1 288 milliards de dollars : chiffrer les dégâts causés par les invasions biologiques pour enfin agir

Elles ont plus d’impacts que le changement climatique, sont plus omniprésentes que la déforestation ou la destruction des coraux, font plus de dégâts sur la biodiversité que la pollution – plastique ou au glyphosate – et pourtant, vous ne les connaissez probablement pas.

Elles se répandent silencieusement dans le monde entier, vivent sous votre nez sans même s’inquiéter d’être découvertes. Les décideurs les laissent progressivement s’imposer, la plupart du temps aussi inconscients de leur présence et de leur impact que l’est le grand public… Non, ce n’est pas une énième conspiration ! Elles sont bien réelles : ce sont les invasions biologiques.

Les scientifiques étudient ce phénomène depuis des décennies, de plus en plus inquiets de l’augmentation exponentielle de leur nombre et des dégâts écologiques causés.

Là où les humains vont

On les appelle les envahisseurs, pourtant, ils ne viennent pas de l’espace… mais bien des différentes régions du globe.

Ce sont des plantes d’Amérique du Sud, des étoiles de mer d’Afrique, des insectes d’Europe ou des oiseaux d’Asie. Ces espèces proviennent de forêts tropicales, de savanes sèches, de lacs tempérés et d’océans froids. Elles envahissent tous les endroits de la planète où les humains ont mis les pieds.

Elles sont là parce que nous les avons apportées, comme animaux de compagnie, plantes ornementales, ou comme passagers clandestins durant nos voyages touristiques, et commerciaux. Des milliers d’espèces exotiques envahissantes, en provenance de toutes les régions, envahissent toutes les régions, et cela depuis des siècles.

photo : Mouches mexicaines des fruits. Originaire du Guatemala et du Mexique, cette espèce est envahissante en Californie, où elle pèse sur l’agriculture du pamplemousse. Ici, des femelles déposant leurs œufs sur un fruit. Jack Dykinga/USDA Agricultural Research Service (2007), CC BY-NC-ND… Suite sur The Conversation : ICI