Essais

Vocation : l’animal sujet de droit, propositions pour de nouveaux horizons

Propositions pour écrire une nouvelle histoire de notre lien à l’animal sauvage.

Ce livre est issu de la réflexion d’une trentaine de personnes de l’association Animal Cross qui se sont réunies mensuellement pendant un an pour présenter l’animal sauvage en France sous un nouveau jour.

Certains animaux sauvages naissent-ils protégés, d’autres naissent-ils « gibier » ?

Corriger leur prolifération est-elle une nécessité écologique ?

Il convenait de mettre l’activité cynégétique à sa place. Certains faits connus méritent d'être rappelés comme le choix des espèces chassables, les zones de chasse, le lobby de la chasse, la chasse à courre.

Certaines vérités cachées devaient être mises au grand jour : réalité de l'agrainage, les lâchers d'animaux, la pollution au plomb, l'indemnisation des dégâts causés par la faune sauvage.

certains thèmes ne sont jamais abordés : les finances de la chasse, le nombre de victimes, l'entraînement des chiens, les stocks d'armes...

 

Les chasseurs justifient souvent leur loisir par la nécessité de la régulation.

Sans doute connaissez-vous par exemple la pratique de l’agrainage communément utilisée par les chasseurs, à l’origine d’une multiplication des Sangliers. 21 millions d’animaux d’élevage sont lâchés chaque année dans la nature dans le but principal de les tuer les jours suivants. Animal Cross demande la suppression de l’agrainage et des lâchers de « gibier ».

Les chasseurs prétendent être indispensables aux agriculteurs parce que ce sont eux qui les indemnisent lorsque la grande faune (le plus souvent les sangliers) cause des dégâts.

Les dégâts aux cultures sont en réalité minimes. Ils représentent environ 25 millions d’Euros. En obligeant les chasseurs à indemniser les agriculteurs, la loi justifie le recours à la chasse pour tuer les animaux. Animal Cross propose un nouveau mode d’indemnisation des récoltes.

Si la chasse est si ardemment défendue, il est important de comprendre que les intérêts sont aussi financiers.

Le business de la chasse est juteux. Les réserves en liquidités des fédérations de chasse seraient de l’ordre de 220 millions d’euros, leur patrimoine immobilier de l’ordre de 100 millions d’euros.Animal Cross demande un audit de la cour des comptes des fédérations de chasse.

Le loisir d’une minorité est promu par un puissant lobby national.

Tandis que les chasseurs représentent 1,6 % de la population, ils sont défendus par plus de 140 députés et 80 sénateurs. Un lobby si organisé que la société entière, aveuglée, est noyautée.

Les chiffres des accidents de chasse ne tiennent pas compte des victimes collatérales.

Au total, l’ONCFS répertorie une vingtaine de morts et 140 accidents de chasse chaque année sur les humains. C’est sans compter les animaux domestiques, régulièrement tués ou blessés « par erreur » qui ne sont répertoriés nulle part, ni les suicides et homicides par armes de chasse qui causent de 900 à 1600 morts par an.

Le permis de chasser doit changer pour instaurer un permis de chasser à points.

Animal Cross propose de réformer le permis de chasser en créant un permis de chasser à points, sur le modèle du permis de conduire.

Les chiens de chasse sont des chiens dénaturés pour chasser.

Les races de chien sont une création récente pour fixer artificiellement des caractéristiques qui plaisent ou sont utiles pour les Hommes, et qu’on fait ensuite passer pour « naturelles ».

La sélection a fixé des caractères pathologiques, notamment chez les Bassets et les Teckels. Animal Cross demande que soit introduites dans le Code rural, sur le modèle de la loi norvégienne, des limitations à la sélection génétique engendrant les races de chiens.

Sous la pression de la chasse, la nature agonise.

La chasse tue la faune, mais pas seulement. Elle est à l’origine d’une profonde perturbation de l’ensemble de la faune sauvage. Animal Cross demande que la perturbation de toute la faune et la souffrance des animaux soit prise en compte lors de chacune des décisions liées à la chasse.

Tous les animaux sont utiles, ils sont la base de l’équilibre de la nature.

Les animaux sont perçus par l’homme de façon totalement anthropocentrée. Animal Cross invite dans ce livre à porter un tout autre regard. Celui de l’utilité des animaux sauvages à la nature elle-même, au sein d’un écosystème en harmonie, avec ou sans l’homme.

Vers de nouvelles relations avec la nature

L’homme a rompu son lien originel avec la nature. Des philosophes et juristes d’avant-garde ont entrevu une autre façon d’organiser notre relation avec la nature. Et ces idées s’appliquent dans plusieurs pays.

Face à l’urgence, Animal Cross propose une réponse radicale à l’horizon 2030 : l’instauration de véritables zones naturelles sanctuarisées sur 30 % du territoire métropolitain terrestre. Ces espaces seraient constitués de zones strictement protégées, sans présence humaine, et de zones préservées. Des zones dotées, pour la première fois, de la « personnalité juridique », où la nature et la faune reprendraient leurs droits.

Pour finir, l’association propose une déclaration des droits de l’animal sauvage et des espaces naturels sanc¬tuarisés.

On peut y lire ceci : « Tous les êtres vivants, domaines de la nature, minéral, humain, végétal, animal, naissent et demeurent libres et égaux en devoirs et en droits. »

Ce livre est un appel à chacun. Il propose des solutions page après page.

Hâtons-nous ! Une génération se lèvera-t-elle pour répondre au cri de la nature ?

Code EAN

Editeur

Date de parution

Tranche d'âge

Nombre de pages

Collection

EN LIEN AVEC LE SUJET

SITE WEB