétique et les dispositifs associés. Cela renforce l’idée que le prochain gouvernement doit appliquer cette loi et non la remettre en cause. Nous rappelons néanmoins que de bons objectifs ne suffisent pas à eux seuls à faire une vraie politique ! Preuve en est le retard important que la France accuse dans le développement des énergies renouvelables. »
 

Chypre arrive à la dernière place, le pays n’ayant présenté qu’une ébauche de stratégie

Chypre figure à la dernière place avec une note de 25%, note qui s’explique en partie par le fait que le pays avait seulement présenté une ébauche de stratégie.

Imke Lübbeke, responsable Climat et Energie du bureau des politiques européennes du WWF : « Une bonne stratégie bas-carbone devrait être alignée sur les objectifs inscrits dans l’Accord de Paris et être également réalisable, transparente et développée avec les entreprises et la société civile. Quelques pays y parviennent, tout au moins partiellement et certains, comme l’Allemagne par exemple, ont déjà réalisé des mises à jour de leur stratégie, plus ambitieuses que la stratégie remise en 2015. D’autres, à l’inverse, ont encore beaucoup à faire ! »
 

Le WWF classe la France, 1er pays en UE pour sa stratégie bas-carbone

La France, premier pays de l'UE pour l'excellence de sa stratégie bas-carbone<br />© Global Warming Images / WWF

Seuls onze pays sur les 28 pays membres de l’Union européenne se sont dotés en 2015 d’une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour l’horizon 2050. Et les stratégies qui ont été soumises sont de qualité très inégale. Ce sont les résultats du projet MaxiMiseR réalisé par le bureau des politiques européennes du WWF.

Dans le rapport disponible en ligne, le WWF a donc classé les stratégies bas-carbone des pays membres de l’UE en prenant en compte l’objectif de réduction des émissions pour 2050, le caractère réaliste, le niveau d’ambition des objectifs climat & énergie, la transparence des procédures, l’engagement politique ou encore le suivi des progrès réalisés. 
 

La France arrive en tête du classement pour sa stratégie bas-carbone

 

C’est la France qui arrive en tête de ce classement avec une note de 78% devant le Royaume Uni (71%) et la Finlande (68%).  Le WWF identifie deux points d’amélioration pour la France : son niveau d’ambition (son objectif de réduction des émissions (75% d’ici 2050) pourrait être revu à la hausse) et la transparence des procédures.

 

Pascal Canfin, directeur général du WWF France : « Nous nous réjouissons de voir que la France arrive en tête du classement des pays de l’UE et de leurs stratégies bas carbone grâce à sa loi sur la transition énergétique et les dispositifs associés. Cela renforce l’idée que le prochain gouvernement doit appliquer cette loi et non la remettre en cause. Nous rappelons néanmoins que de bons objectifs ne suffisent pas à eux seuls à faire une vraie politique ! Preuve en est le retard important que la France accuse dans le développement des énergies renouvelables. »
 

Chypre arrive à la dernière place, le pays n’ayant présenté qu’une ébauche de stratégie

Chypre figure à la dernière place avec une note de 25%, note qui s’explique en partie par le fait que le pays avait seulement présenté une ébauche de stratégie.

Imke Lübbeke, responsable Climat et Energie du bureau des politiques européennes du WWF : « Une bonne stratégie bas-carbone devrait être alignée sur les objectifs inscrits dans l’Accord de Paris et être également réalisable, transparente et développée avec les entreprises et la société civile. Quelques pays y parviennent, tout au moins partiellement et certains, comme l’Allemagne par exemple, ont déjà réalisé des mises à jour de leur stratégie, plus ambitieuses que la stratégie remise en 2015. D’autres, à l’inverse, ont encore beaucoup à faire ! »
 

Relever les défis de la pêche en Méditerranée : les pêcheurs acteurs d’une pêche durable

Pêche sur les côtes méditerranéennes<br />© Meridith Kohut / WWF-USDans le cadre du Projet Medfish porté par le WWF et le MSC, des équipes d’experts indépendants (SAI Global en France et Acoura Marine en Espagne) ont mené, de mai 2016 à février 2017, des pré-évaluations selon le Référentiel de pêche durable du MSC de 7 pêcheries françaises et 7 espagnoles. Ce travail a permis d’identifier leurs points positifs et les axes d’amélioration sur lesquels travailler en groupes collaboratifs pour l’élaboration de plans d’action spécifiques pour une pêche durable.  

Les différentes pressions anthropiques, la fragilité du milieu naturel et des stocks halieutiques (93% des stocks halieutiques examinés sont surexploités) mais aussi le manque de données rendent la situation actuelle de la mer Méditerranée d’autant plus préoccupante qu’elle fait vivre une communauté importante de pêcheurs artisans. À l’échelle européenne, la prise de conscience est plus que d’actualité : le 30 mars dernier, la déclaration de Malte MedFish4Ever a été signée par l’Union Européenne et sept autres pays riverains de la Méditerranée pour une meilleure connaissance des ressources et leur préservation en Méditerranée. C’est dans cette même optique que le Projet Medfish a été lancé en septembre 2015 pour faciliter l’accès des pêcheries méditerranéennes à la durabilité, après une analyse détaillée de leurs pratiques.

Pour mener à bien cette analyse et les pré-évaluations des 14 pêcheries du projet Medfish, les équipes d’experts indépendants se sont basées sur un ensemble de données initialement récoltées auprès des professionnels de la pêche (organisations de producteurs, comités régionaux des pêches maritimes et des élevages marins, cofradias…), des scientifiques et de l’administration. Des visites de chaque pêcherie ont permis de compléter l’ensemble des connaissances collectées sur l’historique des pêcheries, les pratiques de pêche, le statut du stock ciblé et celui des espèces accessoires, les réglementations, les impacts potentiels sur les différentes composantes de l’écosystème, le rôle des organisations impliquées dans la gestion, le système de surveillance et le cadre de gestion général et spécifique à chaque pêcherie.

Edouard Le Bart, directeur du programme MSC France : « La pêche durable en Méditerranée est un défi de taille qu’il faut relever. La Commission Européenne, les instances nationales, des organisations environnementales et autres acteurs de la filière nous alertent sur la situation et des initiatives positives voient le jour. Avec le projet Medfish, les professionnels de la pêche sont les premiers acteurs de ce changement qui passera par des points d’amélioration identifiés autour de l’exploitation des stocks de poisson, les systèmes de gestion des pêcheries et la qualité des données. »
 

Les principaux défis à relever pour améliorer la durabilité des pêcheries méditerranéennes

Les pré-évaluations ont permis d’affiner les domaines dans lesquels des améliorations étaient nécessaires pour assurer la durabilité à long terme des pêcheries analysées.

Sur les 14 pêcheries analysées, seules 6 d’entre elles bénéficient d’évaluations de stocks réalisées par la Commission Générale des Pêches pour la Méditerranée, le comité scientifique, technique et économique de la pêche de la Commission Européenne ou par des études scientifiques récentes. Les stocks concernés sont celui du merlu, de la sardine, du rouget barbet, de l’anchois, de la crevette rouge et du gobie. Pour les 8 autres pêcheries du projet, pour lesquelles il n’existe pas d’évaluation de stock officielle, les auditeurs ont utilisé un outil d’analyse des risques développé par le MSC.

L’état des stocks de ces 14 pêcheries est globalement préoccupant. Seul un stock a un état satisfaisant pour assurer sa pérennité sur le long terme. Pour le reste le niveau requis par le référentiel MSC n’est pas atteint et ce pour plusieurs raisons : manque de connaissances données peu fiables ou encore surexploitation du stock. Un des principaux enjeux de la prochaine étape du projet sera de proposer des actions pour améliorer la connaissance et la situation de ces stocks.

Bien qu’un cadre de gestion existe, des objectifs spécifiques aux pêcheries (en relation avec les stocks et les considérations de l’écosystème) font défaut. La Politique Commune de la Pêche européenne et sa déclinaison pour la Méditerranée constituent le cadre global et définissent des objectifs sur le long terme. Cependant, l’absence de règles de gestion spécifiques pour certains engins de pêche utilisés en Méditerranée au niveau européen ou même national est un frein pour une pêche durable. Si certaines pêcheries ne sont pas toujours encadrées spécifiquement, d’autres pêcheries dépendent de plans de gestion comme les pêcheries de crevette rose, d’anchois et de merlu, ou de cogestion, comme la pêcherie de gobie. L’application des règles et le contrôle des captures, le respect des tailles minimum et le système de déclaration sont des points majeurs d’amélioration qui ont été soulignés par les auditeurs dans chaque pays.

Enfin, le manque, l’hétérogénéité et les difficultés d’accès aux données restent les principales préoccupations pour améliorer la situation car la connaissance est un point clé pour mener à bien une gestion durable des pêches.
 

Des résultats encourageants pour la préservation des écosystèmes méditerranéens

Durant les pré-évaluations, les impacts de plusieurs engins de pêche sur les écosystèmes ont été analysés : le pot, la boite portugaise, la senne tournante, la senne de plage, le chalut, la palangre, le filet maillant, la nasse ou encore la drague à main.

Dans la plupart des cas, les pêcheries analysées ont été jugées sélectives et/ou ayant un faible impact sur les écosystèmes marins. L’existence de mesures de gestion comme des fermetures temporaires ou géographiques de la pêche, des régulations sur la taille minimum, sur les engins et techniques de pêche sont un atout de nombreuses pêcheries. L’utilisation d’engins de pêche ayant un impact sur les fonds marins est interdite sur les habitats benthiques et vulnérables, comme par exemple sur les herbiers de posidonie et les habitats coralligènes. Il existe aussi plus 600 aires marines protégées en Méditerranée où la pêche commerciale est régulée ou interdite et où des programmes de recherche contribuent à améliorer la connaissance sur la biologie et l’écologie de nombreuses espèces.
 

Prochaine étape : des plans d’action à construire

Lors de la prochaine étape du projet Medfish, l’objectif est de travailler avec les parties prenantes concernées (professionnels de la pêche et du marché, administration, scientifiques, ONG, etc.) pour formuler les actions à mettre en œuvre afin de combler les lacunes identifiées dans ces 14 analyses. Cette prochaine étape permettra de catalyser les améliorations au sein de groupes de travail et faciliter des partenariats entre les parties prenantes pour mettre en œuvre sur le terrain des plans d’action et avancer ensemble vers la durabilité.

Isabelle Autissier, présidente du WWF France : « Le projet Medfish, notamment cette phase d’élaboration de plans d’actions, est d’une envergure importante à l’échelle de la Méditerranée française et espagnole. C’est un processus participatif, nous travaillons aux côtés des petits pêcheurs de Méditerranée et de toutes les parties prenantes afin d’assurer la durabilité des ressources halieutiques mais aussi des hommes et métiers qui en dépendent. »

Le projet Medfish
Le WWF et le MSC ont lancé en septembre 2015 le projet Medfish. Cette initiative commune a pour objectif d’analyser en profondeur des pêcheries méditerranéennes françaises et espagnoles en utilisant le Référentiel Pêcheries du MSC pour évaluer leur durabilité. Ce projet s’inscrit dans les engagements du WWF et du MSC pour la pêche durable en Méditerranée et a pour ambition d’inspirer des initiatives similaires dans d’autres pays. Le projet Medfish a été rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Daniel & Nina Carasso, du Resources Legacy Fund et de la Fondation Adessium.

Les 7 pêcheries sélectionnées en France :
–    Poulpe au pot et à la boite portugaise du Golfe du Lion
–    Sardine à la senne tournante et senne de plage du Golfe du Lion
–    Merlu au chalut du Golfe du Lion
–    Denti à la palangre de Corse
–    Bar et dorade royale aux filets du Golfe du Lion
–    Noisette de Méditerranée (nasse changeante) à la nasse du Golfe du Lion
–    Telline à la drague à main du Golfe du Lion

Les 7 pêcheries sélectionnées en Espagne :
–    Crevette rouge au chalut de Palamós
–    Gobie transparent à la senne des îles Baléares
–    Merlu au chalut du Golfe du Lion
–    Crevette soldat/crevette grise (quisquilla) à la nasse de Motril et autres ports
–    Rouget barbet au chalut de Villajoyosa, Santa Pola et autres ports
–    Anchois à la senne de Caleta de Velez et autres ports
–    Crevette caramote au filet piège (charamita) de la Mer Menor
 

Relever les défis de la pêche en Méditerranée : les pêcheurs acteurs d’une pêche durable

Pêche sur les côtes méditerranéennes<br />© Meridith Kohut / WWF-USDans le cadre du Projet Medfish porté par le WWF et le MSC, des équipes d’experts indépendants (SAI Global en France et Acoura Marine en Espagne) ont mené, de mai 2016 à février 2017, des pré-évaluations selon le Référentiel de pêche durable du MSC de 7 pêcheries françaises et 7 espagnoles. Ce travail a permis d’identifier leurs points positifs et les axes d’amélioration sur lesquels travailler en groupes collaboratifs pour l’élaboration de plans d’action spécifiques pour une pêche durable.  

Les différentes pressions anthropiques, la fragilité du milieu naturel et des stocks halieutiques (93% des stocks halieutiques examinés sont surexploités) mais aussi le manque de données rendent la situation actuelle de la mer Méditerranée d’autant plus préoccupante qu’elle fait vivre une communauté importante de pêcheurs artisans. À l’échelle européenne, la prise de conscience est plus que d’actualité : le 30 mars dernier, la déclaration de Malte MedFish4Ever a été signée par l’Union Européenne et sept autres pays riverains de la Méditerranée pour une meilleure connaissance des ressources et leur préservation en Méditerranée. C’est dans cette même optique que le Projet Medfish a été lancé en septembre 2015 pour faciliter l’accès des pêcheries méditerranéennes à la durabilité, après une analyse détaillée de leurs pratiques.

Pour mener à bien cette analyse et les pré-évaluations des 14 pêcheries du projet Medfish, les équipes d’experts indépendants se sont basées sur un ensemble de données initialement récoltées auprès des professionnels de la pêche (organisations de producteurs, comités régionaux des pêches maritimes et des élevages marins, cofradias…), des scientifiques et de l’administration. Des visites de chaque pêcherie ont permis de compléter l’ensemble des connaissances collectées sur l’historique des pêcheries, les pratiques de pêche, le statut du stock ciblé et celui des espèces accessoires, les réglementations, les impacts potentiels sur les différentes composantes de l’écosystème, le rôle des organisations impliquées dans la gestion, le système de surveillance et le cadre de gestion général et spécifique à chaque pêcherie.

Edouard Le Bart, directeur du programme MSC France : « La pêche durable en Méditerranée est un défi de taille qu’il faut relever. La Commission Européenne, les instances nationales, des organisations environnementales et autres acteurs de la filière nous alertent sur la situation et des initiatives positives voient le jour. Avec le projet Medfish, les professionnels de la pêche sont les premiers acteurs de ce changement qui passera par des points d’amélioration identifiés autour de l’exploitation des stocks de poisson, les systèmes de gestion des pêcheries et la qualité des données. »
 

Les principaux défis à relever pour améliorer la durabilité des pêcheries méditerranéennes

Les pré-évaluations ont permis d’affiner les domaines dans lesquels des améliorations étaient nécessaires pour assurer la durabilité à long terme des pêcheries analysées.

Sur les 14 pêcheries analysées, seules 6 d’entre elles bénéficient d’évaluations de stocks réalisées par la Commission Générale des Pêches pour la Méditerranée, le comité scientifique, technique et économique de la pêche de la Commission Européenne ou par des études scientifiques récentes. Les stocks concernés sont celui du merlu, de la sardine, du rouget barbet, de l’anchois, de la crevette rouge et du gobie. Pour les 8 autres pêcheries du projet, pour lesquelles il n’existe pas d’évaluation de stock officielle, les auditeurs ont utilisé un outil d’analyse des risques développé par le MSC.

L’état des stocks de ces 14 pêcheries est globalement préoccupant. Seul un stock a un état satisfaisant pour assurer sa pérennité sur le long terme. Pour le reste le niveau requis par le référentiel MSC n’est pas atteint et ce pour plusieurs raisons : manque de connaissances données peu fiables ou encore surexploitation du stock. Un des principaux enjeux de la prochaine étape du projet sera de proposer des actions pour améliorer la connaissance et la situation de ces stocks.

Bien qu’un cadre de gestion existe, des objectifs spécifiques aux pêcheries (en relation avec les stocks et les considérations de l’écosystème) font défaut. La Politique Commune de la Pêche européenne et sa déclinaison pour la Méditerranée constituent le cadre global et définissent des objectifs sur le long terme. Cependant, l’absence de règles de gestion spécifiques pour certains engins de pêche utilisés en Méditerranée au niveau européen ou même national est un frein pour une pêche durable. Si certaines pêcheries ne sont pas toujours encadrées spécifiquement, d’autres pêcheries dépendent de plans de gestion comme les pêcheries de crevette rose, d’anchois et de merlu, ou de cogestion, comme la pêcherie de gobie. L’application des règles et le contrôle des captures, le respect des tailles minimum et le système de déclaration sont des points majeurs d’amélioration qui ont été soulignés par les auditeurs dans chaque pays.

Enfin, le manque, l’hétérogénéité et les difficultés d’accès aux données restent les principales préoccupations pour améliorer la situation car la connaissance est un point clé pour mener à bien une gestion durable des pêches.
 

Des résultats encourageants pour la préservation des écosystèmes méditerranéens

Durant les pré-évaluations, les impacts de plusieurs engins de pêche sur les écosystèmes ont été analysés : le pot, la boite portugaise, la senne tournante, la senne de plage, le chalut, la palangre, le filet maillant, la nasse ou encore la drague à main.

Dans la plupart des cas, les pêcheries analysées ont été jugées sélectives et/ou ayant un faible impact sur les écosystèmes marins. L’existence de mesures de gestion comme des fermetures temporaires ou géographiques de la pêche, des régulations sur la taille minimum, sur les engins et techniques de pêche sont un atout de nombreuses pêcheries. L’utilisation d’engins de pêche ayant un impact sur les fonds marins est interdite sur les habitats benthiques et vulnérables, comme par exemple sur les herbiers de posidonie et les habitats coralligènes. Il existe aussi plus 600 aires marines protégées en Méditerranée où la pêche commerciale est régulée ou interdite et où des programmes de recherche contribuent à améliorer la connaissance sur la biologie et l’écologie de nombreuses espèces.
 

Prochaine étape : des plans d’action à construire

Lors de la prochaine étape du projet Medfish, l’objectif est de travailler avec les parties prenantes concernées (professionnels de la pêche et du marché, administration, scientifiques, ONG, etc.) pour formuler les actions à mettre en œuvre afin de combler les lacunes identifiées dans ces 14 analyses. Cette prochaine étape permettra de catalyser les améliorations au sein de groupes de travail et faciliter des partenariats entre les parties prenantes pour mettre en œuvre sur le terrain des plans d’action et avancer ensemble vers la durabilité.

Isabelle Autissier, présidente du WWF France : « Le projet Medfish, notamment cette phase d’élaboration de plans d’actions, est d’une envergure importante à l’échelle de la Méditerranée française et espagnole. C’est un processus participatif, nous travaillons aux côtés des petits pêcheurs de Méditerranée et de toutes les parties prenantes afin d’assurer la durabilité des ressources halieutiques mais aussi des hommes et métiers qui en dépendent. »

Le projet Medfish
Le WWF et le MSC ont lancé en septembre 2015 le projet Medfish. Cette initiative commune a pour objectif d’analyser en profondeur des pêcheries méditerranéennes françaises et espagnoles en utilisant le Référentiel Pêcheries du MSC pour évaluer leur durabilité. Ce projet s’inscrit dans les engagements du WWF et du MSC pour la pêche durable en Méditerranée et a pour ambition d’inspirer des initiatives similaires dans d’autres pays. Le projet Medfish a été rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Daniel & Nina Carasso, du Resources Legacy Fund et de la Fondation Adessium.

Les 7 pêcheries sélectionnées en France :
–    Poulpe au pot et à la boite portugaise du Golfe du Lion
–    Sardine à la senne tournante et senne de plage du Golfe du Lion
–    Merlu au chalut du Golfe du Lion
–    Denti à la palangre de Corse
–    Bar et dorade royale aux filets du Golfe du Lion
–    Noisette de Méditerranée (nasse changeante) à la nasse du Golfe du Lion
–    Telline à la drague à main du Golfe du Lion

Les 7 pêcheries sélectionnées en Espagne :
–    Crevette rouge au chalut de Palamós
–    Gobie transparent à la senne des îles Baléares
–    Merlu au chalut du Golfe du Lion
–    Crevette soldat/crevette grise (quisquilla) à la nasse de Motril et autres ports
–    Rouget barbet au chalut de Villajoyosa, Santa Pola et autres ports
–    Anchois à la senne de Caleta de Velez et autres ports
–    Crevette caramote au filet piège (charamita) de la Mer Menor
 

Election présidentielle 2017 : Nicolas Dupont-Aignan répond aux questions de la communauté du WWF France

Nicolas Dupont-Aignan face à la communauté du WWF France le 7 avril 2017<br />© Thibault SavaryDepuis plusieurs semaines, le WWF organise des #PandaLive pour permettre à sa communauté d’interpeller les candidats à la présidentielle pendant près d’une heure sur leur programme environnemental et obtenir de leur part des réponses précises et ambitieuses.

Plusieurs candidats ont déjà répondu en direct et sur Facebook aux questions des 860 000 supporters du WWF France : Emmanuel Macron, le candidat d’En Marche !, le 9 février, Yannick Jadot, le candidat d’Europe Écologie Les Verts, le 22 février et Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France Insoumise, le 27 mars.

 

Prochain #PandaLive le 7 avril avec Nicolas Dupont-Aignan

Le 7 avril prochain, à 11h, ce sera au tour de Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France, de se prêter à l’exercice.

Transition énergétique, pollution de l’air, OGM, nucléaire, disparition de la biodiversité, pesticides… Il est déjà possible d’adresser ses questions au candidat via l’adresse email pandalive@wwf.fr.

 « Selon le dernier sondage IFOP/WWF, 84% des Français se préoccupent de la protection de l’environnement. Cette préoccupation, qui est maintenant prise en compte par une grande partie de la société et de ses acteurs, rassemble ce que nous pourrions appeler une ‘majorité culturelle’. A travers l’organisation de nos #PandaLive, nous souhaitons donner l’opportunité à cette majorité de se faire entendre et d’interpeler en direct les candidats sur leurs engagements.» – Pascal Canfin, directeur général du WWF France

Informations pratiques :
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Election présidentielle 2017 : Nicolas Dupont-Aignan répond aux questions de la communauté du WWF France

Nicolas Dupont-Aignan face à la communauté du WWF France le 7 avril 2017<br />© Thibault SavaryDepuis plusieurs semaines, le WWF organise des #PandaLive pour permettre à sa communauté d’interpeller les candidats à la présidentielle pendant près d’une heure sur leur programme environnemental et obtenir de leur part des réponses précises et ambitieuses.

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Prochain #PandaLive le 7 avril avec Nicolas Dupont-Aignan

Le 7 avril prochain, à 11h, ce sera au tour de Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France, de se prêter à l’exercice.

Transition énergétique, pollution de l’air, OGM, nucléaire, disparition de la biodiversité, pesticides… Il est déjà possible d’adresser ses questions au candidat via l’adresse email pandalive@wwf.fr.

 « Selon le dernier sondage IFOP/WWF, 84% des Français se préoccupent de la protection de l’environnement. Cette préoccupation, qui est maintenant prise en compte par une grande partie de la société et de ses acteurs, rassemble ce que nous pourrions appeler une ‘majorité culturelle’. A travers l’organisation de nos #PandaLive, nous souhaitons donner l’opportunité à cette majorité de se faire entendre et d’interpeler en direct les candidats sur leurs engagements.» – Pascal Canfin, directeur général du WWF France

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80 Associations De Tous Horizons Unissent Leur Voix Pour Faire L’appel Des Solidarités

Appel des Solidarités<br />© Appel des Solidarités

Et si nous n’attendions plus un homme ou une femme providentiels pour nous accorder sur l’essentiel ? Et si en 2017 les solidarités devenaient un impératif pour les prochain.e.s locataires de l’Elysée et de l’Assemblée ? Et si « 5 caps des Solidarités » fixés par les ONG constituaient un référentiel dans lequel devront s’inscrire dorénavant les politiques publiques ?

 

Et si nous étions des millions a répondre présent ? #RÉPONDONSPRÉSENT

Parce que les crises que nous traversons sont toutes liées à un déficit de solidarité, qu’elles ne pourront se résoudre que par plus de solidarité, pour la première fois, 80 associations – du social, de l’écologie, de la solidarité internationale, de l’éducation, de la démocratie, du monde agricole, des quartiers populaires, de la défense des droits de tous, et de l’égalité, du handicap, de la jeunesse, pour la santé, et la protection animale – ont décidé d’unir leur voix.

Unir leur voix pour dominer le brouhaha ambiant. Unir leur voix pour faire, haut et fort, l’Appel des Solidarités. Pour que sortent de leur réserve toutes celles et ceux fier.e.s d’être généreux.ses et solidaires. Qu’elles et ils lèvent le doigt et élèvent la voix jusqu’à imposer un changement de cap(s). En répondant PRESENT! sur www.appel-des-solidarites.fr ou gratuitement par SMS au 32321 en tapant le mot PRESENT!

Aujourd’hui, en France : 1 jeune sur 5 vit sous le seuil de pauvreté, on dénombre 600 000 logements indignes, 12 millions de personnes touchées par le handicap, on ingère 128 résidus chimiques en moyenne chaque jour à travers notre alimentation, il existe 26% d’écart de salaire entre les femmes et les hommes, 3% des député.e.s issu.e.s des rangs employés et ouvriers alors qu’ils représentent la moitié de la population active.

Et dans le monde : 24 307 espèces de plantes et d’animaux en danger de disparition imminente, 4 742 personnes noyées en traversant la Méditerranée en 2016, 7,6 millions d’enfants meurent dans le monde chaque année de maladies faciles à prévenir ou à soigner…

Des chiffres plus effrayants les uns que les autres et pourtant devenus banals. Des réalités a priori sans rapport qui ont pourtant un point commun : le déficit de solidarité.

 

Un appel pour mettre les solidarites au coeur des politiques publiques

Parce que l’heure est grave, que les crises se conjuguent pour mieux s’accentuer, que menace le repli sur soi et chez soi, les associations rassemblent de plus en plus leurs forces.

Dans la continuité du cri du coeur lancé à l’occasion de l’anniversaire de la mort de l’Abbé Pierre, 80 associations ont décidé d’unir leur voix pour faire l’Appel. Un Appel pour compter toutes celles et ceux qui veulent imprimer durablement les solidarités dans l’ADN d’une démocratie en manque de repères. Un appel pour construire l’avenir sur un socle de fondamentaux partagé par une France invisible et généreuse qui agit déjà au quotidien. Un Appel pour imposer « 5 caps des Solidarités » et en faire la boussole des futures politiques publiques.

Il ne s’agit pas seulement de se décréter solidaire mais bien d’en réunir les préalables.

La solidarité est avec toutes et tous sans exception, elle est économique et fiscale, elle est avec la nature et les générations futures, elle est avec les plus pauvres, les discriminé.e.s ; elle est avec celles et ceux qui ne sont pas entendu.e.s ; elle est avec tous les peuples. Autant de thèmes et de réalités qui semblent éloignés mais qui sont au contraire totalement liés.

Pour montrer que cette nouvelle donne est possible, les associations mettent en avant 500 premières propositions et initiatives à découvrir sur le site de la campagne et invitent tou.te.s les citoyen.e.s à imaginer comment aller plus loin grâce à une consultation organisée avec Make.org.

 

Une campagne d’interpellation du public, pas des candidat.e.s

Il ne s’agit pas d’interpeller les candidat.e.s comme les enfants tirent sur la manche d’un adulte mais bien de leur donner un cap, un mandat « impératif ».

Pour l’imposer, il faut peser et pour peser il faut se compter. A travers cette campagne, les associations offrent aux citoyennes et aux citoyens, quelle que soit leur appartenance politique, un cadre non-partisan pour se manifester, s’exprimer et revendiquer leur volonté de changement, leur envie de façonner une France plus solidaire.

 

Et dans un an : le rappel des solidarités

Jusque-là, les ONG étaient régulièrement convoquées par le gouvernement. Il est temps d’inverser le rapport de force.

En 2018, ce sont elles qui convoqueront les responsables politiques pour faire le bilan des progressions et régressions sur les 5 caps.

Dès la rentrée parlementaire 2017, les associations remettront aux député.e.s les centaines de propositions associatives et citoyennes pour y parvenir.

 

Un mot d’ordre « Présent ! » et un symbole, l’index levé

Chaque cause a son symbole qui l’incarne, lui permet d’exister dans l’imaginaire collectif, d’affirmer des valeurs, de contribuer à l’émergence d’une idée.

Répondre PRESENT ! C’est aussi se rassembler autour d’un symbole : un index levé qui dit « je réponds à l’Appel, je suis et serais vigilant, intraitable sur la place des solidarités dans les orientations politiques ».

Le Benchmark Numérique Responsable 2017 : Quelle est l’empreinte numérique d’un salarié en France ?

Quelle est l'empreinte numérique d'un salarié en France ?<br />© Michael Christopher Brown / National Geographic Stock / WWF

Le Club Green IT et ses partenaires, Collège des Directeurs Développement Durable (C3D), e-RSE.net et WWF France ont quantifié l’empreinte environnementale liée à l’activité numérique de 8 entreprises privées ou publiques en France.

Le bilan de l’activité numérique est lourd.

Cependant de bonnes pratiques existent et, en s’inspirant des entreprises les plus performantes des actions souvent simples à mettre en œuvre ont été identifiées pour améliorer l’empreinte numérique des salariés.

La seconde édition du Benchmark Numérique Responsable porte sur un panel de 8 grandes entreprises privées et publiques, soit :

  • 530 000 utilisateurs ;

  • 1,7 millions d’équipements informatiques et télécoms ;

  • 38 000 m2 de salle informatique.

L’empreinte environnementale annuelle du système d’information des 8 entreprises privées ou publiques représente :

  • 2 528 000 m3 d’eau (soit l’équivalent de la population de la ville d’Annecy 47 000 personnes), 50 millions de douches, 420 millions packs d’eau minérale 6l).

  • 1 485 000 MWh d’énergie primaire soit l’équivalent de la ville de Brest (200 000 habitants), 7 millions d’ampoules basse conso. 24×365) ;

  • 140 500 t de gaz à effet de serre (soit l’équivalent d’une ville de 17 000 français, 1 milliard de kilomètres voiture, 23 500 tours du monde) ;

Soit par utilisateur et par an :

  • 5 300 litres d’eau (880 packs d’eau minérale de 6l, soit 4 packs par jour ouvré).

  • 3 500 kWh d’énergie (80 ampoules basse consommation de 25W allumées 220 jours ouvrés pendant 8h) ;

  • 360 kg de gaz à effet de serre (2 400 kms en voiture soit 11 kms x 220 jours ouvrés).

Aurélie Pontal, responsable partenariats WWF indique :

« Le digital grandit et représente une réelle opportunité de développement de solutions concrètes pour réduire l’empreinte écologique. Cependant, si les défis environnementaux liés à ce développement dont la fabrication et la gestion des outils ne sont pas pris en compte ou mal traités, nous nous exposons à une augmentation considérable de notre empreinte et leurs conséquences, parmi lesquelles la dégradation des écosystèmes, l’épuisement de nos ressources et l’augmentation du réchauffement climatique. »

Il est à noter que les impacts ont lieu essentiellement lors de :

  • La fabrication des équipements des utilisateurs (57 % des émissions de GES) ;

  • La fabrication du papier et de l’électricité (61 % de la consommation d’eau) ;

  • L’alimentation électrique des équipements (63 % du bilan énergétique).

L’étude a permis d’identifier des entreprises exemplaires qui réussissent à réduire leur empreinte environnementale jusqu’à -70%.

Les trois actions les plus efficaces à court terme sont :

  • L’allongement de la durée de vie des matériels en favorisant le réemploi ;

  • La réduction des volumes d’impressions et le choix d’un papier labellisé FSC ou Blue Angel ;

  • L’utilisation d’une électricité fabriquée à partir d’une énergie primaire renouvelable.

« Ces bonnes pratiques sont simples, rapides, et peu coûteuses à mettre en œuvre » indique Frédéric Bordage, qui a réalisé l’étude pour le Club Green IT. « Le réemploi permet par exemple de réduire de 10 % à 20 % le bilan gaz à effet de serre du système d’information ». Et poursuit « Comme la consommation électrique des équipements utilisateurs a considérablement baissé en quelques années, le réemploi des équipements, l’utilisation d’électricité issue d’énergie primaire renouvelable, et la réduction des volumes d’impressions sont les trois principaux leviers pour réduire l’empreinte numérique d’un salarié » complète-t-il.

Au niveau social, trois axes de progrès se dessinent :

  • Lier réemploi et performance sociale en privilégiant les acteurs de l’économie solidaire (handicap et insertion) ;

  • Favoriser l’intégration des populations des plus fragiles lors de l’achat de prestations ;

  • Intégrer / inclure plus d’utilisateurs internes et externes via la conception responsable de service numérique.

Parmi les nouveaux leviers identifiés par l’étude, la conception responsable de service numérique montre un potentiel très important, de l’ordre de 2 à 100 fois moins de ressources informatiques nécessaires, à tous les niveaux du système d’information.

« Les responsables produits qui conçoivent les services numériques qui sous-tendent de plus en plus notre quotidien doivent prendre le relais » estime Denis Guibard, vice président du C3D en charge du numérique. « Il ne s’agit pas que de sauver la planète, mais aussi de rester compétitif. Un service numérique éco-conçu et accessible a bien plus de chance de rencontrer son public et de le fidéliser. Et il coûte moins cher à l’usage » conclut Denis Guibard.

Une synthèse du Benchmark Numérique Responsable 2017 est disponible ici.

A propos du Club Green IT : Le Club Green IT regroupe des responsables Green IT, responsables développement durable / RSE et des responsable innovation de grandes entreprises françaises publiques et privées. Ensemble, ils construisent les référentiels de la profession grâce au partage de leur retours d’expérience et à la mutualisation de leurs projets. club.greenit.fr

A propos de C3D : Créé en 2007, le Collège des Directeurs du Développement Durable (C3D) est une association de type loi 1901, réunissant plus de 100 directeurs du développement durable et de la RSE d’entreprises et d’organisations privées et publiques, représentant plus 2,5 millions de salariés en France, ainsi que 25 membres associés partenaires du C3D.

Election présidentielle 2017 : Jean-Luc Mélenchon répond aux questions de la communauté du WWF France

Jean-Luc Mélenchon sera le troisième candidat à participer aux #PandaLive.<br />© WWF France

Le 9 février, Emmanuel Macron, le candidat d’En Marche !, a inauguré le premier #PandaLive, événement organisé par le WWF France pour permettre à sa communauté d’interpeler les candidats à la présidentielle pendant près d’une heure sur leur programme environnemental et obtenir de leur part des réponses précises et ambitieuses.

Le 22 février, c’est Yannick Jadot, le candidat d’Europe Écologie Les Verts, qui a répondu en direct et sur Facebook aux questions des 860 000 supporters du WWF France.

Lundi 27 mars à 18h00, ce sera au tour de Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise, de se prêter à l’exercice.

Transition énergétique, pollution de l’air, OGM, nucléaire, disparition de la biodiversité, pesticides… Il est déjà possible d’adresser ses questions au candidat via l’adresse email pandalive@wwf.fr.

« Selon le dernier sondage IFOP/WWF, 84% des Français se préoccupent de la protection de l’environnement. Cette préoccupation, qui est maintenant prise en compte par une grande partie de la société et de ses acteurs, rassemble ce que nous pourrions appeler une ‘majorité culturelle’. A travers l’organisation de nos #PandaLive, nous souhaitons donner l’opportunité à cette majorité de se faire entendre et d’interpeler en direct les candidats sur leurs engagements.»
Pascal Canfin, directeur général du WWF France

 

Informations pratiques :

  • Pour envoyer les questions aux candidats en amont : pandalive@wwf.fr
  • Pour envoyer les questions aux candidats en direct : la page Facebook et le compte Twitter du WWF France.
  • Chaque utilisateur Facebook aura la possibilité de « Partager » le #PandaLive sur son compte.