3 mars : Journée mondiale de la vie sauvage : « Récupérer les espèces clés pour la restauration des écosystèmes »

Chaque année, la Journée mondiale de la vie sauvage célèbre la faune et la flore sauvages et met en lumière l’importance de sa conservation pour les populations. Le thème de cette édition 2021, Forêts et moyens d’existence : préserver la planète et ses habitants, invite à découvrir l’importance des forêts et des services qu’elles procurent à l’humanité. Pour préserver la vie sauvage, la France est notamment engagée dans la lutte contre la déforestation importée. D’ici à 2030, le pays s’engage à mettre fin à la déforestation causée par ses importations.

Les forêts recèlent des richesses incomparables en matière de biodiversité, en abritant 75 % de la biodiversité mondiale. Elles rendent aussi à l’humanité des services inestimables : en séquestrant le carbone, elles jouent un rôle primordial dans la lutte contre le changement climatique, elles atténuent les événements climatiques extrêmes, filtrent l’eau et offrent une protection contre les inondations. Elles sont aussi le lieu de vie de communautés autochtones et fournissent un revenu à plus de 1,6 milliard de personnes.

Lutter contre la déforestation est un enjeu mondial pour préserver la vie sauvage. Entre 1990 et 2015, ce sont 129 millions d’hectares de forêt qui ont été détruits dans le monde, soit l’équivalent de 14 terrains de football chaque minute. La déforestation touche particulièrement les régions tropicales humides où sont cultivées la plupart des denrées susceptibles d’être exportées vers l’Union européenne (UE).

UNESCO

Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de la vie sauvage qui cette année a pour thème : « Forêts et moyens d’existence: préserver la planète et ses habitants :, afin de souligner le rôle des forêts, des espèces forestières et des services écosystémiques qui jouent un rôle central dans le maintien des moyens de subsistance de centaines de millions de personnes dans le monde, et en particulier des communautés autochtones et locales ayant des liens historiques avec les forêts et les zones adjacentes. Cette démarche s’inscrit dans le droit fil des objectifs 1, 12, 13 et 15 des Nations unies en matière de développement durable, ainsi que de leurs engagements de grande envergure concernant la réduction de la pauvreté, l’utilisation durable des ressources et la conservation de la vie sur les terres.

La liste du patrimoine mondial de l’UNESCO comprend de nombreuses zones forestières dans toutes les différentes zones climatiques (forêts boréales, forêts tempérées, forêts et terres boisées subtropicales, forêts tropicales, forêts de mangroves). D’une superficie allant de 18 hectares (Réserve naturelle de la vallée de Mai, Seychelles) à 5,8 millions d’hectares (Complexe de conservation de l’Amazonie centrale, Brésil), les sites forestiers du patrimoine mondial ont une superficie totale de plus de 75 millions d’hectares et représentent plus de 13 % desforêts protégées de catégorie I à IV de l’UICN..

En outre, la liste comprend des sites abritant les animaux forestiers les plus emblématiques du monde. Par exemple, la réserve de faune à okapis occupe environ un cinquième de la forêt d’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo. Le bassin du fleuve Congo, dont la réserve et la forêt font partie (y compris le parc national de la Salonga, en République démocratique du Congo), est l’un des plus grands systèmes de drainage d’Afrique. La réserve abrite des espèces menacées de primates et d’oiseaux et environ 5 000 des quelque 30 000 okapis qui survivent à l’état sauvage. Dans le sud-ouest de l’Ouganda, à la jonction des forêts de plaine et de montagne, la Forêt impénétrable de Bwindi couvre 32 000 ha et est connu pour son exceptionnelle biodiversité, et pour abriter  le dernier gorille de montagne au monde. Les sites de Bwindi, du parc national des Virunga et du parc national de Kahuzi-Biega abritent à eux trois la quasi-totalité de la population de gorilles de l’Est

Les sites forestiers inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO étant généralement les zones forestières restantes les plus vastes et les plus intactes, fournissent d’importants services écosystémiques à l’échelle mondiale, notamment en tant que puits de carbone. Les sites forestiers du patrimoine mondial sont également essentiels à la subsistance des populations de la planète, c’est pourquoi nous devons veiller à ce que nombre de ces sites soient protégés contre les menaces croissantes.

Les forêts, les espèces forestières et les moyens de subsistance qui en dépendent se trouvent actuellement au cœur des multiples crises planétaires auxquelles nous sommes confrontés, du changement climatique, de la déforestation (par exemple à la Réserve de gibier de Selous, en République-Unie de Tanzanie) à la perte de biodiversité et aux conséquences sanitaires, sociales et économiques de la pandémie COVID-19. Le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO ainsi que certains de nos partenaires et des mécanismes tels que le Fonds d’intervention d’urgence (RRF) travaillent sans relâche pour protéger les sites forestiers. Un exemple récent est le soutien apporté à la Forêt impénétrable de Bwindi pendant la crise pandémique.

À l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage, rejoignez-nous pour une réflexion sur  l’importance des moyens de subsistance forestiers et sur la promotionr de modèles et pratiques de gestion des forêts et de la faune forestière qui prennent en comptele bien-être humain et la conservation à long terme des forêts, des espèces de faune et de flore sauvages qui y vivent et des écosystèmes qu’elles entretiennent, et qui promeuvent la valeur des pratiques et des connaissances traditionnelles qui contribuent à établir une relation plus durable avec ces systèmes naturels essentiels.

Pour en savoir plus sur l’Initiative pour le patrimoine mondial forestier d’Afrique centrale (CAWHFI)

Rencontrez l’un des gardiens assurant la protection d’un site forestier du patrimoine mondial, Ecosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda (Gabon), Prosper-Prost Ntoutome Mba :


WWF
La biodiversité mondiale décline à une vitesse fulgurante. Entre 1970 et 2016, l’évolution de l’Indice Planète Vivante (IPV) qui mesure la biodiversité mondiale, montrait une réduction de 68% de l’abondance des populations de vertébrés.